Principales évolutions depuis mai 2003: La Belgique a
accordé 5,99 millions d’euros (6,78 millions de dollars) à
l’action contre les mines en 2003. Ce montant comprend les montants
alloués à la recherche et au développement, un secteur qui
a bénéficié d’une augmentation significative par
rapport à l’an dernier (4,74 millions d’euros). La Belgique a
joué un rôle important dans la promotion de
l’universalisation et de la mise en œuvre totale du Traité
d’Interdiction des Mines. L’Ambassadeur belge Jean Lint a
assuré la présidence de la Quatrième réunion des
Etats Parties et du Comité de coordination jusqu’en septembre 2003.
Il a aussi largement collaboré aux préparatifs de la
Première Conférence d’examen en 2004.
Principales évolutions depuis 1999: La Belgique a
été le premier pays à interdire au niveau national les
mines antipersonnel en 1995 et est devenu Etat Partie du Traité
d’Interdiction des Mines en mars 1999. La mise en œuvre à
l’échelon national du Traité d’Interdiction des Mines
a été réalisée suite à l’amendement en
1999 de la législation de 1995. La destruction des stocks a pris fin en
septembre 1997, avant l’entrée en vigueur du Traité
d’Interdiction des Mines. On estime que 440.000 mines antipersonnel ont
été détruites. Entre 1999 et 2003, la Belgique a
apporté 17 millions de dollars à l’action contre les mines,
plus 5,6 millions de dollars à des projets de recherches. De ces
montants, 3,29 millions ont été alloués tout
particulièrement à l’assistance aux victimes.
La Belgique a joué un rôle de leader en ce qui concerne le
programme de travail du Traité d’Interdiction des Mines ainsi que
pour la promotion de l’universalisation et la mise en œuvre totale du
Traité. La Belgique a rempli la fonction de co-rapporteur avant
d’assurer la co-présidence du Comité permanent sur le Statut
général et le Fonctionnement du Traité d’Interdiction
des Mines entre mai 1999 et septembre 2001. Elle a aussi joué le
rôle de co-rapporteur avant d’assurer la co-présidence du
Comité permanent sur le Déminage de septembre 2001 à
septembre 2003. L’ambassadeur belge Jean Lint a assuré la
présidence de la Quatrième réunion des Etats Parties en
septembre 2002 ainsi que du Comité de coordination jusqu’en
septembre 2003. Il s’est également chargé de la
préparation de la Première Conférence d’examen en
2004. La Belgique a initié et coordonné le Groupe de contact sur
l’Article 7. En 2001-2002, la Belgique a présidé le Groupe
d’appui à l’action contre les Mines des bayeurs de fonds.
Aucune victime de mine ou de munitions non explosées n’est à
noter depuis 2000 lorsque une personne a perdu la vie et cinq autres avaient
été blessées par une munition non explosée.
Politique d’interdiction des mines
La Belgique a signé le Traité d’Interdiction des Mines
le 3 décembre 1997 et l’a ratifié le 4 septembre 1998. La
Belgique est devenue un Etat Partie le 1er mars 1999. En 1995, la
Belgique est devenue le premier pays au monde à voter une loi nationale
prévoyant l’interdiction totale des mines antipersonnel qui a
été suivie d’un moratoire sur l’exportation en 1993.
Sur le plan international, la Belgique a joué un rôle de pionnier
dans le mouvement qui a élaboré de Traité
d’Interdiction des Mines. La Belgique était membre du groupe de
base des pays qui ont initié les Processus d’Ottawa et a accueilli
en juin 1997 une conférence à laquelle ont participé 153
Etats. Cette conférence a ouvert la voie vers la Conférence
diplomatique d’Oslo de septembre 1997. La Belgique était un des
premiers pays à travailler en étroite collaboration avec les ONG
à la fois sur le plan international et national.[1]
Après la ratification, c’est la mise en œuvre du
Traité d’Interdiction des Mines qui a été
réalisée grâce à l’amendement de la
législation de 1995. La Loi N95-778 a interdit la production,
l’acquisition, la vente, l’exportation, l’utilisation et la
possession de mines antipersonnel mais elle était partiellement
limitée à une durée de cinq ans. En 1999, le Parlement a
adopté une nouvelle loi annulant la limite de cinq ans. Cette
dernière est entrée en vigueur le 17 avril 2000. La loi N95-778
prévoit des sanctions au pénal. Sa portée en matière
d’interdiction des mines est plus grande que celle du Traité
d’Interdiction des Mines car elle interdit les mines antipersonnel mais
aussi les pièges et tout dispositif similaire. En 1996, une
deuxième loi interdisait le stockage et instaurait un délai de
trois ans pour la destruction des stocks de mines antipersonnel en
Belgique.[2]
La Belgique a joué un rôle prépondérant lors des
réunions annuelles des Etats Parties au Traité et lors du
processus intersession, et plus largement dans la promotion de
l’universalisation et de la mise en œuvre totale du Traité
d’Interdiction des Mines. Lors de la Cinquième réunion des
Etats Parties en septembre 2003, la Princesse Astrid de Belgique a transmis la
Présidence belge (de la session annuelle précédente)
à la Thaïlande. Elle a réitéré le soutien
politique continu de la Belgique à la lutte contre les mines
antipersonnel et suggéré que le Traité devienne un
modèle pour d’autres problématiques. La Princesse Astrid a
ajouté que les progrès dans le sens de l’universalisation
étaient encourageants mais elle a également souligné
qu’un nombre considérable d’Etats restent encore en dehors de
la Convention. Ces derniers devraient recevoir de notre part un message clair:
il n’existe aucun usage concevable pour les mines antipersonnel qui puisse
l’emporter ou justifier les coûts humanitaires dévastateurs
de ces armes.[3]
L’Ambassadeur belge Jean Lint a présidé la
Quatrième réunion des Etats Parties en septembre 2002 et a
