Evolutions clés depuis mai 2003 : en 2003, la France a
consacré 2,5 millions de dollars à l'action contre les mines, ce
qui représente une baisse significative par rapport à 2002. En
juin 2004, la France a déclaré procéder à
l'étude de la meilleure méthode pour déminer le site
militaire français de La Doudah, à Djibouti. En mars 2004, la
CNEMA a organisé un colloque sur la mise en œuvre de la Convention
d'interdiction des mines, qui a réuni des représentants de 31
Etats et de cinq ONG. La France s'est continuellement opposé à des
discussions sur les mines antichars équipées d'allumeurs sensibles
et de dispositifs anti-manipulation, et a remis en cause les efforts pour
s'accorder sur ces questions et sur d'autres questions d'interprétation
et de mise en œuvre lors de la Conférence de Révision.
Evolutions clés depuis 1999 : La France est devenue Etat Partie
le 1er mars 1999. Avant cette date, une loi d'application nationale,
qui comporte des sanctions pénales, avait été
promulguée le 8 juillet 1998. La France a achevé la destruction de
son stock de 1,4 million de mines antipersonnel le 20 décembre 1999. En
janvier 1999, la France a créé le poste d'Ambassadeur
chargé de l'action contre les mines, et la CNEMA (Commission Nationale
pour l'Elimination des Mines Antipersonnel) est devenue opérationnelle en
juin 1999. La France a joué un rôle important dans la promotion de
l'universalisation et la mise en œuvre de la Convention, tout
particulièrement sur les questions de respect de la Convention. La France
a participé activement aux réunions des Comités
Intersessionnels permanents. De mai 1999 à septembre 2000, la France a
co-présidé le Comité permanent sur les technologies de
déminage. La France a été co-rapporteur puis
co-président du Comité permanent sur l'assistance aux victimes et
la réinsertion socio-économique de septembre 2001 à
septembre 2003. La France a encouragé le multilinguisme dans les travaux
intersessionnels. La France a joué un rôle important parmi les
Etats opposés aux efforts pour s'entendre sur une acceptation commune de
l'article 2 et sur le sujet des mines antichars équipées
d'allumeurs sensibles. De 1999 à 2002, la France a alloué environ
10,9 millions de dollars au financement de l'action contre les mines, montant
qui n'inclut pas les dépenses consacrées à la recherche et
au développement. Cette somme inclut 650,000 dollars pour le financement
de l'assistance aux victimes.
Politique d'interdiction des mines
La France a signé la Convention d'interdiction des mines le 3
décembre 1997, l'a ratifiée le 23 juillet 1998 et est devenue Etat
Partie le 1er mars 1999[1].
Avant cela, elle avait promulgué une loi d'application nationale le 8
juillet 1998, qui comporte des sanctions
pénales[2]. En janvier 1999, la
France a crée le poste d'Ambassadeur chargé de l'action contre les
mines, et nommé à ce poste Samuel Le Caruyer de Beauvais, qui a
été remplacé le 1er novembre 2002 par
Gérard Chesnel. La France est l'un des rares pays à avoir un
responsable diplomatique chargé spécifiquement de l'action contre
les mines.
La France a joué un rôle actif dans la promotion de
l'universalisation et de la mise en œuvre de la Convention, tout
particulièrement sur la question du respect de la Convention. La France a
participé activement aux réunions des Comités
intersessionnels permanents. De mai 1999 à septembre 2000, la France a
co-présidé le Comité permanent sur les technologies de
déminage. La France a été co-rapporteur puis
co-président du Comité permanent sur l'Assistance aux victimes et
la Réinsertion socio-économique de septembre 2001 à
septembre 2003. La France a déclaré que ses objectifs au sein des
Comités intersessionnels étaient de donner aux pays
affectés par les mines et aux pays donateurs la possibilité de
présenter leurs besoins et priorités en prévision de la
Conférence de Révision, afin d'avoir une vue
détaillée des besoins et des capacités de
chacun[3]. Dans le futur, la France
est favorable à un "mécanisme international spécifique de
reconnaissance des droits individuels des
victimes"[4] et note que "l'assistance
aux victimes devrait également jouir d'une place plus importante que par
le passé dans le plan d'action que la Commission Européenne est en
train d'élaborer en liaison avec les Etats
membres"[5].
En accord avec d'autres Etats Parties (notamment la Belgique et le Canada),
la France a favorisé le multilinguisme dans les travaux intersessionnels,
et pense que cela a encouragé la participation de
délégations de pays affectés par les mines d'Afrique,
d'Asie et d'Amérique latine[6].
La France a présenté son rapport d'information selon l'article
7 pour l'année 2003 le 11 mai 2004. Il comporte le formulaire J
facultatif qui donne le détail de l'assistance à l'action contre
les mines. Auparavant, la France a présenté cinq rapports selon
l'article 7[7].
