Des allégations font encore état de l’utilisation des
mines antipersonnel par les troupes Burundaises tant à
l’intérieur du territoire Burundais qu’en République
Démocratique du Congo (RDC). L’Observatoire des mines n’a pas
pu trouver les confirmations à ces allégations ou
déterminer qui des rebelles ou des Forces Gouvernementales sont
responsables de l’utilisation des mines en cours. Le Gouvernement a
fermement nié avoir utilisé ; il a une fois de plus
invité une mission d’observation afin d’établir les
faits. Le Burundi a déclaré un stock de 1 200 mines
antipersonnel.
Politique d’Interdiction de Mines
Le Burundi a signé le Traité
d’interdiction des Mines le 3 décembre 1997, mais ne l’a pas
encore ratifié. Le Gouvernement a participé comme observateur
à la 3ème réunion des Etats Parties à
Managua au Nicaragua en septembre 2001, et aussi aux réunions
intersessionnelles du comité Permanent de janvier et de mai 2002,
à Genève
A la réunion intersessionnelle du comité Permanent de janvier
2002, la délégation Burundaise a fait la remarque que
“L’unique urgence qui a renvoyé l’adoption des
instruments de ratification de la Convention d’Ottawa” a
été le besoin de mettre en place les structures du gouvernement de
transition prévu par l’accord de Paix
d’Arusha.[17] Il a
rassuré les Etats Parties que le Burundi “sera parmi les dix
nouveaux pays qui vont ratifier la Convention avant septembre
prochain.”[18] La
délégation a aussi déclaré que le gouvernement
burundais est “contre l’utilisation des mines” et a
appelé “la communauté internationale à intervenir
pour un arrêt de l’utilisation des mines antipersonnel par les
Acteurs Non Etatiques.”[19]
Dans une interview accordée à l’Observatoire des Mines
à la réunion intersessionnelle du Comité permanent en
janvier 2002, la délégation burundaise a davantage confirmé
que, aussi lentement que revient la normalité dans le pays et les
institutions prenant racine, la ratification du traité
d’interdiction des mines était en voie et que « le
Burundi sera très actif dans l’universalisation de la
convention »[20]
En février 2002, un responsable militaire a
déclaré : « aujourd’hui, l’armée
nationale a donné son entier appui à la ratification de la
convention d’Ottawa. Techniquement, aucune raison n’empêche le
Burundi de ratifier la convention d’Ottawa. Il n’y a aucune portion
du territoire inaccessible à cause de la présence des rebelles.
Même Tenga qui était leur bastion est déjà
entièrement contrôlé par l’armée
nationale ».[21] En avril,
le même responsable militaire déclare « les textes de
ratification seront bientôt présentés par le Ministre de la
Défense et examinés, ainsi une décision pourra être
prise avant septembre dans le but de la ratification du
traité.[22] A la
réunion du Comité permanent en mai 2002, un
délégué du Burundi a déclaré que
« la date de ratification est difficile à prévoir
», mais que l’espoir est fondé pour « au plus tard
septembre ou la fin de
l’année. »[23]
Le 25 juillet 2002, Le ministre des affaires étrangères
Therence Sinunguruza a déclaré à l’Observatoire des
mines qu’il faisait tous les efforts possibles pour que le traité
soit ratifié le plus tôt possible. Il a indiqué que la
question de la ratification sera introduite dans le programme du gouvernement en
septembre[24].
Le burundi a appuyé avec d’autres, et voté en faveur de
la résolution 56/24M en novembre 2001, appelant pour
l’universalisation du traité d’interdiction des mines. Il
n’est pas Etat partie de la Convention sur les armes Conventionnelles.
Ainsi, il n’a participé ni à la troisième
Conférence des Etats Parties du Protocole II Amendé de la
Convention sur les Armes conventionnelles ni à la seconde
Conférence d’examen sur la convention sur les armes
conventionnelles en décembre 2001.
