Albanie. Le
Traité d'interdiction des mines antipersonnel est entré en vigueur
en Albanie le 1er août 2000. En janvier 2001, l'Albanie a
signé un accord avec le Fonds du Partenariat pour la Paix de l'OTAN pour
la destruction du stock albanais comprenant 1,6 million de mines antipersonnel.
Le démantèlement a débuté fin mai 2001 et devrait
être achevé d'ici avril 2002. Les mines ont fait un total de 35
victimes en 2000, un chiffre qui a considérablement diminué par
rapport aux 191 victimes dénombrées l'année
précédente.
Allemagne. En 2000, l'Allemagne a
augmenté son soutien financier à l'action contre les mines : il
est passé de 11,4 millions USD en 1999 à environ 14,5 millions.
Des initiatives sont en cours au gouvernement et au Parlement afin d'interdire
les mines anti-véhicules ou de renforcer les restrictions les concernant.
Autriche. L'Autriche a poursuivi ses efforts pour sensibiliser
les pays de l'Asie centrale et du Sud du Caucase à la question des mines
et les inciter à adhérer au Traité d'interdiction des mines
antipersonnel. En 2000, l'Autriche avait doublé le montant de
l’aide affectée à l'action contre les mines, qui atteignait
alors 1,9 million USD. Cependant, le budget 2001 a été
ramené à son niveau précédent, soit 950 000 USD.
Belgique. La Belgique a continué à jouer un
rôle de leader dans la promotion de l'universalisation et la mise en
oeuvre du Traité d'interdiction des mines. Depuis septembre 2000, la
Belgique est co-présidente du comité intersessionnel permanent sur
le Statut général et le Fonctionnement de la Convention. Au
Parlement ainsi que dans d’autres instances, de nombreuses actions ont
été entreprises pour soutenir l'interdiction des dispositifs
anti-manipulation. En 2000, la Belgique à contribué à
hauteur de plus de 3,7 millions USD à l'action contre les mines, ce qui
constitue une augmentation par rapport à l'année
précédente.
Bosnie-Herzégovine. Le Centre
d'action contre les mines pour la Bosnie-Herzégovine (BHMAC) a fait part
du déminage de plus de 7,1 millions de mètres carrés de
territoire pour l’année 2000, ce qui inclut la destruction
d'environ 5 800 mines. En 2000, l'International Trust Fund (ITF) pour le
déminage et l'assistance aux victimes a fourni près de 11 millions
USD à la Bosnie-Herzégovine. L'insuffisance des financements en
2001 met en péril le fonctionnement du BHMAC. Suite à la
destitution, pour des raisons de corruption et d'abus d'autorité, de
trois Commissaires chargés des questions de déminage, une nouvelle
Commission de déminage pour la Bosnie-Herzégovine a
été désignée en décembre 2000. En 2000, une
initiative de la SFOR a permis de récolter 2 642 mines dans la population
civile. 92 nouveaux accidents par mines ou dus à des UXO ont
été dénombrés en 2000, ce qui est
légèrement inférieur au chiffre de 1999. Plusieurs
incidents ont été signalés au cours desquels des Serbes de
Bosnie ont posé des mines antipersonnel pour empêcher le retour des
Musulmans bosniaques. La Bosnie-Herzégovine a adhéré en
septembre 2000 au Protocole II amendé à la Convention sur les
armes classiques.
Bulgarie. La Bulgarie a annoncé qu'elle
avait achevé en décembre 2000 la destruction de son stock de 885
872 mines antipersonnel. La Bulgarie a décidé de réduire de
10 446 à 4 000 le nombre de mines qu'elle possède à des
fins de formation.
Croatie. Au cours de l'année 2000, une
surface totale de 9,8 kilomètres carrés a été
déminée. De plus, une enquête, générale et
technique, a permis de déclarer "zones sans mines ni UXO" 23,2
kilomètres carrés de territoire suspectés d'être
minés. La Croatie a dépensé 22,5 millions USD pour le
déminage en 2000. Le Programme national d'action contre les mines a
été approuvé par le Parlement en octobre 2000. 22 nouveaux
accidents dus aux mines ont été dénombrés en 2000,
ce qui représente une baisse sensible par rapport aux 51 accidents par
mines qui se sont produits en 1999. La Croatie a annoncé qu'elle
réduirait de 17 500 à 7 000 le nombre de mines antipersonnel
qu'elle détient encore en vertu de l’article 3 du Traité
d'interdiction des mines. Aucune mine antipersonnel stockée n'a
été détruite depuis juin 1999 mais la destruction de mines
à grande échelle devrait débuter en septembre 2001. Depuis
septembre 2000, la Croatie est co-rapporteur du comité permanent sur la
Destruction des stocks et elle en sera co-présidente en septembre
2001.