CNEMA
Les 12 et 13 mars 2004, la Commission Nationale pour l'Elimination des Mines
antipersonnel (CNEMA) a organisé un colloque sur la mise en œuvre de
la Convention d'Interdiction des Mines, qui a réuni les
représentants de 31 pays et de cinq ONG. Ce colloque s'est
particulièrement concentré sur les structures nationales d'action
contre les mines[8].
La CNEMA a été créée par la loi d'application
nationale de 1998, et est devenue opérationnelle en juin 1999. La CNEMA
regroupe également des ONG, et a la charge de veiller à la pleine
mise en œuvre de la Convention, notamment en ce qui concerne les projets
d'action contre les mines et d'assistance aux victimes dans les pays
tiers[9]. Son mandat a expiré
le 8 juin 2002 et a été renouvelé en octobre 2002 pour
trois ans, avec les mêmes membres et la même
présidence[10]. La CNEMA
agissait sous les auspices du Premier Ministre jusqu'à 2004, puis a
été transférée vers le Ministère des Affaires
Etrangères[11].
Le premier rapport de la CNEMA, pour 1999, a été
présenté au Premier Ministre en juillet 2000. Le deuxième
rapport pour 2000 a été présenté en décembre
2001. Le troisième rapport pour 2001-2002, présenté au
Premier Ministre en août 2003, dresse le bilan de l'action de la France en
faveur de l'universalisation et de la mise en œuvre de la Convention, et
examine la question de la conservation des mines au titre de l'article 3 de la
Convention, ainsi que celle des mines antichars équipées
d'allumeurs sensibles ou de dispositif
anti-manipulation[12]. Le
gouvernement n'a fait aucune réponse particulière aux questions
soulevées[13].
Initiatives en faveur du respect de la Convention
La France a fait du respect de la Convention une priorité, en
souhaitant privilégier le dialogue et la coopération entre les
Etats. En 2003, l'Ambassadeur Chesnel a déclaré que le but de la
France était de convaincre les Etats Parties de prendre les dispositions
pragmatiques qui s'imposent pour assurer le respect de la Convention, dans le
cadre de la Conférence d'examen mais sans qu'il soit nécessaire de
revenir sur le texte de la
Convention[14]. Brigitte Stern,
Présidente de la CNEMA, a proposé en septembre 2003 de poursuivre
la discussion sur l'article 8[15].
En février 2004, la CNEMA a regretté le manque de participation
sur ce sujet de la part des Etats
Parties[16].
La France soutient l'initiative de l'Observatoire des Mines par ICBL, et a
accueilli la rencontre annuelle des chercheurs de l'Observatoire des Mines
à Paris en avril 2002. L'Ambassadeur à l'action contre les mines a
qualifié le rapport de l'Observatoire des Mines d' "ouvrage de
référence
irremplaçable"[17].
Initiatives en faveur de l'universalisation
En février 2004, l'Ambassadeur Chesnel a confirmé que la France
saisit chaque occasion pour encourager les pays n'ayant pas encore
ratifié ou accédé à la Convention à le faire.
L'Ambassadeur Chesnel travaille en collaboration avec ICBL France à cet
objectif[18]. En 2003, des contacts
bilatéraux visant à promouvoir la Convention ont notamment eu lieu
avec le Laos (septembre), les Etats-Unis (novembre) et les Etats baltes
(novembre), en plus des contacts entrepris au nom de l'Union Européenne
à la veille de la Cinquième Rencontre des Etats
Parties[19]. La France a
également continué à promouvoir la participation active de
tous les Etats aux travaux
intersessionnels[20]. En
février 2001, la France et le Canada ont co-organisé le
Séminaire panafricain sur l'universalisation et la mise en œuvre de
la Convention d'interdiction des Mines à Bamako, Mali.
Lors du Conseil de Sécurité de l'Organisation des Nations Unies
du 13 novembre 2003, la France a salué la Convention d'Interdiction des
Mines comme "un outil de mobilisation pour l'action contre les mines à
tous les niveaux", et a appelé tous les pays jouant un rôle majeur
dans le maintien de la paix à accéder à la Convention aussi
vite que possible[21]. Dans le cadre
de la Conférence sur le Désarmement (CD), le 26 février
2004 la France a déclaré que la Convention d'Interdiction des
Mines est une étape importante dans l'histoire du désarmement car
elle a été guidée par des considérations
humanitaires. La France a affirmé que la Convention ouvre la voie
à une solution permanente, et que le monde doit continuer à
renforcer l'interdiction des mines. La délégation française
a noté que 24 des 65 Etats membres de la Conférence sur le
Désarmement ne sont pas Etats Parties à la Convention
d'Interdiction des Mines, et que certains de ces pays ont d'importants stocks de
mines antipersonnel[22].
En décembre 2003, la France a voté en faveur de la
résolution 58/53 de l'Assemblée Générale de
l'Organisation des Nations Unies, qui appelle à l'universalisation et
à la mise en œuvre de la Convention d'Interdiction des Mines. Par le
passé, la France a voté en faveur de résolutions
similaires.