Production, transfert et stockage
Le Burundi n’est pas connu pour avoir
fabriqué ni exporté des mines
antipersonnel.[25] Dans une lettre
datée de août 2001, le Burundi pour la première fois
déclare qu’il a un stock de 1200 mines
antipersonnel.[26] Alors que la
lettre ne précise pas si ce stock sert à la formation ou à
d’autres buts. Le Rapport 2001 de l’Observatoire des Mines a
cité le colonel Juvenal Bujeje disant : « le petit
stock de mines du Burundi était destiné à la
formation »[27]. Pendant
la réunion du comité permanent en janvier 2002, un responsable du
centre international pour le Déminage Humanitaire a classé le
Burundi dans le groupe des pays qui ont un stock de mines inexistant ou
réduit[28]
Utilisation
Le Rapport 2001 de l’Observatoire des Mines
affirme qu’il semble certain que dans le passé, les mines
antipersonnel aient été utilisées au Burundi aussi bien par
les forces gouvernementales que par les
rebelles.[29] Les
représentants du gouvernement ont à plusieurs reprises, nié
toute utilisation des mines par les forces gouvernementales. A la
troisième réunion des Etats Parties, le chef de
délégation, l’Ambassadeur Nahayo Adolphe déclare
« la délégation du Burundi rappelle à la
troisième réunion des Etats Parties à la convention
d’Ottawa que : les allégations qui confirment
l’utilisation des mines antipersonnel par l’armée Nationale
sont fausses. Dans son souci de transparence, le Burundi renouvelle son appel
pour une Commission Internationale d’observation des mines antipersonnel,
pour venir établir la réalité sur le
terrain »[30]. Pendant la
réunion du Comité Permanent de janvier 2002, la
délégation burundaise a encore fièrement rejeté les
allégations faisant état de l’utilisation des mines
antipersonnel par les forces gouvernementales en déclarant :
« il n’y absolument aucun besoin d’enterrer les mines
antipersonnel car notre pays est un pays
agricole.[31]
En réponse à une lettre de l’Observatoire des Mines
à propos des allégations sur l’utilisation des mines durant
cette période de rapport, le Burundi a répondu que « le
gouvernement de la République a toujours nié l’utilisation
des mines par les militaires, pour la simple et l’unique raison que le
gouvernement ne peut pas entraver l’activité principale des
populations : l’agriculture. Concernant la (RDC) République
Démocratique du Congo, le gouvernement de la République du Burundi
n’a aucun intérêt d’utiliser les mines antipersonnel,
ses principales activités dans cette zone sont ; sécuriser
les bateaux commerciaux dans le lac Tanganyika, et n’a donc pas une
activité militaire intense nécessitant l’utilisation des
mines antipersonnel.[32]
Malgré plusieurs démentis formels, l’Observatoire des
mines continue de recevoir plusieurs comptes -rendus troublants de
l’utilisation en cours de mines antipersonnel dans le territoire burundais
par les rebelles et les forces gouvernementales, et une utilisation en cours en
République Démocratique du Congo par l’armée
Burundaise. L’Observatoire des mines a été incapable de
corroborer de façon indépendante ces allégations.
L’observatoire des Mines encourage vivement les Etats Parties au
Traité d’interdiction des mines, d’accepter
l’invitation du gouvernement burundais, adressée aussi bien
à la seconde et à la troisième réunions des Etats
Parties, d’envoyer une commission Internationale d’observation ou
une mission d’observation, pour essayer d’établir les faits
concernant l’utilisation des mines antipersonnel au Burundi ou par les
forces burundaises.
Les allégations d’utilisation au Burundi
Il apparaît certain que les mines continuent
à être utilisées au Burundi, mais il est difficile de
déterminer qui pose ces mines. Médecins sans frontières
Belgique et Médecins sans frontières France reçoivent
sporadiquement des civils blessés par des mines dans les régions
aux alentours de la capitale Bujumbura rural selon une estimation moyenne
d’un blessé par semaine. D’après les survivants, les
mines ont été placées dans la région
forestière à Tenga et Rukoko, zone où les rebelles ont
opéré.[33] Il
n’est pas possible de savoir si les mines ont été
posées récemment ou les années antérieures, il
n’est pas aussi possible de savoir qui des forces gouvernementales ou des
rebelles sont responsables.