développé le Programme d’action du prédisent. Dans ce
contexte, l’Ambassadeur Jean Lint a présidé le Comité
de coordination intersession de septembre 2002 à septembre 2003 et au
cours de cette période il a été mandaté pour
réaliser les préparatifs de la Première Conférence
d’examen de 2004. L’Ambassadeur Lint a contribué au
développement du concept des « 4P »
(Problèmes, Plans, Progrès et Priorités) et, en tant que
Président, il a invité les Etats Parties affectés par le
problème des mines à utiliser ledit concept des 4P afin de mieux
faire connaître l’étendue du problème des mines
antipersonnel dans leurs pays ainsi que leurs plans nationaux qui doivent tenir
compte du délai de 10 ans prévu par le Traité
d’Interdiction des Mines.[4]
Lors de son discours d’adieu prononcé à l’occasion
de la Conférence sur le désarment en septembre 2003, Jean Lint a
affirmé que, grâce au Traité d’Interdiction des Mines,
le monde collabore pour trouver une solution positive à la menace que
représentent les mines antipersonnel. On a rarement adressé
à la communauté internationale un message prônant le
désarmement aussi clair et cohérent: le monde ne tolérera
plus ces armes lâches et mortelles... C’est grâce à la
coopération entre les Etats et la société civile que nous
trouverons une solution permanente aux souffrances humaines causées par
ces armes.[5]
La Belgique a rempli la fonction de co-rapporteur avant d’assurer la
présidence du Comité permanent sur le Statut général
et le Fonctionnement du Traité d’Interdiction de Mines de mai 1999
à septembre 2001. Elle a rempli la fonction de co-rapporteur avant
d’assurer la co-présidence du Comité permanent sur le
déminage, l’éducation aux dangers des mines et les
technologies contre les mines de septembre 2001 à septembre 2003. La
Belgique a permis de lancer le Groupe de contact pour l’universalisation
et elle a également joué un rôle actif au niveau du Groupe
de contact sur la mobilisation des ressources. En 2001-2002, la Belgique a
présidé le Groupe de soutien à l’action contre les
mines, qui rassemble les principaux bayeurs de fonds afin de rendre plus
efficace le financement des programmes d’action des Nations Unies contre
les mines.[6]
La Belgique a principalement œuvré pour faire de la transparence
des rapports une norme ainsi que pour l’amélioration du processus
des rapports. En 1999, la Belgique a présenté son propre rapport
de l’Article 7 bien avant la date prévue pour que la
Première réunion des Etats Parties puisse l’utiliser comme
modèle pour le respect du Traité. La Belgique a initié et
coordonné le Groupe de contact sur l’Article 7. En 2001, la
Belgique a partiellement financé l’ONG VERTIC pour qu’elle
produise un guide sur l’Article 7. La Belgique a participé aux
ateliers sur l’Article 7 et a réalisé des démarches
sur la question. Elle a aussi fourni une aide pratique à plusieurs Etats
Parties.[7]
Le rapport de la Belgique sur la transparence au niveau de l’Article 7
a été soumis le 30 avril 2004. Ce rapport, qui est le
septième du genre pour la Belgique, comprend le formulaire J à
remplir sur base volontaire et relatif aux détails du financement de
l’action contre les mines.[8]
En mars 2004, le Ministre belge de la Coopération au
Développement, Marc Verwilghen, a confirmé que
l’universalisation du Traité d’Interdiction des Mines
resterait une des priorités de la Belgique: « La question est
toujours à l’ordre du jour dans nos fréquents contacts avec
les pays qui n’ont pas encore signé le Convention.[9] » Le 1er mars
2004, à l’occasion du cinquième anniversaire de
l’entrée en vigueur du Traité, la Belgique a indiqué
lors de la Conférence sur le Désarmement qu’elle avait
décidé de faire de l’obtention d’un monde sans mines
un des axes centraux de sa politique étrangère et qu’elle
poursuivrait son action jusqu’à ce qu’elle porte ses fruits.
Le représentant de la Belgique a lancé un appel à tous les
Etats, notamment à ceux qui n’ont pas encore accepté le
Traité d’Interdiction des Mines, pour qu’ils participent
à la Conférence d’examen de novembre 2004.[10] Lors de la Commission Nationale pour
l’Elimination des Mines antipersonnel organisée par la France en
mars dernier, la Belgique a souligné ses efforts pour assurer
l’universalisation et la mise en œuvre totale du Traité.[11]
La Belgique a soutenu des initiatives régionales visant
l’universalisation et a participé à un séminaire
organisé par le Comité International de la Croix Rouge au Burkina
Faso en janvier 2004 afin de promouvoir le Traité d’Interdiction
des Mines dans l’ouest de l’Afrique. Au cours des années
précédentes, la Belgique avait concentré ses efforts pour
l’universalisation dans les pays africains, et plus récemment sur
le nord-est et le sud-est de l’Europe.[12] En décembre 2003, la Belgique
a voté la Résolution 58/53 de l’Assemblée
générale des Nations Unies qui demande l’universalisation et
la mise en œuvre totale du Traité d’Interdiction des Mines. La
Belgique a voté les résolutions similaires de
l’Assemblée générale depuis 1996.
La Belgique a participé aux discussions prolongées des Etats
Parties sur l’interprétation et l’application des Articles 1,
2 et 3 du Traité. Dans une réaction relative à un
non-document transmis par la co-présidence du Comité permanent
pour tirer plus facilement des conclusions sur les questions avant la
Conférence d’examen, le représentant de la Belgique a
indiqué que le temps serait mieux utilisé si l’on
s’occupait des problèmes humanitaires clés tel que
indiqué dans le Plan d’action du Président.[13] Afin de respecter sa propre
législation nationale, la Belgique a pris position sur les Articles 1, 2
et 3 et est largement soutenue par l’ICBL.
