Afrique du Sud. LAfrique du Sud a coprésidé le
Groupe permanent dexperts sur le statut général et le fonctionnement de la
Convention d'interdiction des mines, et a continué de jouer un rôle majeur en
faveur de luniversalisation et de la mise en uvre du Traité. LEtat
sud-africain compte parmi les meilleurs spécialistes en matière de détection
des mines, déquipement et de technique du déminage.
Botswana. Le Botswana a ratifié le Traité dinterdiction
des mines le 1er mars 2000, à loccasion du premier anniversaire
de lentrée en vigueur de la Convention. Larmée du Botswana a reconnu
détenir un petit stock de mines antipersonnel destinées à la formation.
Burkina Faso. Le Burkina Faso na toujours pas
présenté le rapport requis par larticle 7 de la Convention et qui devait
être remis avant le 27 août 1999.
Côte dIvoire. Malgré le coup détat militaire de
décembre 1999, la Côte dIvoire a ratifié la Convention d'interdiction des
mines le 30 juin 2000.
Djibouti. En 1999, le gouvernement a instauré un groupe
de travail sur laction contre les mines, chargé de définir un programme daction
comprenant lidentification des zones minées ainsi que des opérations de
sensibilisation aux dangers des mines et dassistance aux victimes. Laction
contre les mines menée à Djibouti est financée par les Etats-Unis. Le pays na
pas remis le rapport requis par larticle 7 de la Convention et qui devait
être remis avant le 27 août 1999. En 1999 et au début 2000, les forces
rebelles ont utilisé des mines antichars qui ont fait 69 victimes. En
novembre 1999, larmée française, en stationnement à Djibouti, a détruit
la totalité de son stock de 2 444 mines antipersonnel.
Lesotho. La Convention est entrée en vigueur au Lesotho
le 1er juin 1999. Les autorités nont pas remis le rapport
conformément à larticle 7 de la Convention et qui devait être présenté
avant le 27 novembre 1999, mais ont affirmé que larmée ne possédait
aucunes mines antipersonnel, même pour la formation.
Malawi. Larmée malawienne a affirmé à lObservatoire
des Mines quelle ne détenait pas de mines antipersonnel, mais seulement des
mines inertes, réservées à la formation. Le Malawi na pas présenté le
rapport requis par larticle 7 de la Convention et qui devait être remis
avant le 27 août 1999. Aucun accident par mines na été signalé.
Mali. En mai 1999, le Mali a annoncé la destruction de
5 127 mines antipersonnel et le maintien dun stock de
2 000 unités réservées à la formation. Le pays na pas remis le
rapport conformément à larticle 7 de la Convention et qui devait être
présenté avant le 27 août 1999. De plus, bien quil ait accepté de
coprésider le Groupe permanent dexperts sur la destruction des stocks, lEtat
malien na pris part à aucune des deux réunions du GPE.
Mauritanie. Le 21 juillet 2000, la Mauritanie est devenue
le 100ème pays ratificateur de la Convention d'interdiction des
mines. Aujourdhui, le pays bénéficie de programmes de formation au
déminage et dassistance aux victimes, organisés par les Etats-Unis.
Mozambique. Le Mozambique a accueilli la Première
Conférence des Etats parties en mai 1999 et coprésidé le Groupe permanent dexperts
sur le déminage. De plus, il a introduit la résolution 54/54B de lAssemblée
générale des Nations Unies, adoptée en décembre 1999. En avril 2000 a
démarré une étude nationale dImpact de Niveau Un. En 1999, environ 5 km²
de terrain ont été déminés, soit au total 194 km². Alors que lon
redoutait une recrudescence des accidents par mines suite aux inondations de
février et mars 2000, leur nombre continue de baisser et est passé de 133 en
1998 à 60 en 1999.
Namibie. Les rebelles angolais de lUNITA et les
troupes gouvernementales angolaises ont utilisé des mines antipersonnel sur le
territoire namibien, où le nombre des accidents par mines affiche une
inquiétante progression depuis décembre 1999. Les opérations de déminage se
poursuivent et en février 2000, les Etats-Unis ont mené à terme leur
programme de formation. Au 27 août 1999, date butoir, la Namibie navait
pas remis le rapport requis par larticle 7 de la Convention.
Niger. Le Niger na pas présenté le rapport requis
par larticle 7 de la Convention et qui devait être remis avant le
27 février 2000. Les accords de paix signés en 1998 prévoyaient le
déminage des zones de la région nord, mais à ce jour, aucune action dans ce
sens na, selon les informations disponibles, été engagée.
Ouganda. La Convention d'interdiction des mines est
entrée en vigueur en Ouganda le 1er août 1999. Le pays est
soupçonné davoir utilisé des mines dans la République démocratique du
Congo, particulièrement en juin 2000, lors des combats de Kisangani,
allégations démenties par lintéressé. Il existe cependant des preuves de
lemploi de mines antipersonnel en 1999 et début 2000 par les rebelles de larmée
de résistance du Seigneur en provenance du Soudan. Aucune opération de
déminage nest actuellement en cours, mais les activités de sensibilisation
aux dangers des mines sorganisent et gagnent du terrain. En 1999, le nombre
des accidents par mines a marqué un fort repli. LOuganda na pas soumis le
rapport requis par à larticle 7 de la Convention et qui devait être remis
le 28 janvier 2000.
Rwanda. Le Rwanda a ratifié la Convention d'interdiction
des mines le 13 juin 2000. Accusé dutiliser des mines dans le conflit qui loppose
à la République démocratique du Congo, particulièrement lors de la bataille
pour Kisangani de juin 2000, lEtat rwandais sen défend. De 1995 à
février 2000, 16 983 mines et engins non explosés ont été
détruits et environ 5 000 hectares de terrain déminés. Trois
préfectures, parmi les plus minées, ont été nettoyées à 90 %. En
avril 2000, lOffice national de déminage a signalé la suspension des
opérations de déminage depuis décembre 1999, en raison de la pénurie dexplosifs.
Les forces armées américaines ont mené à terme leur programme de formation
au déminage en février 2000. En 1999 et 2000, douze accidents par mines ont
été rapportés.
Sénégal. En 1999 et 2000, les rebelles du MFDC ont
posé de nouvelles mines dans la région de Casamance. Le Sénégal nie avoir
posé des mines antipersonnel en Guinée-Bissau en 1998, comme laffirme le Rapport
1999 de lObservatoire des mines. Dans la Déclaration de Banjul du 26
décembre 1999, les autorités sénégalaises et le MFDC se sont engagés à ne
pas employer de mines antipersonnel, mais lEtat sénégalais accuse les
rebelles den avoir fait de nouveau usage, au moins jusquen février 2000.
En août 1999, une commission nationale a été créée pour superviser lapplication
des dispositions de la Convention d'interdiction des mines. De plus, un projet
pilote de déminage a été lancé le 1er juillet 2000. En 1999,
59 victimes de mines antipersonnel ont été recensées, ce qui représente
un recul sensible par rapport à 1998 où on comptait 195 victimes.
Swaziland. La Convention d'interdiction des mines est
entrée en vigueur au Swaziland le 1er juin 1999. Les Etats-Unis y
ont formé une quarantaine dinstructeurs en déminage daoût à octobre
1999.
Tchad. La Convention d'interdiction des mines est entrée
en vigueur au Tchad le 1er novembre 1999. Une étude dImpact de
Niveau Un est actuellement en cours et les opérations de déminage devraient
commencer cette année. Au moins 127 accidents par mines et engins non
explosés ont été recensés entre septembre 1998 et octobre 1999. Le Tchad na
pas présenté le rapport requis par larticle 7 de la Convention et qui
devait être remis avant le 29 avril 2000.