Sujets de préoccupation pour ICBL
La France a participé aux nombreuses discussions entre Etats Parties
à propos de l'interprétation et la mise en œuvre des articles
1, 2 et 3 de la Convention d'Interdiction des Mines. La France a une position
très claire sur le problème des mines antichars
équipées d'allumeurs sensibles et de dispositifs anti-manipulation
; elle a été l'un des rares Etats à s'opposer à
toute discussion sur le sujet dans le cadre de la Convention d'Interdiction des
Mines. Lors de la Cinquième Rencontre des Etats Parties en septembre
2003, les Etats Parties se sont mis d'accord pour poursuivre les discussions sur
ces articles, afin de s'accorder sur leur compréhension avant la
Conférence de révision. Lors des réunions
intersessionnelles de juin 2004, la France s'est interrogée sur la
nécessité de discuter la signification des articles 1, 2 et 3 de
la Convention, ainsi que sur le statut des conclusions sur lesquelles un accord
pourrait être trouvé lors de la Conférence de
Révision. La France a déclaré que les efforts visant
à s'accorder sur des conclusions seraient contre-productifs pour
l'universalisation de la Convention, et que cela impliquerait la
possibilité que certains Etats Parties poursuivent des activités
interdites par la Convention[23].
Les positions françaises sur ces sujets sont développées
ci-dessous.
Opérations militaires conjointes, transit et assistance
Lors de la ratification par le Parlement de la Convention d'Interdiction des
Mines, le Ministère de la Défense a déclaré que
l'utilisation prévue ou effective de mines antipersonnel dans une
opération militaire par les troupes françaises serait interdite,
et que la France refuserait d'accepter des règles d'engagement lors d'une
opération qui impliquerait l'utilisation de mines
antipersonnel[24]. A cet effet, une
directive a été émise à l'attention des forces
militaires françaises le 12 novembre 1998, directive à laquelle
l'Ambassadeur Chesnel s'est référé lors des réunions
intersessionnelles en février
2003[25]. La directive du chef
d'état-major des Armées précise que les soldats
français ne peuvent en aucun participer à la préparation ou
à des activités d'entraînement impliquant l'utilisation de
mines antipersonnel, accepter des règles d'engagement qui incluraient
l'utilisation de mines antipersonnel, ou "transférer, stocker, ou
autoriser les mines antipersonnel sur le territoire
national"[26]. Les Ministères
de la Défense et des Affaires Etrangères ont confirmé en
avril 2004 que la législation nationale et la directive militaire de
novembre 1998 interdisent le transfert des mines antipersonnel pour une raison
autre que celles autorisées par l'article 3 de la
Convention[27].
Mines antichar équipées d'allumeurs sensibles et de
dispositifs anti-manipulation.
La France a continuellement affirmé sa position lors des rencontres
annuelles des Etats Parties et lors des travaux intersessionnels, selon laquelle
les mines antichars relèvent exclusivement, et devraient continuer
à relever, de la Convention sur les armes classiques (CCW), et non de la
Convention d'Interdiction des Mines. Durant la Cinquième Rencontre des
Etats Parties en septembre 2003, la France a affirmé que cette position
était celle de la majorité des Etats
Parties[28], alors que seuls trois
Etats Parties ont exprimé publiquement cet avis. La
délégation française a expliqué que la Convention
"établit clairement une définition des mines antipersonnel
fondée sur la conception et la destination de ces armes (et non sur leurs
effets potentiels)"[29]. La France a
déclaré que l'objectif de tous doit être de favoriser la
mise en œuvre la plus efficace et la plus universelle possible de la
Convention, et non d'en réviser les
objectifs[30]. En février
2004, l'Ambassadeur français à l'action contre les mines a
critiqué "la proposition du CICR [visant] à traiter de la question
des mines antichars dans l'enceinte de la Convention d'Ottawa. Une telle
démarche aurait conduit à reconnaître implicitement la
compétence de cette enceinte vis-à-vis des mines antichar et
à s'engager dans une voie incompatible avec les dispositions clairement
énoncés par l'article
2"[31]. Lors de la Quatrième
Rencontre des Etats Parties en septembre 2002, la France a déclaré
que seules les armes initialement conçues dans un double dessein –
à la fois antichar et antipersonnel – peuvent être
considérées comme relevant de la Convention d'Interdiction des
Mines[32].
La question des mines antichar susceptibles de fonctionner comme des mines
antipersonnel a été soulevée par des ONG et certains
parlementaires pendant les discussions sur la législation nationale en
1998. En mai 2000, le Ministère de la Défense a répondu aux
préoccupations des ONG en dressant la liste des mines françaises
équipées d'allumeurs sensibles et de dispositifs
anti-manipulation. Cette liste comprend les mines qui ont été
détruites, celles qui n'ont jamais été produites, et trois
types de mines actuellement stockées (HPD F2, MIACAH F1, et MIAC Disp.
F1)[33]. Toutefois, dans son rapport
2000, la CNEMA a identifié six types de mines antichar françaises
susceptibles de fonctionner comme des mines
antipersonnel[34].