Concernant l’Article 1 et la question des opérations militaires
conjointes avec des Etats non-Parties, la Belgique a informé le
Comité permanent du fait que dans plusieurs cas de figure la
législation belge interdit à ses forces armées de
réaliser toute action qui impliquerait l’usage de mines
antipersonnel. La Belgique a réalisé des efforts en vue de
convaincre ses partenaires de l’OTAN qui n’ont pas signé le
Traité de respecter cette interdiction. Lors de la réunion du
Comité permanent en février 2003, la position belge a
été décrite comme étant plus stricte que les
dispositions du Traité d’Interdiction des
Mines[14]. En 1998, le Ministre de
la Défense et Vice Premier Ministre a déclaré que la
législation belge et le Traité d’Interdiction des Mines
interdisaient tous les deux le stockage de mines antipersonnel
étrangères sur le territoire belge, et que les autorités
des Etats-Unis en avaient été informées et avaient
confirmé ne pas faire transiter de mines antipersonnel par le territoire
belge.[15]
Concernant l’Article 2 et la problématique des mines
antivéhicule à système d’allumage et dispositif
antimanipulation, la Belgique a déclaré en mai 2001 que les
Articles 1 et 3 du Traité d’Interdiction des Mines constituent une
interdiction portant sur l’usage des mines antivéhicule avec
dispositif antimanipulation conçus ou modifiés afin
d’activer la mine en l’absence de tentative de
désamorçage.[16] La
législation belge de 1995 interdit non seulement les mines antipersonnel
mais aussi les « dispositifs similaires ».
La Belgique n’a fait aucune déclaration à ce sujet, par
rapport à ses propres mines antivéhicule ou concernant
l’interprétation du Traité d’Interdiction des Mines,
depuis mai 2002 quand elle a informé Comité permanent du fait que
l’armée belge avait conclu que toutes ses mines antivéhicule
étaient conformes à l’esprit et au texte du
Traité.[17] Toutefois, la
Belgique possède des mines antivéhicule françaises de type
HDP équipées d’un dispositif antimanipulation. La commission
nationale française a indiqué que les mines de type HDP peuvent
être activées de manière accidentelle par une personne et a
recommandé leur adaptation.[18] Handicap International a
porté cette information à la connaissance du Ministère de
la Défense en mars 2002. En 2001-2002, les parlementaires ont pris
plusieurs initiatives concernant les mines antivéhicule qui ont obtenu
des réponses de la part des Ministères de la Défense et des
Affaires étrangères affirmant que la Belgique ne pourrait pas
décider d’une interdiction unilatérale.[19]
La Belgique est un Etat Partie de la Convention sur les armes classiques et
de son Protocole II amendé. Elle a participé à la
Cinquième Conférence des Etats Parties au Protocole en novembre
2003. La Belgique a participé aux conférences annuelles sur le
Protocole les années précédentes, où elle a
encouragé les membres de la Convention sur les armes classiques qui ne
sont pas encore Partie au Traité d’Interdiction des Mines à
participer aux réunions intersession. La Belgique a soumis son rapport
annuel conformément à l’Article 13 du Protocole II
amendé du 29 septembre 2003 et a soumis ses rapports annuels les
années précédentes. La Belgique a collaboré à
l’élaboration de propositions dans le cadre de la Convention sur
les armes classiques en ce qui concerne les débris de guerre explosifs et
qui ont mené à un nouvel accord sur un nouveau protocole en
novembre 2003. La Belgique a également soutenu les propositions visant
une plus grande réglementation des mines autres que les mines
antipersonnel.[20]
Production et transfert
La production de mines antipersonnel a cessé en 1990 et a
été interdite en 1995.[21] Le transfert a été
interdit en 1993. La société Poudres Réunies de Belgique
(PRB) était un grand producteur et exportateur de mines, dont six types
de mines antipersonnel et neuf types de mines antivéhicule. Le site de
production a été démilitarisé en 1990 et la
société PRB a été déclarée en faillite
en 1993.[22]
En avril 2004, il a été signalé que cinq grandes
banques belges avaient investi dans des sociétés productrices
d’armes, dont Singapore Technologies Engineering, qui produit des mines
antipersonnel. Le rapport publié par une ONG pacifiste, Netwerk
Vlaanderen, a bénéficié d’une grande couverture
médiatique. Handicap International a fait une déclaration
demandant aux banques de prendre leurs responsabilités. HIB a aussi
rappelé que les Etats Parties au Traité d’Interdiction des
Mines doivent prendre des mesures à l’encontre des activités
interdites, et que l’image de la Belgique pourrait être
affectée aux yeux de la Communauté internationale.[23]
Suite aux protestations du public et des parlementaires, le 20 mai 2004, les
Sénateurs belges Philippe Mahoux et Christiane Vienne ont
déposé une proposition de loi qui interdirait aux entreprises
belges d’investir directement ou indirectement dans des entreprises
liées à la production, l’utilisation, ou au transfert de
mines antipersonnel.[24] Cette
législation a été votée au Sénat en juin 2004
et attend maintenant le vote des députés.[25] Elle prévoit aussi que toute
activité financière encourageant la prolifération de mines
antipersonnel sera considérée comme toute autre activité de
terrorisme, ou son financement, de criminalité organisée ou de
commerce illégal d’armes.[26] DEXIA et la KBC ont
déjà revendu leurs actions de STE et ING devrait en faire de
même à la fin 2004, alors que d’autres banques comme Fortis
et AXA n’ont entrepris aucune action.[27]
Stockage et Destruction
La destruction des stocks a été achevée en septembre
1997, avant l’entrée en vigueur du Traité
d’Interdiction des Mines, faisant de la Belgique le premier Etat à
détruire totalement ses stocks de
mines[28]. On estime à
433.441 le nombre de mines détruites, dont la majorité ont
été transportées en Allemagne pour leur destruction. Le
stock se composait majoritairement de mines M35.[29]
A la fin 2003, la Belgique possédait encore 4.443 mines antipersonnel
(type MB35 Bg) conformément à l’Article 3 du Traité
d’Interdiction des Mines. 363 mines ont été utilisées
en 2003, à des fins d’entraînement.[30] La Belgique avait initialement
conservé 6.240 mines. Cette quantité a diminué chaque
année suite à l’utilisation desdites mines (1999: 424; 2000:
383; 2001: 334; 2002: 293; 2003: 363). A la fin 2003, la Belgique avait