En février et mars 2002, les résidents d’un camp de
déplacés internes près de Tenga signalaient que les
populations étaient forcées de déminer la brousse dans les
environs, et ils ont fait exploser les mines par une détente
piégée.[34] Un homme
de 33 ans a déclaré à Human Rights Watch qu’au
début de l’année 2002 à Tengo, deux habitants du camp
des déplacés s’étaient blessés , suite
à une mise à feu des mines par un dispositif de mise à feu
caché, quand ces derniers débroussaillaient ; il a dit par la
suite que les déplacés connaissent maintenant détecter les
fils de fer ou les cordes à travers les pistes parce qu’ils peuvent
faire exploser les mines.[35] Une
femme de 30 ans vivant dans le site Kivoga dit que les pistes hors du site sont
minées par les militaires. Elles croit que c’est un moyen de
protéger le site contre les rebelles, mais aussi pour garder les gens
à l’intérieur seulement. Elle dit aussi que les
déplacés ont planté des vivres hors du camp et ils doivent
avoir des permissions pour aller dans ces champs parce qu’il y a des
mines, et s’ils ne demandent pas de permissions, ils risquent
d’être tués par les mines. Elle continue en disant que, le 5
mars 2002, un homme s’est obstiné à débroussailler
à Tenga, il a été tué par une mine et trois autres
ont été
blessés.[36]
Un haut responsable de l’ONU a aussi fait référence de
l’utilisation des mines par les forces armées dans une interview
accordée à l’Observatoire des
Mines[37]. il a dit qu’il
n’y a pas un rapport systématique sur les zones minées et
observe que la plupart de temps, ni l’armée
régulière, ni les rebelles n’ont le temps de suivre le
standard de la procédure, mais répondaient en cas d’urgence
pour défendre le territoire occupé ou pour bloquer les passages ,
et n’ont pas pris la peine de marquer les zones minées.
Les représentants Burundais prétendent que la présence
des mines antipersonnel dans le sol burundais serait le travail des forces
rebelles entrant au Burundi à partir des pays
voisins.[38] Dans sa
déclaration pendant la réunion du Comité Permanent en 2002,
le Burundi a requis le soutien de la Communauté Internationale pour
« amener les rebelles du FFD et FNC à négocier un
cessez-le-feu et à adhérer à l’accord de paix
signé à
Arusha »[39].
L’Ambassadeur Nahayo Adolphe a spécialement demandé une
intensification de la campagne adressée aux producteurs et exportateurs
des mines antipersonnel d’ « arrêter tout transfert vers
les Acteurs Non Etatiques qui ne se sentent pas concernés par les
conventions internationales.[40]
Dans une lettre adressée à l’Observatoire des Mines en
juillet 2002, le Burundi a déclaré que « les rebelles
utilisent les mines terrestres pour bloquer les convois des forces militaires
gouvernementales principalement sur les routes facilitant leurs mouvements.
Malheureusement, ces mines affectent beaucoup plus les véhicules
civiles ». La lettre cite cinq incidents survenus du 10 au 15 juillet
2002 où les camions civils ont fait exploser les mines
antichar[41].
Allégations sur l’utilisation des mines en RDC
Les militaires Burundais ont continué
à mener des opérations en République Démocratique du
Congo. Les organisations locales de Droits de L’homme et autres en RDC ont
rapporté que les militaires burundais posent les mines autour de leurs
camps militaires à Mboko, Swima, Ake et Kaboke dans la région de
Fizi. Elles sont localisées le long du lac Tanganyika entre Uvira et
Baraka, directement à travers le lac à partir du Burundi. Un
groupe congolais a rapporté que «Les militaires Burundais
utilisaient les mines antipersonnel sur la grande route et sur les routes
secondaires dans les villages de Mboko, Ake et Kabondoze (
Collectivités de Tanganyka, région de Fizi ). Ces mines ont
causé des victimes, la plupart des cas étaient des femmes et les
enfants[42]. Une Organisation a
témoigné qu’entre le 7 novembre 2001 et le 5 janvier 2002,
cinq accidents de mines prétendument posées par les militaires
Burundais ont fait neuf victimes civiles parmi lesquellse trois morts et six
blessés[43]. Une autre
Organisation a reporté que « Plusieurs groupes crédibles
témoignent que les militaires Burundais posaient les mines dans des
régions »[44].