La CNEMA a recommandé que l'on procède à l'adaptation
technique de la mine ACPR F1 afin d'empêcher son utilisation en mode
anti-déminage. Il n'y a pas eu de réponse officielle à
cette recommandation[35]. Ainsi,
dans son rapport 2001-2002, la CNEMA a réitéré cette
recommandation et a ajouté que des mesures devraient être prises
pour que les mines HPD F2, HPD F3 et MIAC Disp. F1 ne puissent pas être
déclenchées accidentellement par une personne. La CNEMA a
également noté que l'un des six modèles (MIACAH F1) a
été retiré du service en
2001[36].
En février 2004, l'Ambassadeur à l'action contre les mines a
expliqué que la compétence de la CNEMA est limitée aux
mines antipersonnel telles que définies par la Convention, et que la
Convention ne couvre pas les mines
antichar[37]. C'est selon lui la
raison pour laquelle le gouvernement n'a pas répondu à la CNEMA
sur ces points[38]. Après le
retrait de la MIACAH F2 suite à un problème de corrosion, un
projet de la France et de la Belgique visant à remplacer l'allumeur de
ces mines n'a pas donné satisfaction, et un appel à candidature
pour un marché public a été lancé dans le Bulletin
Officiel du 28 janvier 2004. La MIACAH F2 sera remise en service lorsque le
nouvel allumeur aura été
produit[39].
En mars 2003, Handicap International a présenté un rapport aux
parlementaires détaillant les caractéristiques antipersonnel de
ces mines[40]. A la suite de ce
rapport, les parlementaires ont adressé plusieurs questions au
gouvernement sur les sujets soulevés. Le gouvernement a répondu
que la classification de certaines mines conçues pour un emploi antichar
dans la catégorie des mines antipersonnel est incompatible avec les
termes de l'article 2 de la Convention. Pour la France, "les mines
conçues pour un emploi antichar sont sans ambiguïté exclues
de champ d'application de la
Convention"[41]. La France a
également soutenu les propositions sur les mines antichar
présentées par les Etats-Unis et le Danemark dans le cadre de la
CCW[42]. La France a par ailleurs
déclaré que pour tenir compte des interrogations liées
à la fiabilité des allumeurs de mines, l'Armée s'est
engagée depuis plusieurs années dans la voie de la limitation de
la durée d'activité des mines qu'elle est susceptible
d'employer[43].
Convention sur les armes classiques (CCW)
La France est Etat Partie à la Convention sur les armes classiques
(CCW) et à son Protocole II amendé. La France a participé
à la Cinquième Conférence des Etats Parties au Protocole en
novembre 2003, comme les années précédentes. La France a
présenté son rapport annuel en application de l'article 13 du
Protocole le 11 octobre 2003, comme les années précédentes.
La France soutient la création d'un Groupe d'experts gouvernementaux
chargé d'étudier la question des résidus explosifs de
guerre, décidée par le nouveau protocole signé en novembre
2003. L'Ambassadeur Chesnel a déclaré que la France
considère la question des résidus explosifs comme
prioritaire[44].
Production et transfert
La France a été dans le passé un important producteur et
exportateur de mines antipersonnel. La production a été interdite
en 1995[45]. Une étude
indépendante a identifié deux compagnies ayant produit dix types
de mines antipersonnel, et plusieurs systèmes liés aux mines
antipersonnel[46]. Le rapport selon
l'article 7 note qu'après le moratoire de 1995 sur la production, les
producteurs ont progressivement converti leurs sites de
production[47]. L'exportation a
été interdite en
1993[48]. En mai 2000, le
Ministère de la Défense a déclaré que l'autorisation
à l'exportation de composants qui pourraient être utilisés
pour la production de mines antipersonnel serait
refusée[49]. Les pays dans
lesquels des mines antipersonnel françaises auraient été
trouvées sont l'Algérie, l'Angola, l'Irak, la frontière
entre le Koweït et l'Arabie Saoudite, le Liban, la Mauritanie, le Maroc, le
Mozambique, le Nigeria, la Somalie et la
Syrie[50].
Stockage et destruction
La France possédait un stock de 1 402 086 mines antipersonnel,
composé de quatre types principaux. Entre 1996 et 1999, 1 098 281 mines
ont été détruites, et après l'entrée en
vigueur 299 266 mines ont été détruites (soit un total de 1
397 547 mines). La destruction du stock a été achevée le 20
décembre 1999, soit un an avant la date limite fixée par la loi
nationale, et bien avant la date limite du 1er mars 2003 fixée
par la Convention[51].
La France a confirmé en 2003 qu'elle ne possédait aucune mine
de type Claymore[52].
Mines conservées en vertu de l'article 3
Fin 2003, la France détenait 4 466 mines antipersonnel pour la
formation et l'amélioration technique, comme permis par l'article 3 de la
Convention[53]. 13 mines ont
été détruites en 2003 lors d'activités de tests et
de recherche[54], et 17 mines
antipersonnel d'origine étrangère ont été acquises
(neuf mines Claymore Z1 d'Egypte et huit mines PPM P2 de Yougoslavie). Fin 2002,
la France détenait 4 462 mines
antipersonnel[55].
