Le 2 Mai 2001, le Burkina Faso a adopté un décret incluant le
traité d’interdiction des mines dans la législation
nationale. Bien que le Burkina ne possède pas de stock de mines, il se
réserve le droit de conserver un maximum de 500 mines antipersonnel.
Politique d’interdiction des mines
Le Burkina Faso a signé le traité
d’interdiction des mines le 3 décembre 1997 et l’a
ratifié le 16 septembre 1998, devenant ainsi le 40e Etat ayant
ratifié le traité, provoquant ainsi l’entrée en
vigueur du traité le 1er mars 1999. Le 02 Mai 2001, Blaise
Compaoré, Président du Burkina Faso a signé un
décret portant sur l’interdiction des mines antipersonnel
incorporant le traité dans les lois internes .Les violations du
décret sont sanctionnées par un emprisonnement de un à cinq
ans de prison et/ou une amende de 300 000 à 1 500 000 FCFA (410 à
2050 dollars US). L’Etat est autorisé à retenir un maximum
de 500 mines antipersonnel destinées à la formation. Le
décret spécifie les conditions d’inspections comme
stipulé à l’article 8 du traité. Les mêmes
sanctions pénales sont prévues en cas d’empêchement
des opérations d’inspection. Les ministres de la
Sécurité, de la Défense et de la Justice et la promotion
des Droits de l’Homme sont chargés de l’application de ce
décret.[8]Le Burkina Faso avait
programmé sa participation à la troisième réunion
des Etats Parties à Managua au Nicaragua en septembre 2001, mais ne
l’a pas fait à cause des difficultés de transport
aérien. Il a participé aux réunions intersessionnelles de
Genève en janvier et mai 2002. Le Burkina a aussi participé
à la « Conférence sur les Armes et le droit
internationale humanitaire : la convention sur les armes conventionnelles
et la Convention d’Ottawa » à Abuja, au Nigeria,
organisé par le CICR en collaboration avec la Communauté
Economique des Etats de l’Afrique de L’ouest (CEDEAO) les 10 et 11
Octobre 2001.
En novembre 2001, le Burkina Faso a appuyé et voté en faveur de
la résolution 56/24M de l’Assemblée Générale
des Nations Unies, laquelle appelle pour l’universalisation et
l’application totale du traité d’interdiction des mines. Le
Burkina a remis son 3e rapport de transparence tel que requis par
article 7 du traité le 14 mars 2002, pour l’année civile
2001[9] Faisant suite à son
engagement à la conférence régionale sur les mines tenue
à Bamako, au Mali en février 2001, le Burkina Faso a
co-présidé avec la Belgique une réunion de Groupe de
Contact de l’Article 7 du traité à Genève le 30
janvier 2002. Le Burkina a depuis lors, directement contacté un nombre
d’Etats Parties pour les encourager à remettre leurs rapports de
transparence.[10] Le Burkina Faso
n’est pas un Etat Partie de la convention sur le armes conventionnelles.
Il n’a pas participé à la troisième réunion
annuelle des Etats Parties du Protocole II Amendé de la convention sur
les armes conventionnelles, ni à la conférence d’examen, les
deux tenues à Genève en décembre 2001.
Production, transfert, stockage utilisation et action contre les mines
Le Burkina Faso n’a pas produit ni
exporté des mines
antipersonnel.[11] Les
autorités gouvernementales et militaires ont réaffirmé que
le pays n’a jamais utilisé de mines
antipersonnel.[12] Le Burkina Faso
ne possède pas de stock de mines antipersonnel. Cependant, la
législation nationale permet aux autorités de «
retenir des mines antipersonnel pour une formation en détection,
déminage et destruction », avec un nombre limité ne
dépassant pas 500
mines.[13]
Les deux derniers rapports de transparence de l’Article 7 du
traité, le Burkina Faso déclare que l’armée n’a
pas « encore » retenu de mines antipersonnel pour les
besoins de formation.[14] Parlant
à propos, un représentant du Ministère de la défense
a souligné la nécessité de former les militaires
impliqués dans les opérations internationales. Il a ajouté
cependant que l’achat des mines antipersonnel est
interdit.[15]
Un bataillon (approximativement 200 personnes) du département des
génies militaires a été formé aux techniques de
déminage en France depuis l’indépendance en 1969. Depuis
1997 et chaque année, six soldats participent aux sessions de formation
en déminage à « l’Ecole de la Paix »
à Zambakro, en Côte
d’Ivoire.[16]
Le Burkina Faso n’est pas affecté par les mines. Il n’y a
pas de victimes de mines. Il n’est pas impliqué dans le
déminage ou aux programmes d’éducations contre les mines et
n’a pas fait de contribution financière aux programmes
d’action contre les mines durant la période de rapport.
[8] Décret N° 2001-180/PRES/PM/SECU
sur l’interdiction des mines antipersonnel au Burkina Faso, le 2 mai 2001,
publié dans le journal officiel mensuel en juin
2001. [9] Les Nations Unies fixent la date de
remise le 14 mars, quoique le Burkina Faso a le sien daté le 23 janvier
2002. [10] Interview avec Blaise kiema,
officier de génie militaire, Ministère de la défense, et
avec Piabé Firmin N’Do, conseiller, Ministère des affaires
étrangères Genève le 30 mai 2002. Les mines Antichars avec
un dispositif anti-manipulation sont explicitement exclus de l’application
du décret. [11] Rapport 2001 de
l’Observatoire des mines, p. 61 ; confirmé par le capitain.
Blaise Kiema, Ministère de la défense , et Piabé Firmin
N’Do, Ministère des affaires étrangères Genève
le 29 janvier 2002 [12] interview avec
le Capt. Blaise Kiema, Ministère de la Défense, et Piabé
Firmin N’Do, Ministère des affaires étrangères
Genève le 29 janvier 2002
[13] Décret N°
2001-180/PRES/PM/SECU, 2 mai 2001. [14]
Rapports de l’Article 7, Forme D, 14 mars 2002 et 6 août 2001.
[15] interview avec Blaise Kiema,
Ministère de la Défense, et Piabé Firmin N’Do,
Ministère des affaires étrangères Genève le 30
janvier 2002 [16] interview avec le Capt.
Blaise Kiema, Ministère de la Défense, Genève le 29 janvier
2002 ; email du capt. Blaise Kiema, 17 juin 2002.