utilisé 1.797 mines pour des raisons autorisées et décrites
en détail dans les rapports de l’Article 7.[31]
La Belgique a clairement indiqué lors des réunions du
Comité permanent que les Etats Parties ne devraient conserver
qu’une quantité minimale absolument nécessaire de mines et
que l’utilisation desdites mines devrait faire l’objet d’un
rapport détaillé.[32]
Une source du Ministère de la Défense a indiqué
à l’Observatoire des Mines que la Belgique ne possède aucun
dispositif à fragmentation directionnel de type Claymore.[33]
Financement et assistance à l’action contre les mines
L’Ambassadeur Jean Lint a déclaré en mars 2004
qu’une quarantaine d’Etats Parties pourraient demander une
assistance afin de répondre aux besoins des survivants aux mines en
matière de soins, de réadaptation, et de
réintégration socio-économique... Les pays où le
nombre de victimes des mines est le plus élevé sont parmi les plus
pauvres de la planète. Il a ajouté que l’engagement
prévu par le Traité d’Interdiction des Mines d’aider
les survivants n’a pas de limite dans le temps à l’exception
de la durée de vie des victimes elles-mêmes. Il a requis une
approche plus sophistiquée pour soutenir la mobilisation ainsi
qu’un renouveau significatif de notre engagement collectif... pour
éliminer les mines
antipersonnel.[34]
Dans son rapport 2002 de l’Article 7, la Belgique avait
identifié le maintien du financement de l’action contre les mines
à des niveaux adéquats comme un des défis de
l’année suivante. La Belgique a fait état dans son rapport
du fait que les besoins des pays affectés par les mines dépassent
les moyens actuels. La Belgique a affirmé qu’au-delà du
besoin de garantir que les ressources disponibles sont utilisées avec
efficacité, les pays donateurs devraient trouver de nouvelles ressources
pour le financement et accorder la priorité à l’affectation
de fonds et que les pays non affectés devraient mobiliser leurs
ressources domestiques.[35]
La politique belge en matière de lutte contre les mines s’est
concentrée sur la coordination et l’intégration du
déminage humanitaire, de l’assistance aux victimes et la recherche
sur des technologies plus sûres. Le déminage est une
priorité là où le sol est nécessaire pour la
survire, et une attention toute particulière est accordée à
la formation locale. Les Etats Parties au Traité d’Interdiction des
Mines reçoivent la préférence, afin de garantir que les
zones déminées le restent, mais des situations d’urgences
dans des Etats non-Parties au Traité d’Interdiction des Mines
peuvent également faire l’objet d’un financement.[36]
En 2003, la Belgique a financé l’action contre les mines
à concurrence de 5.992.910 euros (6.780.978 USD) parmi lesquels 475.315
euros (537.819 USD) ont été alloués à des projets de
recherche et de développement.[37] Cela représente une forte
augmentation par rapport au financement belge en 2002 qui s’élevait
à 4.738.105 euros, dont 908.000 euros pour la recherche et de
développement.[38] En 2003,
le financement était destiné à six pays [et une province]
et quatre organisations:
Pays
Afghanistan: € 200.000 ($ 226.300) via le Service de lutte contre les
mines de l’ONU (UNMAS); action contre les mines et l’assistance aux
victimes
Angola € 331.684 ($ 375.300) accordés à HI pour
l’assistance aux survivants dans la province de Benguele.
Bosnie-Herzégovine: € 26.000 ($ 29.419); assistance en nature
(quatre personnes) pour la destruction des mines et des stocks de munitions
Cambodge: € 960.471 ($ 1.086.773) dont € 401.120 pour le
déminage et les munitions non explosées, € 63.000 en nature
(trois personnes) – en tant que contribution belge au projet conjoint avec
le Luxembourg – et € 349.672 à HI pour l’assistance aux
survivants et € 146.679 à HI pour l’assistance aux survivants
des accidents de route et mines.
RD Congo: € 3 millions ($3.394.500) à HI pour l’action
contre les mines et l’assistance aux victimes dans la région de
Kisangani.[39]
Kosovo: € 150.000 ($169.725), assistance en nature (trois personnes)
pour le déminage des mines et des munitions non explosées.
Laos: € 538.158 ($ 608.926) dont € 135.000 pour le fonds
spécial contre les munitions non explosées au Laos via le PNUD et
€ 367.158 et une assistance en nature estimée à €
36.000 pour le déminage des munitions non explosées au Laos dans
le province du Champassak et pour la formation.
Organisations:
CICR: € 74.367 ($ 84.146) pour l’appel spécial à
l’assistance aux victimes
GICHD: € 9.915 ($11.219) pour la mise en oeuvre de
l’Unité de soutien
ICBL: € 50.000 ($56.575) pour le Rapport 2003 de
l’Observatoire des Mines
HI: € 119.000 ($ 134.649) pour l’information et la
sensibilisation.[40]
Le financement à concurrence de € 48.000 ($ 54.312) pour la
formation au déminage des munitions non explosées fournie par le
Ministère de la Défense aux participants de l’Angola, du
Bénin, du Gabon et du Congo Brazzaville est également inclus dans
le rapport du l’Article 7. Même si cela n’apparaît pas
dans le rapport belge de l’Article 7 relatif au financement de
l’action contre les mines, le gouvernement et l’OSCE ont
indiqué que la Belgique a apporté € 30.000 pour un projet de
déminage de l’OSCE au Tadjikistan.[41]
Projets de recherche et de développement financés en 2003:
montant total de € 475.315 répartis entre EUDEM (€ 1.600),
PARADIS (€ 86.500), BEMAT (€ 107.000), MSMS (€ 10.000), ITEP
(€ 122.800) et SMART (€ 147.415). Le montant total comprend
également la valeur des services en nature et du soutien en
personnel.[42] En outre, le
gouvernement de la communauté flamande a soutenu un projet de recherche
et de développement (APOPO) à concurrence de € 230.000 ($
260.245) en 2003.[43]
En 2004, en RD Congo, la Belgique a formé un nouveau bataillon
ethniquement mixte qui compte six démineurs. La France et le Luxembourg
ont également participé à cette formation, qui devait durer
au moins six mois.[44]
Depuis 1999, la Belgique a apporté un montant estimé à
16,7 millions de dollars dans le cadre de l’action contre les mines, sans
compter les projets de recherche et de développement. Les
dernières années ont vu de grandes augmentations (1999: $ 2,3
millions, 2000: $ 2,5 millions, 2001: $ 2,1 millions, 2002 : $ 3,6 millions,
2003: $ 6,2 millions). Parmi ces montants, $ 3,29 millions ont été
alloués à l’assistance aux victimes des mines (1999: $
450.000, 2000: $ 695.000, 2001: $ 670.000, 2002: $ 317.000, 2003: $ 1.155.716).