La législation nationale fixe à 5 000 mines antipersonnel la
limite maximale
autorisée[56]. Après
la destruction complète de ses stocks en décembre 1999, la France
a conservé 4 539 mines[57].
Des mines ont été utilisées chaque année depuis
2000, et des mines supplémentaires ont été acquises en 2002
et 2003 : 17 mines ont été utilisées en 2000, 47 mines en
2001, 23 mines en 2002 (année où 6 nouvelles mines ont
été acquises) et 11 mines en 2003 (année où 15 mines
étrangères ont été
acquises)[58]. Les rapports selon
l'article 7 de la France n'ont pas indiqué les circonstances de
l'utilisation de ces mines, mais le détail de l'utilisation de ces mines
est envoyé chaque année à la CNEMA et a été
fourni à l'Observatoire des
Mines[59]. Le Ministère de la
Défense a déclaré que des mines sont nécessaires
pour la recherche et le développement dans le déminage, la
formation et l'évaluation des
équipements[60].
Interrogé sur la justification de la quantité de mines
conservées, l'Ambassadeur Chesnel a expliqué que bien que
l'utilisation récente à des fins de recherche ait
été faible, elle pourrait augmenter dans le futur. Il a
déclaré que la France pourrait avoir besoin de se procurer des
mines antipersonnel d'origine étrangère dans le futur, comme en
2002 et 2003[61].
Financement de l'action contre les mines et l'assistance aux victimes
En 2003, la France a consacré environ 2 217 000 EUR (2,51 million de
dollars) à l'action contre les mines et à l'assistance aux
victimes[62]. Cela représente
une diminution significative par rapport au financement de 2002 de 3 779 996
EUR. L'Ambassadeur à l'action contre les mines a expliqué qu'une
large partie des financements prévus au budget de 2003 a
été gelée et reportée à 2004. Il a
déclaré que le gouvernement était conscient de cette
diminution et espérait que la situation économique permettrait une
amélioration dans les années à
venir[63].
Ces totaux n'incluent pas les dépenses liées à la
recherche et au développement et à l'assistance en nature fournie
par le Ministère de la Défense. Le total des fonds
consacrés à l'action contre les mines n'est pas inclus dans le
rapport selon l'article 7 pour 2003, qui donne en revanche une description
narrative détaillée de l'action contre les mines et de
l'assistance aux victimes. En 2003 les fonds ont été
distribués à 7 pays et 2 organisations:
- Angola : 460 000 EUR (520 490 $) soit 260 000 EUR attribués à
HALO Trust pour du déminage d'urgence et 200 000 EUR attribués
à Handicap International pour un programme de sensibilisation au danger
des mines dans la province de
Huambo[64]
- Bénin : 755 000 EUR (854 283 $) de contribution à
l'école de déminage de Ouidah (dont 200 000 EUR pour la formation
de démineurs d'Afrique, du Liban et du
Venezuela)[65]
- Cambodge : 465 000 EUR (256 148 $) soit 425 000 EUR au PNUD pour un
programme de déminage et de formation, et 40 000 EUR à Handicap
International pour un soutien aux formateurs locaux
- Croatie : 124 000 EUR (140 306 $) soit 100 000 EUR au CROMAC pour le
déminage et 24 000 EUR pour le centre de réhabilitation des
victimes à Rovinj
- Guinée-Bissau : 106 000 EUR (119 939 $) à Handicap
International pour un programme de sensibilisation au danger des mines (en
2004)
- Kosovo : 83 000 EUR (93 915 $) à l'International Trust Fund (ITF)
pour un projet de formation de démineurs par Handicap
International[66]
- Senegal : 114 000 EUR (128 991 $) à Handicap International pour un
programme de sensibilisation au danger des mines en
Casamance[67]
De plus, la France a alloué 60 000 EUR à Handicap International
pour sa Campagne pour une Terre sans Mines, et 50 000 EUR à ICBL pour le
Rapport de l'Observatoire des Mines 2003. Le budget de fonctionnement de la
CNEMA de 135 000 EUR n'est pas inclus dans le montant
total[68].
Pour 2004, la France a prévu des financements à destination de
la Bosnie-Herzégovine, du Cambodge, de la Croatie, du Laos, du
Mozambique, du Soudan et du Sri
Lanka[69]. Pour 2005, la France a
prévu un budget de 1 million d'euros pour des opérations de
déminage en Angola, ce financement faisant partie d'un programme global
de développement[70].
Dans la période 1999-2003, la France a consacré à
l'action contre les mines environ 10,9 millions d'euros, à l'exclusion
des dépenses de recherche et de développement (1999 : 908 000 $ ;
2000 : 1,17 million $ ; 2001 : 2,7 millions $ ; 2002 : 3,6 millions $ ; 2003 :
2,5 millions $)[71]. Ceci n'est
qu'une approximation, à cause des variations dans la présentations
des chiffres les années précédentes et du passage à
l'euro. Les services de l'UNMAS ont enregistré une contribution totale de
la France de 6,35 millions de dollars entre 1999 et
2002[72]. Ces montants sont
nettement inférieurs aux financements alloués par de nombreux
Etats Parties européens à la Convention d'interdiction des mines.