L’Observatoire des mines n’était pas en mesure de prouver
clairement ces allégations. En juillet 2002, le Ministre des Affaires
Etrangères Thérence Sinunguruza a catégoriquement
démenti toute utilisation des mines antipersonnel par les troupes
Burundaises en RDC[45].
Il est important de noter que la RDC a ratifié le traité
d’Interdiction des Mines le 2 mai 2002, et il entrera en vigueur pour ce
pays le 1er novembre 2002. En tant qu’Etat Partie, la RDC aura
l’obligation de prévenir, suspendre ou punir l’utilisation
des mines antipersonnel par toute entité se trouvant sur le territoire
sous contrôle ou sous la juridiction du Gouvernement de la RDC.
Les Problèmes des mines et l’Action Contre les Mines
Bien qu’il n’y ait pas de doute que le
Burundi est un pays miné, il n’y a pas de données
précises sur l’étendu et la nature de cette pollution.
Aucune enquête ou évaluation n’a été entreprise
au Burundi, encore moins des activités de déminage. La plupart de
régions suspectées d’être minées sont
inaccessibles pour des raisons de sécurité ; ainsi toute
vérification indépendante est
problématique[46]. Il est
généralement admis que la contamination en mine est principalement
concentrée dans trois régions au Burundi : Bujumbura (rural
), le Long de la frontière avec la Tanzanie et dans la province du
Cibitoke[47].
A ce jour, le gouvernement n’a entrepris aucun programme de
déminage ou de sensibilisation contre les mines. Toutefois, après
les combats de Kinama (février 2001), la contamination en munitions non
explosées a été identifiée et une commission Ad hoc
a été organisée pour mener une action contre les
mines[48]. Cette commission
était coordonnée par l’administration de la Gendarmerie
Nationale et le Gouvernement appuyé par l’UNICEF. Cette action a
été apparemment efficace, puisqu’on n’a pas
enregistré des blessés ni des morts après le retour des
populations dans cette région.
l’UNICEF est la seule entité au Burundi qui mène une
campagne d’éducation au danger des mines. A ce jour 100 personnes
on été formées sur la sensibilisation au danger des mines
et 5 posters éducatifs ont été
produits[49]. L’UNICEF a
estimé le coût annuel d’un programme de sensibilisation au
danger des mines, qui comprendra : le Gouvernement, la Gendarmerie,
l’Armée et les civiles à 210 600$
américain[50]. Dans une
publication de l’UNICEF le 31 mai 2002, il est noté que la campagne
de collecte de fonds n’a pas été un succès. Cette
publication précise aussi qu’en raison de l’intensité
actuelle des combats au Burundi, l’UNICEF dit qu’il est urgent de
financer ce secteur qui permettra la mise en oeuvre des campagnes
d’éducation au risque que représentent les mines,
l’assistance aux victimes et la collecte des données sur les
mines[51]
Victimes des mines
Il n’existe pas de données
précises sur les victimes de mines et les accidents liés aux
mines.[52] Bien que n’existant
pas sur une grande échelle, les hôpitaux font des rapports sur les
blessés des mines. Les blessés des mines sont classés dans
la même catégorie que les blessés par balles, par accidents
de circulation et autres traumatismes.
