Faits nouveaux depuis mai 2002 : En vertu de la Convention, la
Guinée aurait dû avoir achevé la destruction de ses stocks
au 1er avril 2003. La Guinée ne s’est pas
acquittée de son obligation de remettre un rapport de transparence au
titre de l’article Article 7 et des mises à jour annuelles, de
même qu’elle n’a pas indiqué à
l’Organisation des Nations Unies ou à d’autres Etats Parties
si elle avait honoré son obligation de détruire toutes les mines
antipersonnel stockées dans les quatre ans suivant l’entrée
en vigueur de la Convention.
La Guinée a signé la Convention d’interdiction des mines
le 4 décembre 1997 et l’a ratifiée le 8 octobre 1998. Elle
est entrée en vigueur dans le pays le 1er avril 1999. La
Guinée n’a pas remis son premier rapport de transparence requis
à l’article 7, qu’elle aurait dû présenter le 28
septembre 1999 au plus tard. A notre connaissance, la Guinée n’a
adopté aucune mesure d’application nationale, comme l’exige
l’article 9.
La Guinée a pris part à la Quatrième Rencontre des Etats
Parties. De plus, elle a participé aux réunions du Comité
permanent intersessions en février 2003, mais pas à celles de mai.
Le 22 novembre 2002, la Guinée a voté en faveur de la
résolution 57/74 de l’Assemblée générale des
Nations Unies, qui préconise l’universalisation et la mise en
œuvre de la Convention d’interdiction des mines.
Rien ne permet d’établir que la Guinée a produit ou
exporté des mines antipersonnel. Le pays fait partie des rares Etats
Parties qui n’ont pas indiqué, de manière publique ou
officielle, s’il stockait ou non des mines antipersonnel. Par le
passé, l’Observatoire des Mines a signalé une information
contradictoire émanant de sources guinéennes concernant
l’existence éventuelle d’un stock de
mines[1]. Si la Guinée
détenait un stock de mines antipersonnel, celles-ci auraient dû
être détruites avant le 1er avril 2003, à
l’exception de celles réservées à
l’entraînement.
Bien que la Guinée ne soit pas considérée comme
touchée par les mines, le Norwegian Refugee Council (NRC) a
déclaré en janvier 2003 que les mines terrestres faisaient
obstacle au retour des personnes déplacées dans certaines
régions frontalières[2].
Il est établi que des munitions non explosées polluent certaines
zones[3]. Aucune victime n’a
été signalée[4].
[1] Landmine Monitor Report 2002, pp.
284-285 [2] “La Guinée : NRC
Update on Displaced La Guinéens,” IRIN, 17 janvier
2003. [3] Landmine Monitor Report 2002, p.
284. Certaines zones frontalières ainsi que les localités de
Guéckédou et Pamelap, de même que le quartier de Simbaya
(Conakry) sont pollués par les UXO. [4]
Entretien avec un membre de Médecins sans Frontières,
N'zérékoré, 25 avril 2003.