Au moins 13 pays ont reçu des financements de la France pour l'action
contre les mines, soit en plus de ceux cités pour 2003, la
Bosnie-Herzégovine, le Liban, le Mozambique, le Nicaragua, la
Slovénie et la Somalie.
Sur le total des fonds dépensés entre 1999 et 2003, environ 657
906 $ ont été alloués aux programmes d'assistance aux
victimes (2000 : 213 980 $ ; 2001 : 95 829 $ ; 2002 : 320 941 $ ; 2003 : 27 156
$)[73]. En 2003, la Croix-Rouge
française n'a pas contribué au financement de l'action contre les
mines. En 2002, elle avait fait une contribution de 100 000 EUR à des
projets d'assistance aux victimes en
Afghanistan[74].
Le Ministère de la Défense a fourni une assistance en nature
à l'action contre les mines par le biais de formation au déminage
et à l'éducation au danger des mines, et par la création
d'unités de déminage. Au sein de l'Ecole Supérieure
d'Application du Génie (ESAG) d'Angers, près de 50 militaires
étrangers ont reçu une formation au déminage en 2003.
L'ESAG a également organisé une formation au Sénégal
en 2003 et une préparation à la formation au Venezuela en 2004. En
2003, à l'école de déminage de Ouidah au Bénin, les
militaires français ont formé 80 démineurs africains aux
techniques de déminage[75].
Les militaires français participant à des missions en Afghanistan,
en Bosnie-Herzégovine, au Tchad, à Djibouti et au Kosovo en 2003
ont également conduit des opérations de
déminage[76].
Politique et structures de financement
La politique française d'action contre les mines a été
décrite en mars 2001 comme visant le renforcement des capacités
locales et nationales et la création des conditions de retour à la
normale économique et sociale. L'action contre les mines est
considérée comme un élément de développement
et le moyen de renforcer la souveraineté des pays affectés par les
mines. Changeant de position, l'Ambassadeur français à l'action
contre les mines a déclaré en 2004 que les Etats non signataires
de la Convention pourraient également bénéficier de
financements, afin que leurs populations "ne soient pas doublement
pénalisées" ; auparavant les Etats Parties et les Etats
signataires étaient fortement favorisés dans les financements
français. En 2004, la France a ainsi prévu de financer des
programmes au Laos et au Sri
Lanka[77].
Le Ministère des Affaires Etrangères a financé des
projets de déminage humanitaire, d'éducation au danger des mines
et d'assistance aux victimes. Trois départements sont concernés,
par le biais d'un Fonds de Solidarité Prioritaire (FSP) pour l'action
contre les mines[78]. Le FSP avait
été crée à l'origine comme le Fonds d'Aide à
la Coopération en 1999, avec un budget de 20 millions de francs (2,85
millions de dollars) pour la période de janvier 2000-décembre
2002[79]. En 2002, il a
été renouvelé pour une année supplémentaire
avec 3 millions d'euros (2,85 millions de
dollars)[80]. Toutefois, en 2003,
600 000 EUR de ce fonds ont été reportés à 2004,
avec l'intention de démarrer un nouveau FSP si ces fonds n'étaient
pas dépensés au 30 juin 2004. Le FSP doit d'abord être
l'objet d'un audit par le Centre International de Déminage Humanitaire de
Genève à la fin 2004. Selon l'Ambassadeur Chesnel, "c'est
indispensable avant d'envisager le lancement d'un nouveau
FSP"[81].
Deux autres FSPs ont été annoncés, l'un pour l'Angola (3
millions d'euros, annoncé en juillet 2002) et l'autre pour le Mozambique
(1 174 467 EUR, annoncé en mars 2002). Les dépenses pour le FSP
Mozambique ont été reportées de 2003 à
2004[82], et le FSP Angola a
été reporté à 2006. D'ici là, un Fonds Social
de Développement (FSD) général de 3 millions d'euros sera
lancé en 2005, avec environ 1 million de dollars consacrées au
déminage humanitaire[83].
Recherche et développement
Trois projets de recherche et développement ont été
identifiés pour la France en 2003. Le projet de sonde mécanique
pour le déminage de Pegase Instrumentation, évoqué pour la
première fois en 2002, a été programmé pour une
évaluation en 2004. Un projet de la Société Anonymate V2
pour la conception de bottes de protection plus souples, également
évoqué pour la première fois en 2002, a fait l'objet d'une
évaluation en 2003, et l'évaluation finale est prévue pour
2005. Le projet Sydera, conjointement avec l'Allemagne, pour un système
combiné de détection et de destruction de mines, a
été lancé en
2003[84].