Danemark. En 2000, le Danemark a quasiment doublé
son financement en faveur de l'action contre les mines ; il
s'élève désormais à environ 13,4 millions USD. Le
nombre de mines antipersonnel conservées à des fins de formation
et de recherche est passé de près de 5 000 à à
peine plus de 2 000.
Espagne. En novembre 2000, l'Espagne a
achevé la destruction de son stock de 849 365 mines antipersonnel. Elle a
réduit de 10 000 à 4 000 le nombre de mines qu’elle
détient à des fins de formation. L'Espagne envisage la
création d'un Centre international de déminage.
France.
La France a continué de promouvoir l'universalisation et la mise en
œuvre du Traité d'interdiction des mines, en insistant
particulièrement sur la question du respect du Traité. En
février 2001, la France a organisé à Bamako, conjointement
avec le Canada et le Mali, un séminaire panafricain. En 2000, la
contribution totale de la France aux programmes d'action contre les mines
s'élevait à près de 6,77 millions USD, soit plus que
l'année précédente.
Hongrie. En
février 2001, la Hongrie a accueilli un séminaire sur la
destruction des mines antipersonnel PFM-1.
Italie. Depuis mars
2001, l'Italie a détruit plus de 4 millions de mines antipersonnel
stockées. Au cours de l'année fiscale 2000, l'Italie a
consacré environ 2 millions USD aux programmes d'action contre les mines,
ce qui constitue une baisse considérable par rapport à sa
contribution de 1999 qui se chiffrait à 6,45 millions. En février
2001, le Parlement italien a approuvé la création d'un Fonds
national pour le déminage humanitaire, doté d’un budget
drastiquement réduit par rapport à ce qui avait été
initialement prévu.
Macédoine (Ex-République
fédérale yougoslave de). Depuis que les rebelles albanophones
ont lancé une offensive contre l'ex-République
fédérale yougoslave de Macédoine en mars 2001, la presse a
rapporté au moins six incidents dus à des mines
anti-véhicules, au cours desquels quatre soldats macédoniens ont
été tués et neuf autres blessés, et deux
observateurs de l'Union européenne et leur interprète ont
été tués. Plusieurs saisies de mines antipersonnel qui
avaient été introduites clandestinement du Kosovo en
Macédoine ont été signalées. La destruction des
stocks de mines antipersonnel de l'ex-République fédérale
de Yougoslavie n'a pas progressé.
Malte.
Malte a ratifié le Traité d'interdiction des mines le 7 mai 2001.
Le Traité entrera en vigueur le 1er novembre
2001.
Moldavie. La Moldavie a ratifié le Traité
d'interdiction des mines antipersonnel le 8 septembre 2000 et le traité
est entré en vigueur le 1er mars 2001. La Moldavie a
entamé des discussions sur un projet en collaboration avec le Programme
du Partenariat pour la Paix de l'OTAN, en vue de détruire son stock de
mines antipersonnel. Les équipes de démineurs ont enlevé 1
658 mines et UXO en 2000, et 450 mines et UXO entre janvier et mai 2001. Entre
mai et août 2000, une unité de déminage moldave a entrepris
des opérations de déminage dans la zone de sécurité
de la mission de maintien de la paix de Transdienster, ce qui a permis de
déminer 85 hectares de terres agricoles jusque là
inexploitables.