La section de sécurité des Nations Unies signale dix accidents
dus aux mines en 2001. Ces accidents ont eu lieu entre janvier et novembre et
étaient principalement enregistrés dans les provinces de Bujumbura
rural, Cibitoke et Makamba.[53] Le
29 janvier 2001, dans la commune de Mutimbuzi, province de Bujumbura rural, un
civil a été tué et un autre sérieusement
blessé par une mine présumée posée par
l’armée.[54] Le 9 mars
2001, une explosion de mine a tué un enfant dans la commune de
Kabezi.[55] Le 23 juin 2001, dans la
commune de Mutimbuzi, une explosion de mine a tué un civil et
sérieusement blessé deux
autres.[56] Comme indiqué
ci-dessus, Médecins Sans Frontières reçoit des cas
sporadiques des civils blessés par les mines dans la région
avoisinant la capitale, Bujumbura rural, sur une moyenne d’un
blessé par semaine.
Il est probable que le nombre d’accidents enregistrés ne
reflète pas précisément le nombre réel des victimes
de mines. Selon le Directeur de la section Sécurité des Nations
Unies, la liste des accidents/victimes serait plus complète si les ONGs
qui opèrent dans la région avaient la volonté de
coopérer et de participer à l’enregistrement des
accidents.[57] Lorsqu’on leur
demande de coopérer, beaucoup répondent que leur principale
activité ne concerne pas uniquement les mines. Par exemples le programme
d’Handicap International Belgique comprend l’assistance aux victimes
des mines, mais ils n’ont pas les données qui comptabilisent les
victimes des mines seulement.[58] Un
autre fait qui empêche l’enregistrement systématique des
accidents des mines est que les victimes des mines cherchent l’assistance
médicale dans les camps des réfugiés en Tanzanie, puisque
les accidents ont généralement lieu le long des
frontières.
Une étude de terrain de l’observatoire de mines à la
frontière Burundo - tanzanienne en janvier 2002 a identifié 11
burundais qui ont survécu à un accident de mines et qui se
faisaient soigner dans un hôpital frontalier à
l’intérieur du territoire
tanzanien.[59] Un survivant de mines
interviewé a marché sur une mine terrestre près de la
frontière tanzanienne le 7 septembre
2001.[60] Un autre survivant a dit
que le 16 septembre 2001, pendant qu’il fuyait vers la Tanzanie à
partir de Rutana, il a été blessé par une mine terrestre et
son compagnon est mort sur le
champ.[61]
Selon le Ministre de la Défense, jusqu’en 1998, 80 personnes
ont été tuées et 187 sérieusement blessées
lors des accidents dus aux mines. d’autres sources révèlent
qu’entre 1993 et 2000, il y avait 791 décès causés
par les mines.[62]
Assistance aux survivants
Le système de soins de santé
burundais s’est détérioré depuis 1993 et la
disponibilité des médicaments de base et les services de
santé sont limités. En 2001, le CICR a fourni les
médicaments et d’autres services médicaux à
l’hôpital Régent Charles de Bujumbura, à
l’hôpital militaire de Kamegne et aux hôpitaux provinciaux de
Gitega, kirundo, Muyinga, Ngozi, et Ruyiki. Ces dons ont permis aux
hôpitaux de subvenir aux besoins de 3000 cas de chirurgie dont 69 victimes
de mines et munitions non explosées. En 2002, Médecins Sans
Frontières a fourni des soins de santé chirurgicaux et
élémentaires aux civils dans les provinces de Bujumbura, Bujumbura
rural Cankzo, Karuzi, Kayanza et
Makamba.[63] Le service de
réfugiés Jésuites fournit aussi des services de
santé à Butere, Kinama et
Kiyange.[64]
L’armée nationale a commencé un programme pour assister
les victimes militaires de la guerre de décembre 2000, ce programme a
actuellement achevé le premier cycle de formation des victimes de guerre.