La Belgique a apporté une aide financière à au moins 13
pays ou régions: Albanie, Burundi, Colombie, Croatie, Nicaragua et le
nord de l’Iraq, en plus des ceux déjà financés en
2003.[45]
Recherche et développement
La Belgique a accordé des ressources substantielles à des
projets de recherche et de développement dans le domaine de la lutte
contre les mines, dont bon nombre sont des collaborations multinationales ou
multi-institutionnelles et disposent d’autres sources de financement. Les
montants alloués par la Belgique à la recherche et au
développement représentent $5,6 millions pour 1999-2004 (1999: $
1,4 million, 2000: $ 1,3 million, 2001: $ 1,5 million, 2002: € 908.000
($862.600), 2003: $ 538.000). Une présentation des projets de recherche
et développement auxquels à contribué la Belgique a
été faite lors de la réunion du Comité permanent en
février 2004. Des présentations similaires ont été
réalisées lors des réunions précédentes. En
février 2004, le professeur Marc Acheroy, de l’Académie
Royale Militaire, a également proposé de former un groupe informel
d’experts sur les technologies contre les mines. L’Académie a
participé à de nombreux projets dont elle a assuré la
coordination. L’Article 13 du Protocole II amendé explique les
projets de R&D financés en
2002-2003.[46]
PARADIS: Projet multi-agences, dont l’Académie Royale
Militaire, pour le développement de logiciels de planification et de
suivi du déminage, lancé en 1998. Même s’il a
été indiqué au préalable que le projet a pris fin en
octobre 2001, le projet poursuit son activité en optimisant les
prototypes et le travail afin de les rendre compatibles avec le Système
suédois d’information sur le déminage des engins
explosifs.
BEMAT: Suivi du projet HUDEM (1997-2002) afin d’évaluer
la détection des mines et la réduction des mines dans les zones
éloignées. Projet incluant de la robotique. Huit
universités belges participent et sont coordonnées par
l’Académie.
MSMS: projet de multi détecteur de signature de mines
géré par le Centre de recherche de la CE à Ispra, en
Italie. La Belgique soutien les responsables des tests.
SMART: Projet d’outils spatioportés et
aéroportés de réduction de la surface coordonné par
l’Académie et entamé en mai 2001. La conclusion était
prévue pour mai 2004. Des tests ont été
réalisés en Croatie en 2003.
APOPO: Projet de recherche sur l’utilisation de
« bio-capteurs » de mines, lancé en 1997. La
formation et les tests initiaux sur des rats ont eu lieu en Tanzanie. Les
premiers rats ont été envoyés au Mozambique pour des essais
sur le terrain. Des tests ont été entamés sur six sites
différents en 2003. Un documentaire télévisé sur le
projet APOPO a été produit en 2003, avec le soutien du
Ministère belge pour le Développement et la
Coopération.
ARC: Projet visant le développement d’un nouveau
système pour des études techniques, avec des multi-capteurs sur
hélicoptères auquel participe l’Université Libre de
Bruxelles. ARC a débuté en janvier 2001 et devait être
conclu en décembre 2003.
L’Université Libre de Bruxelles a également
participé à EUDEM2, une étude sur le déminage
humanitaire. En septembre 2003, l’Université Libre de Bruxelles et
la Society for Counter-Ordnance Technology ont accueilli une conférence
sur le déminage et les technologies de neutralisation des explosifs dans
le cadre du suivi de la conférence de 1998 à Edimbourg.
L’objectif consistait à rassembler les parties prenantes, les
utilisateurs finaux, les développeurs, et les scientifiques afin de
créer un inventaire des pratiques et des technologies actuelles et
d’encourager leur
collaboration.[47]
L’Académie Royale Militaire soutient également le personnel
de l’ITEP (Programme international d’essais et
dévaluation).[48]
Problèmes et victimes des mines/munitions non explosées
La Belgique n’est pas un pays affecté par les mines mais des
mines et des munitions non explosées de la première et de la
seconde guerre mondiale y sont régulièrement découverts.
Une unité des Forces armées est toujours prête à
intervenir afin de traiter les explosifs: SEDEE-DOVO. Le 2003, le SEDEE-DOVO a
collecté 296 tonnes de munitions non explosées suite à
3.539 appels concernant des objets
explosifs.[49]
En avril 2004, le propriétaire d’un terrain agricole
près de Dadizele, en Flandre occidentale, a découvert des grenades
d’artillerie alors qu’il construisait un système de drainage.
Le SEDEE-DOVO fut appelé et découvrit le 23 avril un
dépôt de munitions de la Première Guerre. Le SEDE-DOVO a
ensuite déminé quelques 3.000 grenades d’origines allemande
et britannique, dont des bombes à gaz
toxique.[50]
Depuis 2000, le SEDEE-DOVO a reçu 13.000 rapports et collecté
1.200 tonnes de munitions non explosés (2003: 3.539 rapports et 296
tonnes collectées; 2002: 3.229 rapports et 291 tonnes collectées;
2001: 3.046 rapports et 304 tonnes collectées; 2000: 3.125 rapports et
304 tonnes; aucune donnée pour
1999).[51]
En juin 2004, aucune victime de mines ou de munitions non explosées
n’a été signalée en Belgique depuis 2001 quand une
personne a perdu la vie et une autre a été blessée suite
à l’explosion d’une munition. En 2000, une personne a
été tuée à cause de munitions non explosées.