Norvège. La Norvège a
continué à jouer un rôle essentiel dans la promotion de la
mise en œuvre complète et de la consolidation du Traité
d'interdiction des mines. En septembre 2000, la Norvège a
présidé la Deuxième Conférence des Etats parties au
Traité d'interdiction des mines ainsi que le processus intersessionnel
tout au long de l’année qui a suivi. En septembre 2000, elle a
été nommée co-rapporteur du comité permanent sur le
Statut général et le Fonctionnement de la Convention. En 2000, la
Norvège a consacré plus 19 millions USD à l'action contre
les mines. Pays-Bas. En 2000, la contribution
néerlandaise à l'action humanitaire contre les mines a
augmenté de plus de cinquante pour cent et s'est élevée
à 14,2 millions. Les Pays-Bas ont joué un rôle leader sur la
question des déchets de guerre, dans le cadre de la Convention sur les
armes classiques. Les Pays-Bas ont co-présidé le comité
permanent sur le Déminage et ont présidé le Groupe de
soutien à l'action contre les mines des
donateurs.
Portugal. La mise en œuvre de la destruction des
stocks a été retardée pour des raisons de
sécurité et d’environnement ; l'échéance a
été repoussée à avril 2001.
République slovaque. La République slovaque a fait
part de la destruction totale de son stock de 180 000 mines antipersonnel,
seules 1500 d'entre elles ayant été conservées à des
fins légales de formation et de développement. Depuis la
Deuxième Conférence des Etats parties au Traité
d'interdiction des mines en septembre 2000, la Slovaquie est
co-présidente du comité intersessionnel permanent sur la
Destruction des stocks. L'ambassadeur slovaque auprès des Nations Unies a
présidé la Deuxième Conférence annuelle des Etats
Parties au Protocole II amendé à la Convention sur les armes
classiques.
République tchèque. Le 15 juin 2001,
la République tchèque a annoncé que la destruction de son
stock de 324 412 mines antipersonnel était achevée. Les
unités tchèques de la SFOR et de la KFOR ont poursuivi leurs
opérations de déminage respectivement en Bosnie-Herzégovine
et au Kosovo et la République tchèque a financé des
programmes d'action contre les mines en Croatie et au Kosovo. En mai 2001, lors
d'une foire aux armes à Brno, une entreprise tchèque a
exposé une mine anti-véhicule dotée d'un mode d'activation
par fil piège.
Roumanie. La Roumanie a ratifié le
Traité d'interdiction des mines le 30 novembre 2000 et le Traité
est entré en vigueur le 1er mai 2001. En juin 2001, la
Roumanie a annoncé qu'elle possédait un peu plus d'un million de
mines antipersonnel en stock et qu'elle comptait les détruire par
explosion ou démontage.
Royaume-Uni. Le Royaume-Uni reste
l'un des principaux donateurs pour l'action contre les mines à
l'échelle internationale, avec un financement avoisinant les 23 millions
USD pour l'année fiscale 2000/2001, ce qui constitue une augmentation
significative par rapport à l'année
précédente.
Slovénie. Les 21 et 22 juin
2000, la Slovénie a accueilli à Ljubljana la Troisième
Conférence régionale sur les mines. En mai 2001, la
Slovénie avait détruit près de 20 000 mines
antipersonnel ; des projets prévoient la destruction des mines
restantes d'ici fin 2001. La Slovénie a fait part de son intention de
réduire de 7 000 à 1 500 le nombre de mines antipersonnel qu'elle
détient à des fins de formation. En 2000, l'International Trust
Fund pour la Slovénie a reçu plus de 29 millions USD pour financer
des activités régionales de déminage. L'ITF est à
l'origine de la création le 30 novembre 2000 du Conseil de coordination
de l'action contre les mines en Europe du Sud-Est.
Suède.
Au 1er avril 2001, la Suède avait détruit 2,3
millions de mines antipersonnel depuis l'entrée en vigueur du
Traité d'interdiction des mines. Elle a prévu de conserver 11 120
mines antipersonnel à des fins légales de formation. La
Suède a fait savoir qu'elle avait rendu ses mines de type Claymore
« inutilisables » en tant que mines antipersonnel. En 2000,
elle a contribué à hauteur de 8 millions USD à l'action
contre les mines, confirmant ainsi la tendance à la baisse de son
financement.
Suisse. En septembre 2000, la Suisse a accueilli la
Deuxième Conférence des Etats Parties au Traité
d'interdiction des mines. En 2000, la Suisse a accordé 8,5 millions USD
aux programmes d'action contre les mines, ce qui représente une
augmentation considérable par rapport à
1999.