Togo. Le Togo, qui a ratifié la Convention
d'interdiction des mines le 9 mars 2000, a déclaré ne posséder quun
stock limité de mines antipersonnel destinées à la formation.
Zimbabwe. De vastes opérations de déminage ont été
lancées en mars 1999. Après un démarrage lent et marqué par plusieurs
accidents, 3,8 millions de m² de terrain avaient été nettoyés à la
mi-juillet 2000. De février 1999 à juillet 2000, les démineurs de Koch
Mine-Safe ont perdu vingt hommes. Le Zimbabwe a fait office de co-rapporteur du
GPE sur le Statut général et le fonctionnement de la Convention. En raison du
retard enregistré dans ladoption de la loi dapplication de la Convention,
la destruction des stocks de mines antipersonnel a été reportée. Les troupes
zimbabwéennes sont soupçonnées de poursuivre lutilisation des mines en
République démocratique du Congo.
Signataires
Angola. Les troupes gouvernementales angolaises et les
forces rebelles de lUNITA continuent demployer des mines antipersonnel. En
2000, laction contre les mines a bénéficié au total de 17,4 millions
de dollars. Les programmes sont maintenus, en dépit du conflit en cours. Ainsi,
en mai 2000, environ 10 km² de terrain et 5 000 km de route
avaient été déminés et 15 000 mines détruites. Lagence
gouvernementale daction contre les mines, lINAROEE, a vu ses sources de
financement se tarir et a dû suspendre une grande partie de ses activités. Les
ONG sont, elles, toujours présentes, malgré un ralentissement de leurs
activités lié à lépuisement des fonds. En 1999, le nombre des victimes daccidents
par mines sest sensiblement accrû (passant de 103 en 1998 à 185 en 1999,
dans la seule région de Luena).
Burundi. Selon les informations du HCR, confirmées par dautres
sources, le Burundi a posé des mines antipersonnel le long de sa frontière
avec la Tanzanie.
Cameroun. La loi de ratification de la Convention
d'interdiction des mines a été adoptée en juillet 1999.
Ethiopie. Dans le conflit qui a opposé lEthiopie et lErythrée
de 1998 à 2000, des dizaines de milliers de mines ont été disséminées.
Chacun des Etats engagés accuse lautre den être responsable mais, selon
les observateurs sur place, les deux sont probablement coupables. La pose de ces
nouvelles mines a entraîné une recrudescence des accidents.
Guinée-Bissau. Les actions de déminage ont été
suspendues, mais de petites zones ont pu être nettoyées. LUNICEF a
instauré un comité de sensibilisation aux dangers des mines qui se réunit
deux fois par semaine depuis avril 1999 afin de planifier et coordonner lensemble
des activités de sensibilisation. En juin 1999, les Nations Unies ont fait
savoir que la Guinée-Bissau niait tout emploi de mines antipersonnel lors du
conflit de 1998 et que tous les efforts seraient mis en uvre pour identifier
et traduire en justice les responsables.
Kenya. Le Front de libération dOromo, groupe rebelle
présent dans le sud de lEthiopie, a été accusé de poser des mines
antichars et, vraisemblablement de mines antipersonnel, sur le territoire
kenyan.
Sierra Leone. Malgré la poursuite des combats, la Sierra
Leone nest pas sévèrement touchée par le problème des mines. Un projet de
loi de ratification de la Convention d'interdiction des mines est actuellement
étudiée par le Parlement. A lissue dune mission dévaluation menée
en février 2000, lUNMAS (Service daction contre les mines des
Nations-Unies) a conclut que lemploi des mines avait été très limité par
le passé et a donc préconisé la création dune agence daction contre
les mines, et non un programme déducation aux dangers des mines et des
engins non explosés à léchelle nationale.
Soudan. Sont soupçonnés davoir utilisé des mines
antipersonnel les forces gouvernementales du Soudan, signataire de la Convention
d'interdiction des mines, ainsi que lArmée populaire de libération du
Soudan (APLS). Le 27 mars 2000, cette dernière sest officiellement
engagée à suivre « lappel de Genève » et a accepté de ne pas
employer de mines antipersonnel, dans aucune circonstances. Les opérations de
déminage humanitaire continuent dêtre sérieusement perturbées par la
guerre civile. En novembre 1999, les Etats-Unis ont signalé que le Soudan
fabriquait des mines antipersonnel, information que lObservatoire des Mines na
pas été en mesure de prouver.
Tanzanie. Le 17 juillet 2000, lAssemblée nationale a
adopté un projet de loi de ratification de la Convention d'interdiction des
mines. On recense un nombre toujours croissant de victimes daccidents par
mines parmi les dizaines de milliers de réfugiés en provenance de Tanzanie.
Zambie. La Zambie a créé une Force daction nationale
interministérielle chargée de mettre en uvre la Convention d'interdiction
des mines. Le pays a également déclaré aux Nations Unies ne détenir quun
petit stock de mines antipersonnel, destinées à la formation uniquement. Une
grande partie des mines antipersonnel disséminées sur le territoire zambien
ont été posées en 1999 et en 2000 par les troupes gouvernementales angolaises
ainsi que par les forces rebelles de lUNITA. En mai et juin 2000, lUNMAS a
mené une mission dévaluation en Zambie.
Non-signataires
Congo (Brazzaville). Le Parlement aurait ratifié la
Convention d'interdiction des mines et larmée aurait commencé à détruire
son stock de mines antipersonnel. Depuis 1998, une grande partie de Brazzaville
a été nettoyé de toutes mines et autres engins non explosés.
République démocratique du Congo. Il est manifeste que
des mines antipersonnel ont été utilisées de nouveau en 1999 et 2000, malgré
laccord de paix daoût 1999. Il demeure toutefois impossible didentifier
les responsables. Les troupes gouvernementales et les forces de lopposition
ont été accusées, ainsi que les troupes en provenance du Rwanda, dOuganda,
du Zimbabwe et du Tchad. De telles allégations sont également formulées à lencontre
des différents groupes dinsurgés étrangers et locaux, qui se battent à lest
du Congo contre les rebelles et leurs alliés étrangers, chacune des parties
engagées niant tout emploi de mines.
Cela fait plus de deux ans que lon cherche à connaître lidentité
des responsables de lutilisation de mines en République démocratique du
Congo. Selon lObservatoire des Mines, à ce stade, les Etats parties à la
Convention d'interdiction des mines devraient formuler une demande déclaircissements
auprès de lOuganda, du Rwanda et du Zimbabwe et devraient tout mettre en
uvre pour obtenir un bilan complet sur lemploi des mines en République
démocratique du Congo.
En juillet 2000, lUNMAS a dévoilé un plan daction en
trois étapes visant la mise en uvre de laccord de paix en RDC par une
mission de lONU.
Erythrée. Dans le conflit qui a opposé lEthiopie et
lErythrée de 1998 à 2000, des dizaines de milliers de mines ont été
disséminées. Chacun des Etats accuse lautre den être responsable et,
selon les observateurs, il est probable que les deux soient coupables. LObservatoire
des Mines nest pas en mesure de prouver que lErythrée utilise des mines,
mais des rapports indépendants et fiables en font état.
Nigeria. Depuis lavènement dun gouvernement
démocratique en mai 1999, les autorités gouvernementales et militaires ont
annoncé ladhésion prochaine du Nigeria à la Convention d'interdiction des
mines.