En 1999, un civil a perdu la vie et un autre a été blessé
pour les mêmes raisons.[52]
Selon le SEDEE-DOVO, les victimes sont habituellement des amateurs /
collectionneurs de débris de guerre. Une campagne de sensibilisation aux
dangers des débris de guerre non-explosés a été
réalisée en Flandres orientale en
1999-2000.[53]
Il y a eu une victime des mines/munitions non explosées parmi le
personnel belge à l’étranger en décembre 2002
(République démocratique du
Congo).[54]
Les démineurs et les instructeurs belges sont couverts par dans les
dispositions nationales concernant l’assistance aux victimes des mines.
Ces personnes sont également couvertes par ces dispositions lors de leur
travail à
l’étranger.[55]
Activité des ONG
Handicap International a lancé son programme d’action contre
les mines en 1996 en Belgique et a embauché 675 personnes jusqu’en
2004. HI s’est engagé dans des actions de déminage,
d’éducation aux dangers des mines et/ou dans l’assistance aux
survivants dans huit pays en 2003: Afghanistan, Angola, Cambodge, Côte
d'Ivoire, RD Congo, nord de l’Irak, Laos, et Yémen. Le rapport de
l’Article 13 du Protocole II amendé du Gouvernement belge a fourni
des détails sur les programmes d’action de HI en
2002-2003.[56]
HI a poursuivi sont travail de plaidoyer et de sensibilisation en Belgique
et à l’étranger en 2003-2004. HI a lancé le
Rapport 2003 de l’Observatoire des Mines au centre culturel De
Markten de Bruxelles en septembre 2003. Le 11 novembre 2003, HI a informé
le Comité politique du Conseil de Partenariat euro-atlantique des
dernières conclusions de l’Observatoire des
Mines.[57] HI a contribué
à la publication « Crossing the Divide: Landmines, Villagers
and Organizations », qui a été lancée lors de
la Cinquième Réunion des Etats Parties en septembre 2003. Ce
document a lancé un défi à la communauté
internationale et aux experts en déminage pour qu’ils
répondent de manière adéquate aux besoins des
communautés de victimes des
mines.[58]
En décembre 2003, à l’occasion du sixième
anniversaire de la signature du Traité d’Interdiction des Mines,
l’ICBL et HI se sont rendus au Parlement européen, à la
Commission européenne et au Conseil afin de discuter de
l’universalisation du Traité en Europe ainsi que du rôle de
l’Europe dans l’action contre les mines et lors de la
Conférence d’examen de novembre 2004.
Le 1er mars 2004, HI a célébré le
cinquième anniversaire de l’entrée en vigueur du
Traité d’Interdiction des Mines en rendant visite aux ambassades
à Bruxelles de plusieurs Etats non Parties au Traité
d’Interdiction des Mines comme la Finlande, la Pologne et
l’Estonie.[59] Les
anniversaires précédents avaient été
célébrés de manière similaire. Egalement en mars, HI
a publié un communiqué de presse condamnant la déclaration
des Etats-Unis qui annonçait que ce pays conserverait ses mines
antipersonnel, et ferait marche arrière par rapport à une
politique de 10 ans visant l’éradication de toutes les mines
à l’avenir.[60] Le 19
mars 2004, HI a organisé un gala afin de collecter des fonds pour les
survivants des mines auquel a participé l’Ambassadeur belge
auprès de la Conférence sur le Désarmement Jean Lint. Celui
a prononcé un discours qui a également été
très critique à l’égard du changement de cap
américain concernant les mines
antipersonnel.[61]
Au cours des années précédentes, HI a organisé
de nombreuses activités de sensibilisation et de collecte de fonds par
exemple lors des Marché du Tiers Monde, lors de matchs de football ou
à l’occasion d’autres événements sportifs, ou
dans des écoles et organisations de jeunesse. Les diplomates belges ont
participé à de nombreux événements. HI a
créé le symbole des Lacets Bleus pour représenter
l’aide aux victimes des mines. Ce symbole a été
présenté lors de nombreux événements et une
Journée nationale des Lacets Bleus est organisée chaque
année. HI Belgique a été créé en 1986.
[1] Pour de plus amples informations, lire le
Rapport 1999 de l’Observatoire des mines, pp.
532–537. [2] « Loi sur les
mines antipersonnel, les pièges et autres dispositifs », Loi
N95-778 du 9 mars 1995, Le Moniteur belge, 1er avril 1995, p. 8225 ;
« Loi relative à l’interdiction définitive des
mines antipersonnel », Dossier No. 2-76, 30 mars 2000, Le Moniteur
belge, 7 avril 2000 ; « Loi du 24 juin 1996 modifiant la Loi du 3
janvier 1933 relative à la production, au commerce et au transport
d’armes et au commerce de munitions avec l’intention
d’interdire à l’Etat belge ou ses administrations publiques
de conserver des mines antipersonnel en dépôt »,
F96-1435, Le Moniteur belge, 9 juillet 1996, p. 18777. Pour la position de
l’Etat belge sur la manipulation des engins et des détonateurs
sensibles, voir infra dans le présent rapport.