Tadjikistan. Les forces russes ont placé des mines
antipersonnel sur le territoire du Tadjikistan, le long de la frontière
avec l'Afghanistan. Les soldats de la paix russes ont également
utilisé des mines antipersonnel au Tadjikistan. L'Ouzbékistan a
reconnu avoir posé des mines antipersonnel sur sa frontière avec
le Tadjikistan, et le Tadjikistan prétend que les forces ouzbeks ont
posé des mines sur le territoire tadjik. Le Kirghizistan aurait
posé des mines sur sa frontière avec le Tadjikistan. La pose de
nouvelles mines s'est traduite par une augmentation du nombre des victimes de
mines.
EUROPE/ASIE CENTRALE Signataires
Chypre. Le ministre des Affaires
étrangères a annoncé que la loi de ratification du
Traité d'interdiction des mines serait soumise au Parlement après
les élections de mai 2001. Le ministre de la Défense a
déclaré que "des avancées ont été
réalisées dans l'esprit du Traité, telles que le
déminage de certaines zones, l'exclusion des mines antipersonnel des
programmes d'armement cypriotes et l'établissement d'un calendrier pour
la destruction des stocks" de mines antipersonnel.
Grèce.
En avril 2001, le ministre grec des Affaires étrangères a
annoncé conjointement avec son homologue turc que la Grèce,
signataire, et la Turquie, non signataire, adhéreraient
simultanément au Traité d'interdiction des mines. L'une des
activités de coopération de la Grèce consistera à
déminer la zone grecque de la frontière avec la Turquie. La
Grèce poursuit le déminage de ses frontières avec
l'Albanie, la Bulgarie et la Macédoine.
Pologne. En 2000,
la Pologne a mis en place un groupe de travail inter-agences chargé
d'élaborer un programme et un calendrier pour la ratification par la
Pologne du Traité d'interdiction des mines ; néanmoins ,
les officiels insistent encore sur la nécessité de remplir
diverses conditions préalables à la ratification. La Pologne et le
Canada ont parrainé un séminaire sur les mines antipersonnel qui
s'est tenu à Varsovie les 18 et 19 juin 2001. L'Observatoire des Mines a
été informé que la Pologne détient en stock entre un
et deux millions de mines antipersonnel. En 2000, 2 091 mines ont
été enlevées, ainsi que 770 bombes aériennes, 28 724
coques d’artillerie ou de mortier, 5 892 grenades et 649 960 pièces
issues d'autres types de munitions, le tout provenant essentiellement de la
seconde guerre mondiale.
Ukraine. L'Ukraine a
révélé que son stock de mines antipersonnel se compose de
6,35 millions de mines PFM et PMN. L'Ukraine et le Canada ont signé un
accord-cadre pour la destruction des mines PMN, tandis que des pourparlers sont
en cours avec l'Agence d'approvisionnement et de maintenance de l'OTAN sur un
projet de destruction des mines PMN. En 2000, les unités de
déminage ukrainiennes se sont jointes aux opérations de
déminage des Nations Unies au Liban et en Sierra Leone, et un bataillon
conjoint ukraino-polonais pour le maintien de la paix a entrepris des
opérations de déminage au Kosovo. L'Ukraine met actuellement au
point un Programme de déminage humanitaire en Crimée.
EUROPE/ASIE CENTRALE Non signataires
Arménie. Les démineurs
arméniens ont participé avec les démineurs géorgiens
et azerbaïdjanais à une formation conjointe administrée par
des militaires américains à l'automne 2000. Les chercheurs de
l'Observatoire des Mines ont effectué des visites le long de la zone
frontière dans les provinces de Synik, Vayots Dzor et Tavush, rassemblant
ainsi de nouvelles informations sur l'impact des mines et les victimes de ces
armes. En mai 2001, la base de données compilées par le
Comité national arménien de l'ICBL contenait des informations sur
335 victimes de mines réparties dans onze provinces
d'Arménie.
Azerbaïdjan. Une Enquête de Niveau
un limitée a été réalisée dans la
région de Fizuli. Une base de données nationale sur les mines a
été créée à partir des résultats de
cette enquête. D'autres enquêtes sont en cours. 27 démineurs
et 16 enquêteurs ont été formés en 2000 ; 163
860 mètres carrés de territoire ont été
déminés, et 289 991 autres mètres carrés
minés ont été marqués et clôturés. En
décembre 2000, l'action contre les mines a été suspendue,
faute de financements. En 2000, on a enregistré dix accidents par mines
au cours desquels quatre personnes ont trouvé la mort et six autres ont
été blessées.