Problèmes posés par les mines et les munitions non
explosées
Lors des réunions des Comités Intersessionnels en juin 2004, la
France a déclaré qu'elle étudiait la meilleure
méthode à appliquer pour déminer le site militaire
français de La Doudah, à Djibouti. Les inondations et les
glissements de terrain ont enfouies les mines très profondément,
de sorte que les méthodes classiques de déminage ne sont pas
envisageables. Une fois que la méthode appropriée aura
été identifiée, la France considère que
l'opération de déminage pourra être effectuée
rapidement, et dans la limite du 1er mars 2009. La France a
l'intention de présenter un calendrier pour l'opération de
déminage lors de la Conférence de Révision en novembre
2004[85].
Des mines et des munitions non explosées datant des deux guerres
mondiales sont régulièrement découvertes sur le sol
français[86]. En 2003, des
opérations de déminage concernant des munitions non
explosées ont nécessité l'évacuation de la
population locale en avril près de Lens, en septembre à Brest, et
en octobre et novembre à Strasbourg (quartier est de la ville et un
village voisin)[87]. Des munitions
datant de la seconde Guerre Mondiale ont été découvertes
dans deux rivières en
2003[88]. En avril 2004, 12 mines
antipersonnel de la seconde Guerre Mondiale ont été
découvertes sur une plage à Saint
Trojan[89]. En août 2004, deux
mines antipersonnel datant de la Seconde Guerre Mondiale ont été
découvertes sur une plage de La Torche, sur la côte
atlantique[90].
Accidents par mines et victimes de mines
En 2003, aucun accident par mines ou munitions non explosées n'a
été enregistré par la DCSSA (Direction Centrale des
Services de Santé des
Armées)[91]. Un
Français aurait été tué au Tchad le 13 novembre lors
de l'explosion d'un stock de 9 tonnes de mines
antipersonnel[92]. En juin 2004,
deux membres des forces de maintien de la paix ont été
blessés par une mines antipersonnel en
Afghanistan[93].
Neuf accidents par mines touchant des Français ont été
rapportés dans les années précédentes : en 2002,
deux soldats ont été blessés en Afghanistan, et en 2001 un
soldat français a été tué en
Bosnie-Herzégovine[94]. En
2001 le Ministère de la Défense a informé Handicap
International que les opérations de déminage des dix années
précédentes avaient causé parmi les soldats français
neuf morts et dix
blessés[95].
Le Ministère de la Défense a identifié un total de 265
victimes de mines (civils et militaires) vivant en France, dont 250 personnes
dans la région parisienne originaires d'Algérie, d'Afrique, des
Balkans, du Cambodge, du Liban et de la Guerre du Golfe de 1991, et huit
personnes dans la région lyonnaise originaires du Cambodge et du Vietnam.
Tous bénéficient de la couverture sociale habituelle. Les victimes
militaires bénéficient également d’une
pension[96].
Activité des ONG
Handicap International a été impliqué dans l'action
contre les mines dans 14 pays : Afghanistan, Albanie, Bosnie-Herzégovine,
Cambodge, l'ancienne République Yougoslave de Macédoine, la
Guinée-Bissau, l'Irak, le Kosovo, le Mozambique, la Russie
(Tchétchénie), le Sénégal, le Somaliland et la
Thaïlande[97].
En mars 2003, afin de marquer l'anniversaire de l'entrée en vigueur de
la Convention d'Interdiction des Mines, Handicap International a
présenté un rapport aux parlementaires sur le faible niveau de
financement de l'action contre les mines de la France, particulièrement
à destination de l'assistance aux victimes, et sur les
caractéristiques antipersonnel de certaines mines antichars
françaises[98]. A la suite de
ce rapport, 13 questions parlementaires concernant ces problèmes ont
été adressées au gouvernement. En août, Handicap
International a lancé une pétition appelant tous les Etats, et la
France en particulier, à augmenter les financements d'opérations
de déminage ; la pétition a été signée par 47
000 personnes. Le 4 octobre, Handicap International a organisé sa
neuvième Pyramide de Chaussures dans 30 villes, afin de maintenir la
mobilisation autour du problème des mines.
En août 2003, Handicap International était l'une des cinq ONG
travaillant sur les mines à créer l'ONG "Perspective on the Debris
of War". Le but de cette ONG est d'améliorer l'efficacité de
l'action contre les mines et d'expliquer que les programmes d'action contre les
mines sont inutilement coûteux et compliqués, de telle sorte que
"dans les conditions actuelles les obligations de la Convention d'Ottawa ne
pourront pas être
remplies"[99].
En 2003, Handicap International a élargi sa campagne des mines
antipersonnel aux bombes à sous-munitions et autres munitions
non-explosées. La campagne s'est concentrée sur la situation en
Irak, par de nombreuses conférences de presse et la sortie en 2003 du
"Rapport sur les systèmes d'armes à sous-munitions". Handicap
International est membre de la Coalition contre les Armes à
sous-munitions (CMC), lancée en novembre 2003.