[3] Déclaration de la Princesse
Astrid de Belgique, Cinquième réunion des Etats Parties, Bangkok,
15-19 septembre 2003. La Princesse Astrid a également participé
à la Deuxième et à la Quatrième réunion
annuelle des Etats Parties. [4]
Réponse au questionnaire de l’Observatoire des Mines par le
ministère des Affaires étrangères, avril 2004,
p.3. [5] Déclaration de
l’Ambassadeur Jean Lint lors de la Conférence sur le
désarmement, Genève, 9 septembre 2003. En tant que
président de la Conférence de juin 2000, Jean Lint a
encouragé les participants de la conférence à
accéder au Traité. [6] Voir
Rapport 2002 de l’Observatoire des Mines,
p.104. [7] Des séminaires sur les
rapports de l’Article 7 on eu lieu au Burkina Faso en janvier 2004,
à Bruxelles en novembre 2002 (Voir Rapport 2003 de l’Observatoire
des Mines, p.110) et au Mali en février 2001 (Voir Rapport 2001 de
l’Observatoire des Mines, P. 612). [8]
Voir les rapports de l’Article 7 soumis au préalable: 3 mai 2004
(rapport daté du 30 avril 2004) (pour l’année calendrier
2003); 30 avril 2003 (pour l’année calendrier 2002); 30 avril 2002
(pour l’année calendrier 2001); 30 avril 2001 (pour
l’année calendrier 2000); 27 avril 2000 (pour l’année
calendrier 1999); 15 août 1999 (pour la période allant du 1er mai
au 15 août 1999); 2 mai 1999 (pour la période allant du 3
décembre 1997 au 30 avril 1999). [9]
Discours de Marc Verwinghen, Ministre de la Coopération au
Développement, Gala européen au profit des victimes des mines
antipersonnel, HI Belgique, Bruxelles, 19 mars
2004. [10] Conférence sur le
désarmement, déclaration à l’occasion du
cinquième anniversaire du Traité d’Interdiction des Mines,
M2 Presswire, 26 février 2004. [11]
Intervention de Paul Huynen, Chef de Département,
Non-prolifération et Désarmement, Ministère des Affaires
étrangères, Colloque international des structures nationales
chargées de la lutte contre les mines antipersonnel, Paris, 12–13
mars 2004. [12] La Belgique a
participé à des événements régionaux au
Cambodge, en RD Congo, au Pérou, en Pologne, en Russie, en Thaïlande
et en Turquie en 2002 et 2003. La Belgique a également entrepris de
nombreuses démarches pour encourager l’universalisation. Voir
Rapport 2002 de l’Observatoire des Mines, p.104, et le Rapport 2003 de
l’Observatoire des Mines, p.110.
[13] Intervention de la Belgique,
Comité permanent sur le Statut général et le Fonctionnement
du Traité d’Interdiction des Mines, Genève, 25 juin
2004. [14] Déclaration de la
Belgique, Comité permanent sur le Statut général et le
Fonctionnement du Traité d’Interdiction des Mines, Genève, 7
février 2003 (notes de l’Observatoire des mines). La Belgique a
indiqué sa position en juin 2000, en mars 2001 et en mars 2002. Voir
également le Rapport 2001 de l’Observatoire des Mines,
p.613. [15] Réponse du Vice Premier
Ministre et du Ministre de la Défense national, Jean-Pol Poncelet,
réunion publique de la Commission de Défense nationale, 1er
décembre 1998, réf: C 683,
p.2. [16] Déclaration de la
Belgique, Comité permanent sur le Statut général et le
Fonctionnement du Traité d’Interdiction des Mines, Genève,
11 mai 2001. [17] Déclaration de la
Belgique, Comité permanent sur le Statut général et le
Fonctionnement du Traité d’Interdiction des Mines, Genève,
31 mai 2002 (notes de l’Observatoire des Mines). Concernant
l’absence d’informations fournies dans le cadre de
l’initiative allemande d’échange d’informations dans la
Convention sur les armes classiques, la Belgique a indiqué que les
producteurs étrangers de mines antivéhicule étaient mieux
placés pour fournir de telles
informations. [18] « Rapport
2001-2002 », Commission nationale pour l’élimination des
mines antipersonnel (Paris: La Documentation française, 2003); et
« Rapport 2000 », Commission nationale pour
l’élimination des mines antipersonnel (Paris: La Documentation
française, 2001). [19] Voir Rapport
2001 de l’Observatoire des Mines, pp. 614-615 et Rapport 2002 de
l’Observatoire des Mines, p.
106. [20] Voir Rapport 2001 de
l’Observatoire des Mines, p.612, et Rapport 2002 de l’Observatoire
des Mines, p. 105. [21] Voir La position
de la Belgique concernant l’action contre les mines antipersonnel,
Ministère des Affaires étrangères, avril 2000,
p.1. [22] Les types de mines antipersonnel
produites étaient les suivants: NR409/PRB M409, PRB BAC H-28, PRB M35, NR
413, PRB M966, et NR 442. Des mines antipersonnel belges ont été
trouvées dans les huit pays suivants: Angola, Erythrée, Ethiopie,
Irak, Namibie, Rouanda, Somalie et Zambie. Voir Rapport 1999 de
l’Observatoire des Mines, pp. 541-543. Le Parlement a été
informé du fait que les mines retrouvées dataient au plus tard de
1986, alors que 112.000 mines ont été produites entre 1983 et
1986, toutes pour l’exportation. Voir « Position de la
Belgique », Ministère des Affaires étrangères,
avril 2000, p.1. [23] Netwerk Vlaanderen,
« Clusterbommen, landmijnen, kernwapens en wapens met verarmd uranium:
Een onderzoek naar de financiële banden tussen banken en producenten
van controversiële wapens » (Bombes à fragmentation, mines
antipersonnel, armes nucléaires et armes à uranium appauvri: une
enquête sur les liens financiers entre les banques et les producteurs
d’armes controversées), Belgique, avril 2004; Ruben Mooijman,
« Landmijnen ‘horen niet bij ING », (“Pas de
mines antipersonnel chez ING”), De Standaard (quotidien ), 28 avril
2004. [24] « Le
législateur veut nettoyer les sicav », La Libre Belgique, 20
mai 2004. [25] E-mail de Inez Louwagie,
Netwerk Vlaanderen, 22 septembre
2004. [26] Philippe Mahoux, Proposition de
loi du Sénateur Philippe MAHOUX visant à interdire le
financement direct ou indirect de la fabrication, utilisation ou la
détention de mines antipersonnel, le 15 juillet
2004. [27] Interview par
téléphone de Christophe Scheire, Netwerk Vlaanderen, 22 septembre
2004. [28] Voir Rapport 1999 de
l’Observatoire des Mines, pp. 540-543, et Rapport 2001 de
l’Observatoire des Mines, p.
613. [29] 313.472 mines ont
été transportées en Allemagne en décembre 1996 et
115.480 en août pour y être détruites. Les Forces
armées belges ont également détruit 4.489 mines en 1998.
Voir Rapport 1999 de l’Observatoire des Mines, pp.