Autres
Somaliland. Les opérations de déminage et didentification
des zones minées se sont largement développées en 1999 et 2000, grâce à laide
financière chiffrée à 6,65 millions de dollars. Le déminage de Burao a
permis le retour de ses 70 000 habitants. Mais les besoins restent
grands. En 1999, le gouvernement a pour la première fois tenté de procéder à
une collecte systématique des informations sur les victimes de mines. En
conclusion, le nombre des accidents par mines depuis 1988 a été estimé à
plus de 3 500. De plus, le Parlement a adopté une résolution demandant linterdiction
unilatérale des mines antipersonnel, résolution approuvée par le président.
Argentine. Le 21 juillet 1999, lArgentine a ratifié
la Convention d'interdiction des mines, entrée en vigueur le 1er
mars 2000. Un groupe de travail, composé de représentants du ministère de la
Défense et des forces armées, a été créé pour superviser lapplication
de la Convention.
Bolivie. En décembre 1999, le Chili a commencé le
déminage de sa frontière avec la Bolivie.
Brésil. La Convention d'interdiction des mines y est
entrée en vigueur le 1er octobre 1999. Le Brésil a ratifié le
Protocole II modifié de la Convention sur les armes conventionnelles le 4
octobre 1999 et na pas soumis le rapport requis par larticle 7 de la
Convention dinterdiction, qui devait être remis avant le 29 mars 2000.
Canada. Le Canada reste le leader international de la
promotion de luniversalisation et de la mise en uvre efficace de la
Convention d'interdiction des mines. Il a contribué de manière capitale au
succès de la Première Conférence des Etats parties et du programme de travail
intersessionnel. Pour lexercice 1999/2000, le Canada a consacré
16,7 millions de dollars aux programmes daction contre les mines. A
noter, la création dune Fondation privée canadienne contre les mines
antipersonnel (Canadian Landmine Foundation).
Costa Rica. La Convention d'interdiction des mines y est
entrée en vigueur le 1er septembre 1999. Le Costa Rica na
toujours pas remis le rapport requis par larticle 7 de la Convention et qui
devait être présenté avant le 27 février 2000. Le programme de déminage qui
avait été suspendu est de nouveau en cours. Il devrait prendre fin non pas en
2000 mais en 2002.
Equateur. Le 29 avril 1999, lEquateur a ratifié la
Convention d'interdiction des mines, entrée en vigueur le 1er
octobre 1999. Le pays a détruit 101 458 mines antipersonnel issues de
ses stocks. LEquateur et le Pérou ont réalisé des progrès considérables
dans le déminage de leur frontière commune. En avril 1999, lOEA a mis en
place le « Programme pour lassistance au déminage en Equateur et au
Pérou » (PADEP). En août 1999, lUNMAS et lOEA ont mené des
missions dévaluation indépendantes en Equateur, où a été créé en
septembre 1999 un Centre national de déminage
Guatemala. Avec lachèvement du déminage de lIxcán,
la terre a pu être restituée aux communautés locales en janvier 2000. Le
Guatemala na pas présenté le rapport de transparence, prévu à larticle
7 de la Convention, qui devait être soumis avant le 27 février 2000.
Honduras. Le programme de déminage du Honduras,
interrompu fin 1998 par le cyclone Mitch, devrait être mené à son terme fin
2001.
Mexique. Le Mexique a coprésidé le Groupe permanent dexperts
sur lAssistance aux victimes.
Nicaragua. La Convention d'interdiction des mines y est
entrée en vigueur le 1er mai 1999 et la loi nationale dapplication
promulguée le 7 décembre 1999. Le Nicaragua a commencé à détruire son
stock de mines antipersonnel en avril 1999. En mai 2000, 40 000 mines
avaient été détruites. Sur les 27 millions de dollars jugés
nécessaires pour déminer le pays dici à 2004, environ 20,8 millions
de dollars avaient été dépensés en janvier 2000. Fin 1999,
1 291 km² de terrain avaient été déminés et 54 107 mines
antipersonnel détruites sur 524 sites différents. Le nombre des victimes
daccidents par mines aurait marqué un net recul.
Panama. Le Panama, qui na pas présenté le rapport
conformément à larticle 7 de la Convention à la date butoir du 27
septembre 1999, a informé lObservatoire des Mines quil ne possédait pas
de stock de mines antipersonnel.
Paraguay. La Convention d'interdiction des mines y est
entrée en vigueur le 1er mai 1999. Pour la première fois, lEtat
a déclaré ne pas détenir de stocks de mines antipersonnel.
Pérou. En avril 1999, lOEA a mis en place le
« Programme pour lassistance au déminage en Equateur et au
Pérou » (PADEP). En août et septembre 1999, lUNMAS et lOEA
ont mené des missions dévaluation indépendantes sur le territoire
péruvien. Un groupe de travail interministériel sur les mines antipersonnel a
été chargé, en septembre 1999, de veiller à lapplication des dispositions
de la Convention d'interdiction des mines. Le Pérou, qui a été co-rapporteur
du Groupe permanent dexperts sur le Déminage, a entrepris la destruction de
ses stocks de mines antipersonnel. Ainsi, plus de 30 000 mines
antipersonnel ont été enlevées et détruites en 1999 et au début de lan
2000.
Salvador. La Convention d'interdiction des mines y est
entrée en vigueur le 1er juillet 1999. Le Salvador na pas
présenté le rapport requis par larticle 7 de la Convention, qui devait
être soumis avant le 27 décembre 1999.
Venezuela. La Convention d'interdiction des mines y est
entrée en vigueur le 1er octobre 1999. Le Venezuela na pas
présenté le rapport conformément à larticle 7 de la Convention, qui
devait être soumis avant le 29 mars 2000.
Signataires
Chili. La Commission des Affaires étrangères du Sénat
a approuvé la loi sur la ratification de la Convention d'interdiction des mines
le 15 décembre 1999. Le 26 avril de la même année, le Chili imposait un
moratoire unilatéral sur la production, lexportation et lemploi de mines
antipersonnel. Le 25 novembre, larmée annonçait son projet de lancer sur
onze ans des programmes de déminage de 293 champs de mines, représentant
250 000 mines, pour un coût total de 250 millions de dollars. Larmée
a commencé à déminer la frontière bolivienne en décembre 1999.
Colombie. Les groupes de guérilla utilisent toujours des
mines antipersonnel. En octobre 1999, lUNICEF a lancé, avec différents
partenaires, un programme de sensibilisation aux dangers des mines. En novembre
1999, les usines de production de mines antipersonnel du pays ont été
détruites. En janvier 2000, le Président a signé une loi de ratification,
étape déterminante mais pas définitive du processus de ratification. En mars
2000, la Colombie a ratifié le Protocole II modifié de la Convention sur les
armes conventionnelles. Au cours dopérations militaires menées en 1999, larmée
a nettoyé 35 champs de mines. A cela sajoute la destruction de plus de
2 000 mines antipersonnel issues des stocks.
Surinam. Le ministre des Affaires étrangères du Surinam
espère la ratification de la Convention d'interdiction des mines en 2000.
Uruguay. La destruction du stock de mines antipersonnel
est en cours.
Non-signataires
Cuba. Cuba a participé à la Première Conférence des
Etats parties à la Convention d'interdiction des mines ainsi quà dautres
réunions intercessions en tant quobservateur. En 1999, lors du vote de la
résolution de lAssemblée générale des Nations Unies en faveur de la
Convention, le pays sest abstenu, comme les années précédentes.
