La Guinée a signé le traité d’interdiction des
Mines le 04 décembre 1997 et l’a ratifié le 8 octobre 1998.
Le traité est entré en vigueur le 01 avril 1999. La Guinée
n’a pas encore soumis son 1er rapport tel que le prévoit
l’article 7, lequel rapport était attendu le 28 septembre 1999.
Aucune information ne permet d’affirmer que la Guinée a
adopté une loi nationale de mise en œuvre tel que le requiert
l’article 9 du Traité.
La Guinée n’a pas pris part ni à la 3e
réunion des Etats Parties à Managua au Nicaragua en septembre
2001 , ni aux réunions intersessionnelles en janvier et en mai
2002 à Genève.
La Guinée a soutenu et voté en faveur de la résolution
56/24M de l’Assemblée générale des Nations Unies en
novembre 2001, pour la promotion du traité d’interdiction des mines
Antipersonnel.
Aucune activité de production ni d’exportation de mines
antipersonnel (MAP) n’est reconnue à la Guinée. La
Guinée est l’un des seuls Etats Parties qui n’a pas
publiquement et officiellement reconnu ou non s’ils détiennent des
stocks de mines antipersonnel. L’Observatoire des Mines a reçu des
informations éventuellement contradictoires de quelques sources
guinéennes. L’armée guinéenne a affirmé en
février 2001 n’avoir aucun stock de mines
antipersonnel[207]. Cependant,
deux membres de l’armée, ont affirmé de manière
informelle que la Guinée pourrait avoir un stock de mines, uniquement
réservé à la
formation.[208]
Si la Guinée disposait d’un stock de mines antipersonnel, ces
mines devraient être détruites au plus tard le 1er avril
2003, en dehors de celles conservées pour la formation.
Il n’y a aucune preuve évidente d’utilisation des MAP en
Guinée. Après mai 2001,les forces armées guinéennes
n’étaient plus engagées dans les combats contre les
différents groupes armées dissidents sur le territoire
guinéen, bien que des opérations militaires aient eu lieu en
Sierra Leone dans le but de nettoyer les zones que les Guinéens
considéraient comme une menace. Dans les zones militaires, nous
n’avons eu aucune preuve que des mines antipersonnel ont été
utilisées.[209]
La Guinée n’est pas affectée par les Mines Antipersonnel,
cependant on note une prolifération d’engins et munitions
non-explosés [210] .
La Guinée n’aurait jamais enregistré un incident dû
aux MAP sur son territoire.[211]
Bien que les hôpitaux de Kissidougou à Conakry aient accueilli
de nombreuses victimes des combats, en particulier entre septembre 2000 et
février 2001, aucun incident impliquant des victimes de mines
n’aété
enregistré.[212]
[207] Interview de Michel LAMAH,
Ministère de la Défense Nationale, lors du séminaire de
Bamako /Mali le15 Février
2001 [208] Interview informelle d’un
officier de l’armée, Kissidougou, le 6 mai 2001, et d’un
second officier, Gueckédou le 8 mai
2001. [209] Visite du Chercheur de
l’Observatoire des Mines dans la région forestière de la
Guinée, de même qu’à la frontière avec la
Sierra Leone région appelée « Languette », en
mai 2001. Les observations du Chercheur de l’Observatoire des Mines ont
été confirmées par les entretiens avec les volontaires et
les soldats ayant pris part aux combats en février
2001. [210] Certaines régions de la
frontière et les villes de Guéckédou, Pamelap et la zone
Simbaya dans la capitale Conakry sont affectés par les
UXO. [211] Interview de Michel LAMAH,
Représentant du gouvernement Guinéen au séminaire de
Bamako/Mali 15 février 2001. [212]
Interview de SEKOU Cissé, Directeur de l’hôpital
régional de Kissidougou, le 9 mai 2001. Interview de Felice DINDO, Chef
de la Délégation CICR, à Conakry le 3 mai
2001.