543–546. [30] Rapport Article 7,
Formulaire D, mai 2004. [31]
Réponse de la Belgique au Questionnaire de l’Observatoire des
Mines, 26 février 1999; Rapport sur l’Article 7, Formulaire G, 3
mai 2004. [32] Déclaration de la
Belgique, Comité permanent sur le statut général, 16 mai
2003. [33] Entrevue avec un fonctionnaire
du Ministère de la Défense belge, Genève, 13 mai
2003. [34] Jean Lint, Passé et
futur de la Convention d’Interdiction des Mines antipersonnel »,
Gala européen au profit des victimes des mines, Handicap International
Belgique, Bruxelles, 19 mars 2004. [35]
Rapport de l’Article 7, Formulaire J, 30 avril 2003; Réponse au
Questionnaire de l’Observatoire des mines, Ministère des Affaires
étrangères, 4 avril 2003. Pour la politique de financement de
l’action contre les mines, voir Rapport 2001 de l’Observatoire des
Mines, p. 617. [36] Réponse belge
au questionnaire de l’Observatoire des Mines, Ministère des
Affaires étrangères, mars 2001, pp.
6-10. [37] Rapport de l’Article 7 et
Formulaire J, mai 2004. Taux de change pour 2003: € 1 = $ 1,1315. Ce taux
est utilisé dans le présent rapport, Réserve
fédérale des Etats-Unis, « Liste des taux de change
(annuelle) », 2 janvier
2004. [38] Voir Rapport 2003 de
l’Observatoire des Mines, p.
112. [39] Entretien avec Paul Huynen,
Ministère des Affaires étrangères, Genève, 24 juin.
Cet entretient éclaircit différentes informations relatives au
financement par la Belgique du Protocole II Amendé de la CCW, Rapport
Article 13, Formulaire E, 29 septembre
2003. [40] Rapport Article 7, Formulaire
J, 3 mai 2004. [41] Ministère des
Affaires étrangères, « La Belgique co-finance des
projets au Tadjikistan et au Kirghizstan », Communiqué de
presse, 3 juillet 2003. Salla Kayhko, “Clearing the way for a mine-free
Tajikistan,” Newsletter de l’OSCE, novembre/décembre 2003,
Vol. XI No. 7, p. 18. [42] Rapport de
l’Article 7, Formulaire J, 3 mai
2004. [43] Fax du Ministère des
Affaires étrangères, 15 juin
2004. [44] « La France et le
Luxembourg aident la Belgique au Congo »), De Standaard, 24 janvier
2004. [45] Donnés provenant des
éditions précédentes du Rapport de l’Observatoire des
Mines, en USD, selon le taux de change prévu pour chaque année.
Les données après 2001 n’ont pas été
enregistrées pour la Belgique dans la banque de données des
Investissements dans l’action contre les mines, disponibles à
l’adresse www.mineaction.org le 17 juin
2004. [46] CCW, Rapport de l’Article
13 du Protocole II amendé, Formulaire E, 29 septembre 2003.
L’Observatoire des Mines a résumé les projets de R&D
belges. Voir Rapport 2000 de l’Observatoire des Mines, p. 585; Rapport
2001 de l’Observatoire des Mines, pp. 619-621, et Rapport 2002 de
l’Observatoire des Mines, pp. 109 –
110. [47] EUDEM2-SCOT 2003:
Conférence internationale sur les exigences et les technologies en
matière de détection, de destruction et de neutralisation des
mines et des munitions non explosées, Bruxelles, 15–18 septembre
2003. [48] CCW, Rapport de l’Article
13 du Protocole II amendé, Formulaire E, 29 septembre 2003; CCW Rapport
de l’Article 7, Formulaire J, 3 mai
2004. [49] Email du Lt. de Vaisseau
Jean-Luc Trullemans, SEDEE-DOVO, 21 juin
2004. [50] « MunitieDepot eerste
Wereldoorlog gevonden in Dadizele, DOVO haalt 1.500 artilleriegranaten
boven » (Dépôt de munitions de la première guerre
à Dadizele), De Standaard, 24 avril
2004. [51] Voir les
précédents Rapports de l’Observatoire des Mines. Dans les
années 90, plus de 200 tonnes de munitions engins non explosées
ont été détruites chaque
année. [52] E-mail de Pierre
Favresse, Commandant, EOD, SEDEE-DOVO, 28 Juin 2004. Lors d’un entretien
téléphonique le 23 janvier 2001, le Capt. Muylkens du SEDEE-DOVO a
indiqué qu’en 2000 deux personnes ont été
tuées et quatre pompiers ont été blessés à
causes d’engins
non-explosés. [53] Entretien
téléphonique avec le Capt. Muylkens, SEDEE-DOVO, 23 janvier
2001. [54] Pour connaître le nombre
de victimes parmi les Forces armées belges avant 1999, consultez le
Rapport 1999 de l’Observatoire des Mines, p.
550. [55] Réponse du
Ministère des Affaires étrangères au Questionnaire de
l’Observatoire des Mines, avril 2004, p.
6. [56] Rapport de l’Article 13 du
Protocole II amendé, Formulaire E, 2ç septembre 2003. Pour plus de
détails sur les programmes d’action de HIB, consultez les rapports
sur l’Afghanistan, l’Angola, le Cambodge, la RD Congo et le Rapport
de l’Observatoire des Mines. [57] Au
cours des années précédents, HIB a lancé Le Rapport
de l’Observatoire des Mines et présenté les nouvelles
conclusions lors d’une conférence au QG de l’OTAN, au Conseil
de Partenariat euro-atlantique, et au Sénat de
Belgique. [58] Ruth Bottomley,
« Crossing the Divide: Landmines, Villagers and
Organizations », PRIO,
1/2003. [59] L’Estonie a
accédé au Traité depuis lors.
[60] HI, « Les Etats-Unis
déclarent qu’ils poursuivront l’utilisation de mines
antipersonnel » et « Les lauréats du Prix Nobel
condamnent la décision des USA de conserver les mines
antipersonnel », 1er mars, voir
www.handicapinternational.be. [61] Jean
Lint, “Passé et future,” Gala européen, HI Belgique,
19 mars 2004.