Etats-Unis dAmérique. Au cours de lexercice
budgétaire 1999, les Etats-Unis ont consacré 81 millions de dollars à laction
contre les mines, contribution estimée à 98 millions de dollars pour lannée
2000. De plus, ils ont ratifié le Protocole II modifié de la Convention sur
les armes conventionnelles en mai 1999. Bien que sétant réservé le droit demployer
des mines antipersonnel lors des opérations de lOTAN au Kosovo et en
Yougoslavie, ils nen ont rien fait. Le Pentagone a dépensé 21 millions
de dollars dans ses programmes de substitution des mines antipersonnel en 1999
et compte faire passer ce budget à 94 millions de dollars en 2001. Le
Pentagone poursuit ses recherches sur deux alternatives aux mines antipersonnel,
RADAM et BOS qui seraient toutes deux également prohibées par le Traité dinterdiction
des mines.
Australie. La Convention d'interdiction des mines y est
entrée en vigueur le 1er juillet 1999. LAustralie a détruit son
stock de mines antipersonnel en lespace de cinq jours, à la fin du mois de
septembre 1999. Le pays prévoit pour lexercice 1999/2000 un budget de
8 millions de dollars américains consacré aux programmes daction
contre les mines.
Cambodge. Au moins 1 012 personnes ont été
mutilées ou tuées par des mines antipersonnel en 1999, soit 41 % de plus
que lannée précédente. Quatre cent dix-sept cas daccidents par mines
ont été recensés au cours des cinq premiers mois de lannée 2000. Des
villages entiers de mutilés, jusqualors inaccessibles car sous la domination
des Khmers rouges, ont été découverts. En 1999, environ 11,9 km² de
territoire ont été déminés. En mai 1999, une Unité de planification de lemploi
de la terre a été créée. Près de 500 000 personnes ont
bénéficié dune éducation aux risques des mines au cours de lannée
1999, ce qui constitue un record. Suite à un scandale financier, le Centre daction
cambodgien contre les mines a subi une profonde refonte.
Le 28 juillet 1999, le Cambodge a ratifié la Convention
d'interdiction des mines, entrée en vigueur le 1er janvier 2000. Le
28 mai 1999 a été promulguée la loi sur lapplication de la
Convention, qui prévoyait la création de lAutorité nationale de
réglementation du déminage, chargée de coordonner laction contre les
mines. Le Cambodge a coprésidé le Groupe permanent dexperts sur les
Techniques du déminage. Plus de 5 000 mines ont été rassemblées et
détruites. Selon les informations disponibles, aucune mine na été
utilisée.
Indonésie. Il nexiste aucune preuve de lutilisation
de mines antipersonnel ont été utilisées par les parties engagées dans les
affrontements qui ont eu lieu dans le Timor oriental en 1999 ou dans les
conflits en cours dans le reste du pays.
Japon. Les fonds consacrés par le Japon à laction
contre les mines se sont accrûs de plus de 60 % pour atteindre
13,1 millions de dollars en 1999. De plus, la destruction des stocks est en
cours. Le Japon a participé en tant que co-rapporteur au Groupe permanent dexperts
sur lAssistance aux victimes.
Malaisie. Le 22 avril 1999, la Malaisie a ratifié la
Convention d'interdiction des mines, entrée en vigueur le 1er
octobre 1999. La loi dapplication de la Convention est actuellement examinée
par le Parlement. La Malaisie a participé au Groupe permanent dexperts sur
la Destruction des stocks en tant que co-rapporteur. De plus, le pays a
élaboré un projet de destruction de son stock de mines antipersonnel, qui na
pas encore été mis en uvre.
Nouvelle-Zélande. La Convention d'interdiction des mines
est entrée en vigueur en Nouvelle-Zélande le 1er juillet 1999.
Le pays poursuit la promotion, auprès de la communauté internationale, de la
Convention d'interdiction des mines et maintient sa contribution financière et
en nature à plusieurs programmes daction contre les mines.
Philippines. Les Philippines ont déposé leurs
instruments de ratification le 15 février 2000. Lintensification des
hostilités qui ont secoué lannée 2000 sest traduite par lemploi de
mines antipersonnel ou dexplosifs artisanaux par trois groupes
rebelles : le Front de libération islamique de Moro, Abu Sayyaf et la
Nouvelle armée du peuple.
Thaïlande. La Convention d'interdiction des mines est
entrée en vigueur en Thaïlande le 1er mai 1999. En février 2000,
les autorités ont fondé un Comité national pour laction humanitaire contre
les mines. La Thaïlande a préparé un projet de déminage humanitaire de
grande envergure pour la période 2000-2004 et a commandé une étude dImpact
de Niveau Un. De plus, lEtat thaïlandais a entrepris la destruction
intégrale de ses stocks de mines antipersonnel, dont 10 000 ont
déjà été éliminées en mai 1999.
Non-signataires
Afghanistan. Le nombre des accidents par mines affiche
une diminution constante. Selon les estimations, cinq à dix personnes ont été
quotidiennement mutilées ou tuées par des mines en 1999, contre dix à douze
personnes par jour en 1998, et vingt à vingt-quatre personnes en 1993. En 1999,
110 km² de terrain ont été déminés, ce qui représente 24 % des
465 km² nettoyés depuis 1990. De plus, 21 871 mines
antipersonnel, 1 114 mines antichars et 254 967 engins non
explosés ont été détruits. Les contributions des donateurs pour lannée
1999 se sont élevées à 22 millions de dollars. La même année,
979 640 personnes ont bénéficié dun programme de sensibilisation
aux dangers des mines, soit au total 6 millions de personnes depuis 1990.
Cependant, le groupe dopposition de lAlliance du Nord continue demployer
des mines antipersonnel.
Birmanie (Myanmar). Les forces gouvernementales et au
moins dix groupes armées représentant des minorités ethniques continuent de
poser des mines antipersonnel en très grande quantité. Ainsi, lObservatoire
des Mines estime à 1 500 le nombre des nouvelles victimes pour 1999. En
janvier 2000, le Parlement a approuvé la Convention d'interdiction des mines.
République populaire de Chine. La Chine a achevé le
déminage de sa frontière avec le Vietnam en septembre 1999. Pour la première
fois, le pays a annoncé que 1,7 million de mines antipersonnel avaient
été détruites ces dernières années. De plus, il semble que la Chine
procède à la modification de ses mines non détectables en y ajoutant du
métal. Malgré sa nouvelle abstention lors du vote de la résolution de lAssemblée
générale des Nations Unies en faveur de la Convention d'interdiction des mines
en décembre 1999, le pays a assisté à la Première Conférence des Etats
parties qui sest déroulée à Maputo en mai 1999.
République de Corée. En avril 1999, la Corée du Sud a
lancé un programme denlèvement des mines autour de certaines bases
militaires, portant sur plusieurs années. Les autorités coréennes auraient
rendues détectables lintégralité de leurs mines non pourvues de mécanisme
dautodestruction. En 1999, le pays a produit 1 363 mines
antipersonnel.
Inde. LInde a ratifié le Protocole II modifié de la
Convention sur les armes conventionnelles le 2 septembre 1999, mais a exigé un
régime transitoire optionnel dune durée de neuf ans. De plus, le pays a
entrepris de rendre détectables ses mines antipersonnel M14. LInde a
déclaré avoir enlevé 8 000 mines, enfouies par les envahisseurs
durant le conflit de 1999 autour de Kargil, au Cachemire. Selon les autorités,
835 civils ont été tués par mines dans lEtat de Jammu et Cachemire,
pour la seule année 1999.