Handicap International a conduit la Campagne pour une Terre Sans Mines en
France depuis 2002. Depuis son lancement, plus d'un million de personne ont
signé les pétitions d'Handicap International. Handicap
International a commencé à organiser la Pyramide de Chaussures en
1994, une journée de mobilisation publique annuelle contre les mines.
Depuis 1998, Handicap International a organisé chaque année
à Paris la course Courir Ensemble, qui réunit des valides et des
personnes handicapées. En plus de prendre en charge les recherches de
l'Observatoire des Mines, Handicap International a publié des rapports
sur l'assistance aux victimes en 2001 et 2002. Handicap International est membre
de la CNEMA.
[1] Précédemment, la France avait
déjà pris des mesures pour l'interdiction des mines antipersonnel.
En 1993, la France était le deuxième pays au monde à
annoncer un moratoire sur l'exportation des mines antipersonnel. En septembre
1995, la France annonçait l'interdiction de la production et du commerce.
En octobre 1996, la France annonçait qu'elle interdirait l'utilisation
des mines antipersonnel sauf en cas de danger pour les militaires
français. Malgré ces engagements, la France n'a totalement
adhéré au processus d'Ottawa qu'au moment de la conférence
de Bruxelles en juin 1997, lorsque la France est devenue un est devenu un
supporter actif du processus au sein du groupe de pays à soutenir cette
initiative. Voir le Landmine Monitor Report 1999,
pp.585-586. [2] Loi N°98-564, Journal
Officiel, 8 juillet 1998. Cette loi d'application a été
votée à l'unanimité, en même temps que la
ratification. La loi a fixé au 31 décembre 2000 la date limite
pour la destruction du stock français de mines antipersonnel, autorisant
la conservation d'un maximum de 5 000 mines selon les dispositions de l'article
3 de la Convention, et prévoyant des sanctions pénales en cas de
violation. La loi est entrée en vigueur le 1er mars 1999. Deux autres
mesures ont été mises en place : le Décret 99-357 pour
l'application de l'article 7 de la loi du 8 juillet 1998, et la Directive du
Chef d'état-major des Armées relative aux mines antipersonnel, 12
novembre 1998. [3] Intervention de la
France, Cinquième Rencontre des Etats Parties, Bangkok, 15-19 septembre
2003 ; lettres de Gérard Chesnel, Ambassadeur à l'action contre
les mines, Ministère des Affaires Etrangères, 31 mars 2003 et 17
février 2004. [4] Réponse du
Ministère des Affaires Etrangères à une question
parlementaire, 2 juin 2003. [5] Lettre de
l'Ambassadeur Gérard Chesnel, Ministère des Affaires
Etrangères, 17 février
2004. [6] Lettre de l'Ambassadeur
Gérard Chesnel, Ministère des Affaires Etrangères, 31 mars
2003. [7] Voir les rapports selon l'article
7 : 11 mai 2004, rapport daté du 30 avril 2004 (pour l'année 2003)
; 30 avril 2003 (pour l'année 2002) ; 30 avril 2002 (pour l'année
2001) ; 11 juin 2001 (pour la période du 1er avril 2000 au 1er mars 2001)
; 3 mai 2000 (pour la période du 1er août 1999 au 31 mars 2000) ;
26 août 1999 (pour la période du 1er mars au 31 juillet
1999). [8] CNEMA, Colloque international des
structures nationales chargées de la lutte contre les mines
antipersonnel, 12-13 mars 2004. [9] Voir
Landmine Monitor Report 1999,
pp.587-588. [10] Lettre du Premier
Ministre Jean-Pierre Raffarin à Brigitte Stern, Présidente de la
CNEMA, 14 octobre 2002. [11] Lettre de
l'Ambassadeur Gérard Chesnel, Ministère des Affaires
Etrangères, 17 février
2004. [12] CNEMA, "Rapport 2001-2002",
2003. Pour plus de détails concernant les rapports 1999 et 2000, voir le
Landmine Monitor Report 2001, p.687, et le Landmine Monitor Report 2002,
pp.260-261. [13] Entretien avec
l'Ambassadeur Gérard Chesnel, Ministère des Affaires
Etrangères, 17 février 2004. Voir plus loin les recommandations de
la CNEMA concernant les mines antichars susceptibles d'avoir des effets
antipersonnel. [14] Lettre de
l'Ambassadeur Gérard Chesnel, Ministère des Affaires
Etrangères, 31 mars 2003. [15]
Intervention de Brigitte Stern, CNEMA, Cinquième Rencontre des Etats
Parties, 15-19 septembre 2003. [16] Lettre
de l'Ambassadeur Gérard Chesnel, Ministère des Affaires
Etrangères, 17 février
2004. [17]
Ibid. [18] Ibid. Sur les
précédentes initiatives liées à l'universalisation,
voir Landmine Monitor Report 2001, pp.689-690, Landmine Monitor Report 2002,
pp.261-262, et Landmine Monitor Report 2003,
p.257. [19] Lettre de l'Ambassadeur
Gérard Chesnel, