L'Union des Comores (connue auparavant comme la République
Fédérale Islamique des Comores) n'a toujours pas
accedée au Traité d'interdiction des mines antipersonnel.
Les officiels du gouvernment comorien ont cependant laissé entendre
à l'Observatoire des Mines que le gouvernement compte
accéder au Traité d'interdiction dès que la situation
politique de l'archipel se
stabiliserait.[1] Un nouveau
système politique a été mis en place. En mai 2002, le
président nouvellement élu a formé un nouveau gouvernement
constituant l'Union des Comores et cela dans le cadre de
l'instauration d'un système fédéral où
plus de pouvoir est dévolu aux différentes
îles.[2] Selon un porte-parole
du Ministère des Affaires Etrangères, ces changements
constitutionnels indiquent que l'Union des Comores est dans une meilleure
position pour accéder au Traité
d'interdiction.[3]
L'Union des Comores a voté en faveur de la Résolution
56/24M des Nations Unies appellant à l'universalisation du
Traité d'interdiction le 29 novembre 2001. L'Union des
Comores n'a pas participé à la Troisième
Conférence des Etats Parties qui s'est tenue à Managua au
Nicaragua en septembre 2001 mais a pour la première fois participé
aux réunions du programme de travail ‘intersessionnel' qui se
sont tenues à Genève en janvier et mai 2002.
L'Union des Comores n'a pas ratifié la Convention sur les
armes conventionnelles et n'a pas participé aux conférences
des états parties de cette convention qui s'est tenue à
Genève en décembre 2001.
Depuis 1975, date de son indépendance de la France l'Union des
Comores a connu un bon nombre de coups d'état et de tentative de
coups d'état. Il n'y a aucune preuve que des mines
antipersonnel aient été cependant utilisées lors des
conflits passés.[4] Le
Ministère des Affaires Etrangères a confirmé à
l'Observatoire des mines que l'Union des Comores n'a ni
produit, importé, exporté ou stocké de mines antipersonnel;
l'Union des Comores n'a pas été affectée par
des mines antipersonnel et il n'y a eu aucune victime de mines
antipersonnel.[5]
[1] Conversation avec un porte-parole du
Ministère des Affaires Etrangères lors des réunions du
programme de travail ‘interssessionnel', Genève, 30 janvier
2002. [2] Les îles de la Grande Comore,
Anjouan et Moheli ont chacun leur président fédéral. Le
Fomboni All-Part Framework Agreement fut créé afin
d'implémenter les processus de transition des Comores vers
l'état constitutionnel et la restoration de
l'intégrité territoriale du
pays. [3] Conversation avec un porte-parole du
Ministère des Affaires Etrangères lors des réunions du
programme de travail ‘interssessionnel', Genève, 29 mai
2002. [4] Voir les éditions
précédentes de rapports annuels de l'Observatoire des Mines.
Le 20 décembre 2001, la mission d'observation militaire de
l'OUA fut déployée afin d'assurer la supervision de la
collecte d'armes sur l'île
d'Anjouan. [5] Conversation avec un
diplomate, Moroni, 13 avril 2001; conversation téléphonique avec
un porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères, 11 avril
2001.