Laos. En 1999, 622 hectares de terres ont été
déminées, et 255 de janvier à mars 2000. Près de
90 000 engins non explosés et mines ont été détruits en 1999, et
environ 25 000 aux trois premiers mois de 2000. En 1999, 102 nouvelles
victimes daccidents par mines ont été recensées et 68 pour les cinq
premiers mois de cette année. Lan passé, près de
180 000 personnes ont été sensibilisées aux dangers des mines et
des engins non explosés.
Mongolie. La Mongolie a admis détenir un stock de mines
antipersonnel, précisant toutefois que larmée ne les utilisait pas.
Népal. Le nombre des mines artisanales utilisées par
les rebelles maoïstes a fortement progressé. De plus, certains rapports font
état de lemploi, par ces mêmes groupes, de mines industrielles. La Campagne
népalaise pour interdire les mines antipersonnel rapporte que la population de
dix districts se considère affectée par la prolifération des mines. On ignore
encore si lEtat détient ou non un stock de mines antipersonnel.
Pakistan. Les activistes soutenus par le Pakistan, et
vraisemblablement larmée pakistanaise, ont massivement utilisé des mines
antipersonnel au cours du conflit qui a secoué la région de Kargil
(Cachemire), au milieu de lannée 1999. Il semble que les indépendantistes
ont obtenu et utilisé des mines antipersonnel fabriquées dans les usines darmement
pakistanaises (Pakistan Ordnance Factories, POF). Celles-ci ont proposé
à un journaliste, qui se faisait passer pour un représentant dune société
soudanaise, de lui vendre des mines antipersonnel.
Le Pakistan a ratifié le Protocole II modifié de la
Convention sur les armes conventionnelles le 9 mars 1999, tout en demandant
une période transitoire de neuf ans. Selon les dernières estimations de lObservatoire
des Mines, le Pakistan détient six millions de mines antipersonnel, soit un peu
plus que ce qui était annoncé dans le rapport précédent. Le Pakistan a
commencé à rendre détectables lintégralité de ses mines antipersonnel et
produit désormais des mines en conformité avec le Protocole II modifié. La
Campagne pakistanaise pour interdire les mines antipersonnel a réalisé une
étude dans la région de Bajaur, qui a permis de recenser 405 victimes daccidents
par mines. La Campagne estime également que les mines ont fait des milliers de
victimes dans les zones sous administration fédérale tribale.
Singapour. Singapour est lun des douze Etats non
signataires qui a participé à la Première Conférence des Etats parties, et lun
des 17 pays non signataires qui a voté en faveur de la résolution de lAssemblée
générale des Nations Unies sur la Convention d'interdiction des mines en
décembre 1999.
Sri Lanka. Les deux parties engagées dans le conflit qui
déchire le pays utilisent des mines antipersonnel. Le Projet daction contre
les mines des Nations Unies, lancé en juillet 1999 et prolongé au début de lan
2000, a été suspendu en avril 2000 en raison des combats. Au total,
214 541 m² de territoire ont été déminés. Selon les informations,
plusieurs centaines daccidents par mines ont touché des civils en 1999.
Vietnam. Cinq programmes sur les mines antipersonnel et
les engins non explosés, financés par la communauté internationale, sont
actuellement en cours dans le pays. Sy ajoutent plusieurs projets démarrés
en 1999 et 2000. Les autorités vietnamiennes ont confirmé que le pays
produisait encore des mines antipersonnel, tout en précisant quil « nen
exporterait jamais ».
Autres
Taïwan. Pour la première fois, un représentant
gouvernemental de haut rang a clairement déclaré son soutien à linterdiction
totale des mines antipersonnel. Les opérations de déminage se poursuivent sur
lîle de Kinmen (Quemoy).
Albanie. LAlbanie a ratifié la Convention
d'interdiction des mines le 29 février 2000. Après avoir procédé à linventaire
de ses stocks, elle a déclaré en mai 2000 détenir
1 607 240 mines réparties dans 120 dépôts du pays. Les
autorités estiment à deux ans le temps nécessaire pour détruire entièrement
ce stock, opération qui devrait coûter environ 560 000 dollars. Un
total de 8 400 mines ont déjà été éliminées. Le 8 octobre
1999, le Comité albanais daction contre les mines (AMAC) a été
fondé pour coordonner laction contre les mines du pays. En juin 2000, la
RONCO a commencé ses opérations de déminage dans deux zones prioritaires
définies par lAMAC. Dans le nord de lAlbanie, le Comité international de
la Croix-rouge et le programme CARE ont mis en place des programmes de
sensibilisation aux dangers des mines. De plus, en conséquence directe de la
guerre au Kosovo, 85 accidents par mines et engins non explosés se sont
produits dans la région au début du mois de juillet 2000, faisant
18 morts et 118 blessés.
Allemagne. En 1999, lAllemagne a dépensé environ
18,1 millions de dollars au titre de laction humanitaire contre les
mines, notamment par lintermédiaire de lUE. De plus, le pays a participé
au GPE sur les Techniques du déminage en tant que co-rapporteur.
Autriche. LAutriche continue de jouer un rôle actif
dans la promotion de luniversalisation et la mise en oeuvre de la Convention
d'interdiction des mines. Le pays a élaboré le projet de rapport requis par larticle
7 de la Convention, et a été un acteur important du travail intersessionnel.
De plus, il a décidé daugmenter sa contribution à laction contre les
mines en la faisant passer à 2 millions de dollars en 2000.
Belgique. La Belgique reste lun des principaux acteur
de la promotion de luniversalisation et de la mise en uvre de la Convention
d'interdiction des mines. Le pays, qui a participé au GPE sur le Statut
général et le Fonctionnement de la Convention en tant que co-rapporteur, a
consacré près de 2,3 millions de dollars à laction contre les mines
en 1999, et 1,4 million de dollars à la recherche et au développement
dans le cadre de cette action. En outre, la loi nationale sur linterdiction
des mines antipersonnel de 1995 a été amendée de façon à devenir
permanente.
Bosnie-Herzégovine. Selon les informations du Centre daction
contre les mines de Bosnie-Herzégovine (BHMAC), environ 3,7 millions de
m² de territoire ont été déminés et 573 229 m² inspectés en
1999. Le nombre des accidents par mines a chuté, passant de 69 victimes
par mois en 1994 à 8 en 1999, où les mines ont fait au total
94 nouvelles victimes, soit 37 % de moins quen 1998. De plus, la
Bosnie-Herzégovine a achevé la destruction de son stock de mines antipersonnel
en novembre 1999, éliminant au total 460 727 mines.
Bulgarie. Davril à octobre 1999, la Bulgarie a
achevé le déminage de son territoire, notamment de ses frontières avec la
Turquie, la Grèce et la Macédoine, détruisant 17 197 mines
réparties sur 76 champs de mines. En 1999, les autorités ont pour la
première fois révélé lampleur de leur stock de mines antipersonnel
(885 872) et lancé un programme de destruction, dans le cadre duquel
107 417 mines ont été éliminées de septembre 1999 à avril 2000,
et qui devrait être mené à son terme en 2000.
Croatie. Près de 24,4 millions de dollars ont été
investis dans laction contre les mines en 1999, soit 80 % de plus quen
1998. Létendue estimée des zones minées ou potentiellement minées a été
corrigée à la baisse et devrait atteindre 4 500 km². Au total,
23,59 km² de terrain ont été nettoyés ou déclarés non minés. En
1999, le CICR et la Croix-rouge croate ont, dans le cadre de programmes de
sensibilisation aux dangers des mines concernant les 14 régions minées,
organisé 3 165 formations, réunissant au total
66 612 personnes. La CROMAC estime à 51 le nombre des victimes daccidents
par mines en 1999, contre 77 en 1998. En juin 1999, la Croatie a détruit
une première partie de son stock, soit 3 434 mines, mais il ny a
pas eu de nouvelles destructions depuis. Le pays prévoit de conserver
17 500 mines, ce qui constitue le plus important stock officiel au
monde.