Ce programme permet de fournir la formation professionnelle et la
réhabilitation médicale dans les domaines tels que,
l’informatique, l’électricité, la maçonnerie et
la menuiserie. Quand la formation est achevée, les diplômés
retournent dans les casernes militaires pour mener les activités
relatives à leur
formation.[65] Il est prévu
une continuation du programme pour aider le militaires seulement. Handicap
International Belgique a un programme pour assiter les victimes dont ceux des
mines et les autres
handicapés.[66] En 2001,
Handicap International Belgique a appuyé trois ateliers
orthopédiques à bujumbura, Gitega et Muyinga en fournissant la
physiothérapie, les prothèses et les tricycles. Les formations
actuelles ont été données à 24 techniciens de
prothèses et à 27 thérapeutistes. Le programme de Handicap
International Belgique comprenait les activités de sensibilisation des
handicapés et le soutien à la réintégration
socio-économique.[67]
En mai 2002, une société Sud Africaine nouvellement
installée, Assistance Médicale d’Afrique (ASA)
« Africa Medical Assistance » a signé un accord avec
l’institut pour la sécurité nationale au Burundi pour
l’approvisionner en prothèse. La première phase du projet a
consisté en la livraison des prothèses à environ 100
patients. La distribution des prothèses est liée au programme de
formation, à la réhabilitation physique et au soutien des
autorités locales.[68]
[17] Déclaration de l’Ambassadeur
Nahayo Adolphe, Représentant Permanent du Burundi à la Mission
à Genève , aux réunions Intersessionnelle du Comité
Permanent, Genève , le 31 janvier 2002
[18] Ibid.
[19]
Ibid. [20] Interview avec le col.
Nicodème Nduhirubusa et le Col. Juvenal Bujeje aux réunions du
Comité Permanent à Genève, le 31 janvier
2002 [21] Interview avec le col. Juvenal
Bujeje, officier en charge des sorties des mines antipersonnel, Ministère
de la défense, Bujumbura, 10 février
2002. [22] Interview avec le col. Juvenal
Bujeje, Ministère de la défense, Bujumbura, 7 avril
2002. [23] Interview avec le col. Juvenal
Bujeje, Ministère de la défense, Bujumbura, 29 mai
2002. [24] Entretien avec S.E Therence
Sinunguruza, Ministre des affaires étrangères, Bujumbura, le 25
juillet 2002. [25] Rapport 2001 de
l’Observatoire des Mines , p.198 [26]
Lettre adressée au bureau UNDDA et aux autres organisations
internationales à Genève , provenant de la Mission Permanente du
Burundi aux Nations Unies à Genève, le 7 août
2001. [27] Rapport 2001 de
l’Observatoire des Mines, p.198. Le col. Bujeje a dit que le stock
était « moins de 15 000 »
mines antipersonnel [28]
présentation par Fabrice Delaître, GICHD, à la
réunion intersessionnelle du Comité permanent sur la destruction
des stocks, Genève, le 31 janvier 2002.
[29] Rapport 2001 de l’Observatoire
des Mines , pp.199-202. Les Rapports 1999, 2000,et 2001 de l’Observatoire
des Mines, ont rapporté des allégations sur l’utilisation
des mines antipersonnel à la frontière avec la Tanzanie, dans
différentes zones de combat avec les rebelles, à coté du
camp des réfugies/IDP, autour de l’aéroport de Bujumbura,
à des postes militaires isolés, et autour des infrastructures
économiques, aussi bien qu’en République Démocratique
du Congo. [30] Déclaration de
l’Ambassadeur Nahayo Adolphe, Représentant Permanent du Burundi
à la Mission à Genève, « déclaration de la
délégation du Burundi à la troisième
assemblée des états parties à la convention d’Ottawa
Managua », troisième réunion des Etats Parties , Managua
, Nicaragua , 18-21 septembre 2001. [31]
Interview avec le col .Nicodème Nduhirubusa et le col. juvenal Bujeje,
Genève, le 30 janvier 2002. [32]
Lettre au coordinateur de l’Observatoire des Mines du Col .Nicodème
Nduhirubusa , conseiller au cabinet du Ministre des relations extérieures
et de la Coopération, Bujumbura, 26 juillet
2002. [33] Email de Médecins sans
frontière Belgique . 123 juillet 2002 ; Email de
l’Observatoire des mines du personnel de Human Rights Watch au Burundi,
10 juin 2002. [34] Email à
l’Observatoire des mines du personnel de Human Rights Watch au Burundi, 10
juin 2002. [35] Ibid. témoignage pris
à Bujumbura le 18 mars 2002. [36]
Ibid. [37]. Interview confidentiel avec un
représentant es Nations Unies, Bujumbura, février
2002. [38] Interview avec le col
.Nicodème Nduhirubusa et le col. Juvenal Bujeje, Genève, le 30
janvier 2002. [39] Déclaration de
l’Ambassadeur Nahayo Adolphe, Représentant Permanent du Burundi
à la Mission à Genève, réunions intersessionnelles
du Comité Permanent, Genève, 31 janvier
2002 [40] Ibid.