Biélorussie. Pour la
première fois, la Biélorussie a révélé
qu'elle stockait 4,5 millions de mines antipersonnel, dont 3,6 millions de mines
de type PFM-1 et PFM-1S. De 1997 à 2000, la Biélorussie a
détruit 8 183 mines antipersonnel stockées. La Biélorussie
a accueilli du 31 juillet au 4 août 2000 une mission d'évaluation
de l'UNMAS. Au cours des dix dernières années, les forces
armées ont enlevé les mines et UXO disséminés dans
350 hectares de terrain.
Estonie. En 2000, 20 personnes ont
été tuées ou blessées par des mines ou des UXO. Un
Centre de déminage est ouvert depuis juin 2000. Depuis le 20 octobre
2000, l'Estonie est un Etat Partie au Protocole II amendé à la
Convention sur les armes classiques.
Finlande. La Finlande a
réaffirmé sa volonté d'adhérer au Traité
d'interdiction des mines d'ici 2006, malgré les tentatives du ministre de
la Défense pour repousser cette échéance. En 2000, la
Finlande a financé l'action contre les mines à hauteur de 4
millions USD, soit moins que l'année
précédente.
Géorgie. Les rapport continuent
de faire état de l’utilisation de mines par des groupes
armés géorgiens dans la région de l'Abkhazie. La
Géorgie a affirmé que son gouvernement "n'a jamais
encouragé ni tacitement ni ouvertement les partisans géorgiens
à utiliser des mines antipersonnel." La Géorgie a reconnu avoir
posé des mines anti-véhicules (mais pas de mines antipersonnel)
dans le secteur tchétchène de la frontière entre la
Géorgie et la Russie et les avoir éliminées par la suite.
La Géorgie affirme que les forces russes ont miné la
frontière russo-géorgienne près des villages de Shatili et
d'Omalo. Les militaires géorgiens ont entrepris l'inventaire de leur
stock de mines qui devait être achevé d'ici fin mai 2001. De
septembre à novembre 2000, les Etats-Unis ont formé des soldats de
Géorgie, d'Arménie et d'Azerbaïdjan au déminage
humanitaire dans une base militaire géorgienne. Le Comité
géorgien de l'ICBL a signalé que 51 personnes avaient
été tuées ou blessées par des mines ou des UXO entre
fin janvier et juin 2001.
Kazakhstan. Selon le rapport
établi par un journal, le Kazakhstan possède entre 800 000 et un
million de mines antipersonnel. Il s'agit de la seule estimation publique du
stock de mines kazakh.
Kirghizistan. Les forces kirghizes
auraient miné la frontière avec le Tadjikistan au cours de
l'été et de l'automne 2000. L'Ouzbékistan a miné sa
zone frontière avec le Kirghizistan et le Kirghizistan soutient que
l'Ouzbékistan a posé des mines sur le territoire kirghize. En juin
2001, le gouvernement kirghize a adopté une loi qui fournit un cadre
légal aux opérations de déminage et de sensibilisation aux
dangers des mines et le Kirghizstan a commencé à déminer la
zone frontière avec l'Ouzbékistan.
Ouzbékistan.
L'Ouzbékistan a miné ses zones frontières avec le
Kirghizistan et le Tadjikistan. En juin 2001, les forces ouzbeks continuaient
apparemment de miner la frontière avec le Tadjikistan. Le Kirghizistan et
le Tadjikistan prétendent tous deux que l'Ouzbékistan a
posé des mines à l'intérieur même de leurs
frontières. L’utilisation renouvelée de mines a eu pour
conséquence l'augmentation du nombre de victimes des mines dans ces trois
pays.
République fédérale de Yougoslavie.
Suite au changement de régime en République
fédérale de Yougoslavie (RFY), la RFY a fait part de son intention
d'adhérer au Traité d'interdiction des mines. Les autorités
militaires yougoslaves ont affirmé n'avoir produit, importé ni
exporté aucune mine antipersonnel depuis 1992. Des forces
irrégulières albanophones ont utilisé des mines
antipersonnel au sud de la Serbie, à la frontière avec la province
du Kosovo.