Danemark. Le Danemark a achevé la destruction intégrale
de son stock de 266 517 mines antipersonnel le 14 décembre 1999.
Sa contribution à laction contre les mines atteint approximativement
15,2 millions de dollars pour lannée 1999 et les cinq premiers mois
2000. De plus, le Danemark a crée un centre de formation au déminage
humanitaire pour les ONG.
Espagne. La Convention d'interdiction des mines est
entrée en vigueur en Espagne le 1er juillet 1999. LEtat espagnol
prévoit dachever la destruction totale de son stock de mines antipersonnel
en 2000.
France. La France a terminé de détruire son stock de
mines antipersonnel, soit près de 1,1 million dunités, en décembre
1999. Elle a également coprésidé le GPE sur les Techniques du déminage. La
commission nationale chargée de surveiller lapplication des dispositions de
la Convention d'interdiction des mines est devenue opérationnelle en juin 1999.
En 1999, la France a consacré aux programmes daction contre les mines
environ 2,7 millions de dollars, montant qui comprend ses contributions à
lUE.
Hongrie. La Hongrie a achevé la destruction de son stock
de 356 884 mines antipersonnel en juin 1999, à laquelle sajoute lélimination
de 100 000 mines antivéhicules de type UKA-63, munies de fils
pièges. Le pays a également présidé le GPE sur la Destruction des stocks.
Islande. LIslande a ratifié la Convention
d'interdiction des mines le 5 mai 1999.
Italie. Le 23 avril 1999, lItalie a ratifié la
Convention d'interdiction des mines, entrée en vigueur le 1er
octobre 1999. De février 1999 à fin avril 2000, le pays a détruit
2,05 millions de mines antipersonnel. De plus, lItalie a dépensé
environ 7,33 millions de dollars, entre mai 1999 et mars 2000, au titre de
laction contre les mines. En octobre 1999, le Sénat a approuvé la création
dun Fonds pour le déminage humanitaire, qui reste pour linstant à létat
de projet.
Liechtenstein. Le Liechtenstein a ratifié la Convention
d'interdiction des mines le 5 octobre 1999.
Luxembourg. Le Luxembourg a ratifié la Convention
d'interdiction des mines le 14 juin 1999 mais na pas présenté le rapport
requis par larticle 7 de la Convention, qui devait être soumis avant le 28
mai 2000. En 1999 et 2000, lEtat luxembourgeois a soutenu des projets daction
contre les mines et dassistance aux victimes en Angola, en Bosnie, au Kosovo
et au Laos. Il a également ratifié le Protocole II modifié de la Convention
sur les armes conventionnelles le 5 août 1999.
Macédoine (Ex-République de Yougoslavie). En raison de
lafflux massif de milliers de réfugiés en provenance de Yougoslavie en
1999, une action de sensibilisation aux dangers des mines déposées le long de
la frontière a été mise en place dans lurgence.
Norvège. En 1999, la Norvège a dépensé
21,7 millions de dollars au titre de laction contre les mines et a
largement contribué à lélaboration et à la mise en uvre des programmes
de travail relatifs à la Convention d'interdiction des mines.
Pays-Bas. Le 12 avril 1999, les Pays-Bas ont ratifié la
Convention d'interdiction des mines, entrée en vigueur le 1er
octobre 1999. LEtat néerlandais reste lun des principaux promoteurs de la
généralisation et de lapplication concrète de la Convention. Il a pris
part au GPE sur le Déminage en tant que co-rapporteur et préside, depuis
janvier 2000, le Groupe de soutien à lAction contre les mines. Enfin, les
Pays-Bas ont consacré quelque 10 millions de dollars à laction contre
les mines en 1999.
Portugal. La Convention d'interdiction des mines y est
entrée en vigueur le 1er août 1999. Pour la première fois, le pays
a officiellement communiqué des informations sur son stock de mines
antipersonnel dans le rapport requis par larticle 7 de la Convention, dans
lequel il indique posséder 272 410 mines.
République slovaque. La Convention d'interdiction des
mines est entrée en vigueur en Slovaquie le 1er août 1999. Lancée
en août 1999, la destruction du stock de mines antipersonnel devrait prendre
fin en août 2000. Fin avril 2000, 127 781 unités avaient déjà
été éliminées. La Slovaquie a également détruit ses mines antivéhicules
de type PT-Mi-K, munies de mécanismes anti-relevage et participé au GPE sur la
Destruction des stocks en tant que co-rapporteur. Enfin, la République slovaque
a ratifié le Protocole II modifié de la Convention sur les armes
conventionnelles le 30 novembre 1999 et son ambassadeur auprès des Nations
Unies préside la Deuxième Conférence Annuelle.
République tchèque. Le 26 octobre 1999, la République
tchèque a ratifié la Convention d'interdiction des mines, entrée en vigueur
le 1er avril 2000. La loi nationale sur lapplication de la
Convention a été adoptée le 18 novembre 1999 et promulguée le
3 décembre 1999. Il est probable que le déminage se termine non pas à la
date prévue du 20 juin 2001, mais à la fin de 2001. Au total,
9 972 hectares de terrain et 2 022 bâtiments, situés à lintérieur
et autour des deux principales anciennes bases soviétiques, avaient été
déminés fin 1999.
Royaume-Uni. Le Royaume-Uni a achevé la destruction
totale de ses stocks de mines antipersonnel en octobre 1999 et a consacré
25,7 millions de dollars à laction contre les mines en 1999/2000. LEtat
britannique a également coprésidé le GPE sur le Déminage et joué un grand
rôle dans la promotion de luniversalisation de la Convention d'interdiction
des mines. En mai 2000, les autorités britanniques ont admis leur
participation, ces trois dernières années, à quinze opérations militaires
aux cours desquelles ont été utilisées des mines antipersonnel, mais ont
précisé quen aucun cas, les forces armées britanniques en avaient
elles-mêmes fait usage. Des sociétés roumaines et pakistanaises ont tenté de
vendre des mines antipersonnel sur le territoire britannique.
Slovénie. La Convention d'interdiction des mines est
entrée en vigueur en Slovénie le 1er avril 1999. Le Fonds
international slovène (ITF) a reçu 24,3 millions de dollars en 1998 et
1999, ce qui a permis de financer le déminage de 3,15 millions de m² en
Bosnie-Herzégovine. LITF a également financé les soins fournis à
172 victimes de mines en Slovénie et 50 en Bosnie, au cours des
années 1999 et 2000. La Slovénie a commencé à détruire son stock de mines
en avril 1999 et avait déjà éliminé 8 104 mines au
30 septembre 1999.
Suède. La Convention d'interdiction des mines est
entrée en vigueur en Suède le 1er mai 1999. Entre mai 1999 et fin
janvier 2000, lEtat suédois a détruit 1,15 million de mines
antipersonnel et au total, près de 2 millions depuis 1998. De plus, le
pays a consacré, en 1999, près de 11,5 millions de dollars à laction
contre les mines.
Suisse. La Suisse, qui a coprésidé le GPE sur lAssistance
aux victimes, accueille la Deuxième Conférence des Etats parties à la
Convention d'interdiction des mines en septembre 2000. En 1999, les
contributions de la Suisse aux programmes daction contre les mines se sont
élevées à 5,8 millions de dollars.