[41] Lettre du Col. Nicodème
Nduhirubusa Conseiller au Cabinet du Ministre des relations extérieures
et de la Coopération, le 26 juillet
2002. [42] Rapport d’une organisation
congolaise des Droits de l’Homme, pour le 1er trimestre de 2002.
L’Organisation a requis
l’anonymat. [43]
Ibid [44] E-mail envoyé à
l’Observatoire des Mines par le personnel de Human Rights Watch au Burundi
,le 10 juin 2002 [45] Rencontre de
l’Observatoire des Mines avec SE Thérence Sinunguruza Ministre des
Affaires Etrangères, 25 juillet
2002 [46] Rapport produit par Ben Lark
Consultant à l’UNICEF, mai 2001, ( Sans
titre) [47]
Ibid [48]
Ibid. [49] Interview avec Liliane
Bigayinpunzi Chargé de protection à l’UNICEF, Burundi ,17
janvier 2002. [50] Rapport produit par Ben
Lark Consultant à l’UNICEF, mai
2001 [51] « Pénurie de
fonds pour les Programmes de l’UNICEF (Burundi) », IRI,
Nairobi, Kenya, 31 mai 2002. [52] Rapport
produit par Ben Lark, Consultant,UNICEF, mai 2002.
[53] Section de sécurité ONU,
collection de données mensuelles sur les accidents des mines en 2001, ces
informations ne donnent pas de détails sur le nombre de victimes
blessés ou morts [54]
Département d’Etat Américain, Rapport des Droits de
l’homme 2001, rapport par pays, le Burundi, site
http://www.state.gov/g/drl/hrrpt/2001/af/8280.htm [55]
Ibid. [56]
Ibid. [57] Interview avec Jean Luc khister,
Directeur de la section Sécurité ONU, Bujumbura, 4 février
2002, il est dit que certaines ONGs refusent de coopérer sans se
préoccuper de la sécurité des victime et
d’eux-mêmes. [58] Interview
avec Muriel Gevaert ancienne Coordinatrice des programmes au Burundi
d’Handicap International Belgique, Bujumbura, 4 février 2002.
[59] Observatoire des mines /Tanzanie,
étude du terrain en Tanzanie, janvier
2002. [60] Ibid. et visite à
l’hôpital de la mission d’Henri, frontière tanzanienne,
janvier 2002. [61] Observatoire des mines/
Tanzanie, étude du terrain en Tanzanie, janvier
2002. [62] Voir Rapport 2001 de
l’Observatoire des mines, p.203 [63]
« Burundi, fièvre, famine, guerre » rapport
d’activités 2000-2001 de MSF.
Http://www.msf.org. [64] Rapport annuel 2001
du service des Jésuites pour les réfugiés
[65] interview avec l’un des soldats
handicap é formé, novembre 2001; Voir Rapport 2001 de
l’Observatoire des mines, p.
204. [66]Interview avec Muriel Gevaert
ancienne Coordinatrice des programmes au Burundi d’Handicap International
Belgique, Bujumbura, 8 février 2002.
[67] Rapport d’activités 2001
d’Handicap International
Belgique. [68] Interview d’un
chercheur sud africain de l’Observatoire des mines avec christo Schutte,
Africa Medical Assistance, le 2 juillet 2002.