Russie. Les forces russes continuent d'utiliser des
mines en Tchétchénie. Les troupes russes ont également
miné la frontière tadjike avec l'Afghanistan. En janvier 2001, la
Russie avait détruit 1,5 million de mines antipersonnel de son stock,
parmi lesquelles la totalité de ses mines à effet de souffle. En
avril 2001, un Groupe de travail fédéral sur l'action contre les
mines a été constitué pour faciliter les progrès de
la Russie en matière d'action contre les mines, notamment pour la
destruction des stocks. La Russie accroît actuellement sa participation
aux opérations internationales d'action contre les mines. Les militaires
russes ont organisé une table ronde publique pour examiner la question de
l'utilisation des mines en Tchétchénie ; cette table ronde a
notamment révélé que les mines AFM-1C/PFM-1S posées
à distance enregistraient un taux d’échec de 50 %, en raison
d’un dysfonctionnement de leur mécanisme
d'autodestruction
Turquie. Le 6 avril 2001, la Turquie a
annoncé qu'elle entamait un processus d'adhésion au Traité
d'interdiction des mines. La Turquie a confirmé l'arrêt de toute
production de mines antipersonnel. Fin 2000, la Turquie a fait part de son
intention de déminer sa frontière avec la Syrie. En janvier 2001,
la Turquie a signé avec la Géorgie une déclaration
conjointe qui les engage notamment à déminer leur frontière
et à renoncer à l'utilisation de mines dans le futur. Une campagne
contre les mines antipersonnel a été créée par une
ONG turque en septembre 2000.
EUROPE/ASIE CENTRALE Autres régions
Abkhazie. En 2000, HALO Trust a
enlevé 1 049 mines et 285 UXO. En juillet 2001, 29 590 personnes avaient
bénéficié de programmes de sensibilisation aux dangers des
mines depuis leur création, soit 12 308 personnes en 2000 et 8 698 en
2001. Les rapports continuent de faire état de l’utilisation de
mines par des groupes armés géorgiens en Abkhazie. La
Géorgie a affirmé que son gouvernement "n'a jamais
encouragé ni tacitement ni ouvertement les partisans géorgiens
à utiliser des mines antipersonnel."
Haut-Karabakh. De
septembre à novembre 2000, environ 3 millions de mètres
carrés de territoire ont été déminés dans les
régions d'Askeran et de Martakert. Dans le même temps, le
ministère de la Défense a déminé 270 000
mètres carrés de terre arable dans la région de Hadrout :
ces terres ont ensuite été distribuées aux familles des
blessés de guerre, parmi lesquels des victimes de mines. En 2000, quinze
personnes ont été victimes de mines
antipersonnel.
Kosovo. Fin mai 2001, une surface totale de 26,2
millions de mètres carrés de territoire avait été
déminée, et 13 805 mines antipersonnel, 5452 mines
anti-véhicules, 6 482 bombes à sous-munitions et 13 409 UXO
avaient été détruits. Le Centre de coordination de l'action
contre les mines de l'ONU prévoit d'achever d'ici fin 2001 le
déminage de l'ensemble des champs de mines identifiés. En 2000, 4
684 sessions de sensibilisation aux dangers des mines ont été
organisées dans 935 villes ou villages. Entre le 16 juin 1999 et le 31
décembre 2000, 437 civils et 20 démineurs ont été
tués ou blessés par des mines, des bombes à sous-munitions
ou d'autres dispositifs. Au cours des cinq premiers mois de 2001, on a
dénombré sept incidents causés par des mines ou des UXO.
Des individus non identifiés auraient continué à utiliser
des mines, en particulier des mines anti-véhicules, en prenant pour cible
la population serbe restée au Kosovo. On continue de découvrir de
nouvelles caches d'armes au Kosovo, qui contiennent, entre autres, des mines
antipersonnel.
Tchétchénie. Les forces russes et
tchétchènes ont continué d’utiliser des mines
antipersonnel. Des centaines de nouvelles victimes de mines ont
été identifiées. Depuis juin 2000, mené en
étroite collaboration avec l'UNICEF, le projet de sensibilisation aux
dangers des mines du Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU a
bénéficié à 15 000 enfants et adolescents en
Ingouchie et en Tchétchénie. Le ministre tchétchène
de la Santé publique a déclaré qu'environ 8 000 personnes
avaient besoin de prothèses.