Tadjikistan. Le 12 octobre 1999, le Tadjikistan a
adhéré à la Convention d'interdiction des mines, entrée en vigueur le 1er
avril 2000. Selon un représentant des autorités russes, le Tadjikistan
pourrait revenir sur sa décision de rejoindre la Convention.
Turkménistan. Le Turkménistan na pas présenté le
rapport requis par larticle 7 de la Convention, qui devait être soumis avant
le 27 août 1999.
Signataires
Chypre. En novembre 1999, les Nations Unies ont rapporté
que des activités militaires, notamment le déminage, étaient en cours de
chaque côté de la ligne de cessez-le-feu.
Moldavie. Le Parlement a ratifié la Convention
d'interdiction des mines et une loi nationale a été promulguée par le
Président. Le pays doit désormais déposer son instrument de ratification
auprès des Nations Unies. Des progrès ont été enregistrés dans les domaines
de la formation de démineurs locaux, et les opérations de déminage devraient
se poursuivre.
Roumanie. En septembre 1999, une société roumaine
proposait des mines antipersonnel lors dun salon sur les armes au
Royaume-Uni, fait qualifié par lEtat roumain de « regrettable
erreur ».
Ukraine. La destruction du stock de mines antipersonnel,
qui devait initialement être lancée en 2000, a été reportée, et lélimination
totale du stock est désormais envisagée pour 2007. Lannée 1999 a vu la
mise en place dun Centre internationale de formation au déminage, la
création, par le ministère de la Défense, dune entreprise de déminage, en
activité en Ukraine et à létranger, ainsi que linstauration dun
Centre dinformation sur laction contre les mines, ONG ukrainienne. De
plus, le 21 septembre de la même année, lUkraine a ratifié le
Protocole II modifié de la Convention sur les armes conventionnelles.
Non-signataires
Azerbaïdjan. En mars 2000, lAgence nationale pour laction
contre les mines, organisme civil, avait défini un plan daction nationale
contre les mines, lancé la création dune base de données sur les mines,
préparé des stages de formations au déminage et commencé à acheter de léquipement.
La formation de démineurs azerbaïdjanais a démarré en mars 2000 et les
opérations de déminage en juillet.
Biélorussie. De 1997 à 1999, la Biélorussie a détruit
près de 7 000 mines antipersonnel et a accueilli à Minsk, les 6 et 7
mars 2000, un « Atelier international sur le déminage humanitaire et lélimination
des stocks de mines ». La Biélorussie recherche activement tout forme dassistance
pour détruire son stock, tandis que se poursuivent les opérations de déminage
militaire.
Estonie. La loi nationale sur linterdiction de lexportation
et du transfert des mines antipersonnel a été amendée le 17 juillet
1999. En mars 2000, le ministère des Affaires étrangères a déclaré que lEstonie
détenait un stock de mines antipersonnel de moins de 1 000 unités,
réservées à la formation. LEstonie a adhéré au Protocole II modifié de
la Convention sur les armes conventionnelles le 20 avril 2000.
Finlande. La Finlande a consacré 5 millions de
dollars à laction contre les mines en 1999 et envoyé des équipes de
démineurs au Kosovo et au Mozambique. De janvier à avril 2000, sa contribution
sélevait à 1,9 million de dollars. Conformément au Protocole II
modifié, la Finlande a détruit certaines de ses mines non détectables. LEtat
finlandais a renouvelé son engagement à rejoindre la Convention d'interdiction
des mines en 2006.
Géorgie. Il semble que certains groupes géorgiens
continuent de déposer des mines antipersonnel en Abkhasie. LEtat géorgien a
admis envisager la possibilité de miner la partie tchétchène de sa frontière
avec la Russie. Laviation russe a largué des mines sur le territoire
géorgien au cours dune opération qualifié daccident par la Russie.
Kirghizistan. Six soldats kirghizes auraient été tués
par des mines antipersonnel au cours du conflit frontalier de la mi-1999. De
plus, lOuzbékistan aurait, selon certaines sources, déposé de nouvelles
mines le long de sa frontière avec la République kirghize.
Lettonie. La Lettonie a annoncé détenir un stock de
mines antipersonnel de 4 500 unités. En 1999, le ministère de la
Défense a décidé dadopter des mines antipersonnel à déclenchement
commandé ou des mines antichars. Les mines et autres engins non explosés
demeurent un source de préoccupation, et les ressources sont insuffisantes pour
mener à bien le déminage.
Ouzbékistan. Selon les informations disponibles, lOuzbékistan
a déposé des mines antipersonnel le long de sa frontière avec le
Kirghizistan.
Russie. Les forces russes ont utilisé de manière
intensive des mines antipersonnel en Tchétchénie et au Daghestan daoût
1999 à ce jour. En avril 2000, la Russie a annoncé son intention de poser des
mines le long de sa frontière avec la Géorgie. Le Protocole II modifié de la
Convention sur les armes conventionnelles a été soumis pour ratification à la
Douma en mai 2000, alors que se poursuit la destruction dun nombre important
de mines antipersonnel obsolètes et interdites par le Protocole II.
Turquie. En décembre 1999, la Turquie a annoncé que lemploi
des mines antipersonnel était interdit par un règlement militaire sur le
territoire turc depuis janvier 1998. En mai et décembre 1999, lEtat turc a
déclaré vouloir rejoindre la Convention d'interdiction des mines dans un
avenir proche. En mars 1999, le pays a signé avec la Bulgarie un accord
prévoyant le déminage et linterdiction future de lemploi des mines le
long de la frontière entre les deux pays. Des démarches analogues seraient en
cours avec la Géorgie, lAzerbaïdjan et la Grèce. La Turquie propose un
accord de déminage des frontières dans le cadre du Pacte de stabilité dEurope
du Sud-Est. Il semble que les forces rebelles du PKK continuent dutiliser des
mines antipersonnel en Turquie et dans le nord de lIraq.
Yougoslavie. Lors du conflit au Kosovo, les forces
yougoslaves ont mis en place au moins 620 champs de mines et posé
50 000 mines, selon les estimations, essentiellement dans la région
sud, à proximité des frontières albanaise et macédonienne. Le KLA a
également utilisé des mines pendant le conflit.
Autres
Abkhazie. HALO Trust et le Centre daction contre les
mines dAbkhazie ont réalisé une étude nationale sur lemplacement des
mines, dans laquelle ils estiment à 18 366 000 m², létendue
du terrain potentiellement miné en Abkhazie. En mai 2000, 460 077 m²
de terrain ont été déminés et 2 448 mines antipersonnel
détruites. Des programmes de sensibilisation aux dangers des mines sont en
place depuis le début de lannée 1999 à lattention des enfants vivant
dans les zones minées. Il semble que les groupes armés géorgiens continuent demployer
des mines en Abkhazie. Le ministre de lIntérieur a recensé
33 accidents par mines entre janvier 1999 et mai 2000.
Haut-Karabakh. En mars 2000, le ministre de lAgriculture
du Haut-Karabakh a déclaré que 30 % des terres agricoles les plus
productives ne pouvaient être utilisées en raison de la menace des mines.
HALO, qui avait réalisé le déminage du Haut-Karabakh en 1995 et 1996, a
repris ses activités en janvier 2000.
Kosovo. Les forces yougoslaves et larmée de
libération du Kosovo ont utilisé des mines pendant les combats qui ont pris
fin le 9 juin 1999. De son côté, lOTAN a mené une campagne de
bombardement de mars à juin. Depuis juin 1999, de vastes programmes daction
contre les mines sont en cours. Au 1er juillet 2000, seize
organisations privées et non gouvernementales conduisent des opérations de
déminage. Environ 8 millions de m² de terrain ont été nettoyés de
4 173 mines antipersonnel, 4 175 mines antichars, 4 591
sous-munitions et 9 412 autres engins non explosés. Au 31 mai
2000, 463 villages situés dans des zones très et moyennement minées ont
bénéficié de programmes de sensibilisation aux dangers des mines, auxquels
participent onze organisations. De juin 1999 au 31 mai 2000, un total de
492 victimes daccidents par mines et engins non explosés ont été
recensées au Kosovo.
Tchétchénie. Le conflit, relancé depuis septembre
1999, se caractérise par un usage massif de mines par les forces russes et
tchétchènes. En avril 2000, larmée russe a dévoilé son intention de
disséminer des mines le long de la frontière séparant la Tchétchénie et la
Géorgie. En décembre 1999, les opérations de déminage de HALO ont été
suspendues, de même que les activités de sensibilisation aux dangers des
mines, qui ont toutefois pu reprendre à la fin du printemps 2000. Des centaines
de nouvelles victimes daccidents par mines ont été recensées.
Jordanie. La Convention d'interdiction des mines est
entrée en vigueur en Jordanie le 1er mai 1999. LEtat
jordanien a lancé un programme de destruction de son stock de mines
antipersonnel en septembre 1999 et a déjà détruit 22 % de ses stocks,
soit 20 552 unités. Il a également mis en place un Comité national
de déminage. Une vaste campagne de sensibilisation aux dangers des mines a
été lancée à léchelle nationale en 1999 et 2000. Le Réseau des victimes
de mines (Landmine Survivors Network) a installé une antenne à Amman en
avril 1999.
Qatar. La Convention d'interdiction des mines est entrée
en vigueur au Qatar le 1er avril 1999. LObservatoire des
Mines a découvert que les Etats-Unis conservaient un stock de mines
antipersonnel sur le territoire qatarien et avaient lintention daccroître
ce stock.
Tunisie. Le 9 juillet 1999, la Tunisie a ratifié la
Convention d'interdiction des mines, entrée en vigueur le 1er janvier
2000. LEtat tunisien a commencé à détruire son stock de mines
antipersonnel en juillet 1999.
Yémen. Une étude dImpact de Niveau Un, la première
du genre à être réalisée dans un pays miné, a commencé en janvier 2000. LUnité
de déminage du programme national a mené sa première opération et rendu des
territoires déminés à la population en décembre 1999. Le Yémen a commencé
à détruire son stock de mines antipersonnel en février 2000. Lexistence de
20 000 mines antipersonnel supplémentaires a été dévoilée avec la
remise du rapport requis par larticle 7 de la Convention. Le Yémen a
coprésidé le GPE sur les Techniques du déminage. La Convention d'interdiction
des mines est entrée en vigueur au Yémen le 1er mars 1999.
Non-signataires
Bahreïn. LObservatoire des Mines a découvert que lArmée
de lair américaine prévoyait de stocker des mines antipersonnel au
Bahreïn.
Egypte. En février 2000, lEgypte a interrompu ses
activités de déminage, invoquant un manque de moyens financiers, alors que lUNMAS
menait une mission dévaluation dans le pays. LEtat égyptien a déclaré
à lONU quil ne produisait et nexportait pas de mines antipersonnel. En
avril 2000 a été créé un comité national pour le déminage et sest
déroulé au Caire un séminaire régional sur les mines. Le Centre de lutte
contre les mines a recensé 37 victimes daccidents par mines et engins
non explosés en 1999.
Iran. Une conférence sur les mines, organisée par lONG
High Center of Research and Informatics - la première du genre
selon les informations sest déroulée à Téhéran les 15 et
16 février 2000.
Iraq. Au milieu de lannée 2000, les Nations Unies se
sont déclarées préoccupées par la découverte de mines dans des zones déjà
déminées, situées dans le nord du pays. Les responsables nont pas été
identifiés.
Israël. En mai 2000, Israël sest retiré du sud du
Liban, intensivement miné par les forces armées israéliennes et les acteurs
armés non étatiques. Un an auparavant, en mai 1999, Israël avait prolongé de
trois ans son moratoire sur lexportation. En novembre 1999, la cour des
comptes israélienne a produit un important rapport sur les mines, dans lequel
elle conclut, entre autres, que 350 champs de mines antipersonnel ne sont
plus indispensables pour garantir la sécurité.
Koweït. Des mines antipersonnel continuent dêtre
découvertes au Koweït, tant dans les régions côtières que dans le désert,
tandis que se poursuivent les activités de déminage. En 1999, lInstitut
koweïtien de recherche scientifique a mis en place le « Système
koweïtien dinformation sur lenvironnement », qui enregistre et
marque lemplacement des mines et des engins non explosés. Il apparaît
aujourdhui que le Koweït détient plus de 45 000 mines
antipersonnel, ce que lon ignorait jusquà présent. Les Etats-Unis
détiendraient également un stock de mines antipersonnel sur le territoire du
Koweït.
Liban. A lissue du retrait, en mai 2000, des forces
israéliennes de la zone occupée dans le sud du Liban, on a découvert que la
région était très fortement minée, ce qui constitue un risque accrû pour
les civils. Le Landmines Resource Center a recensé cinquante accidents
par mines en 1999 sur lensemble du territoire, tandis que la presse a
rapporté que vingt accidents étaient survenus dans la seule région du sud du
Liban, dans le mois qui a suivi le retrait israélien. Des mines ont été
posées dans le sud du Liban par les deux parties au conflit, larmée
israélienne et les acteurs non étatiques.
Libye. Lors du vote de lAssemblée générale des
Nations Unies en faveur de la Convention d'interdiction des mines, la Libye a
fait acte dabstention, mais elle a assisté à la Première Conférence des
Etats parties ainsi quà plusieurs réunions intersessionnelles.
Oman. LObservatoire des Mines a découvert que les
Etats-Unis pourraient prochainement stocker des mines antipersonnel dans des
installations situées à Seeb, Thumrait et Masirah. Les Etats-Unis ont
provisoirement accepté de fournir une formation au déminage humanitaire à lOman.
Syrie. Les ingénieurs syriens ont déminé le plateau du
Golan entre novembre 1999 et mai 2000, sous la supervision de lONU. Bien que
la Syrie nait pas été par le passé soupçonnée de produire des mines, la
Jordanie a affirmé posséder des mines dorigine syrienne.
Autres
Nord de lIraq (Kurdistan irakien). En mai 2000, lONU
a annoncé que près de 3,1 km² de terrain avaient été déminés et
rendus à la population de 49 villages. De plus, une étude dimpact
socio-économique a été menée dans 95 % des villages situés dans trois
districts du nord. Une aide en nature et en capitaux, dune valeur denviron
8 millions de dollars, a été consacrée à laction contre les mines davril
à octobre 1999. Au milieu de lannée 2000, les Nations Unies se sont
déclarées préoccupées par la récente découverte de mines dans des zones
nettoyées.
Palestine. LAutorité palestinienne a manifesté sa
volonté de rejoindre la Convention d'interdiction des mines. Aucune action de
déminage humanitaire na été entreprise ou nest à ce jour prévue. Les
mines font toujours des victimes parmi les civils. Un programme de
sensibilisation aux dangers des mines a été lancé par la section
palestinienne de Defense of Children International.
Sahara occidental. Le vaste programme de sensibilisation
aux dangers des mines, mis en place par lorganisation norvégienne, Norwegian
Peoples Aid, a été mené à son terme en mai 2000. Aucune action de
déminage humanitaire nest actuellement en cours. Quarante-deux accidents par
mines ont été recensés entre novembre 1999 et mars 2000.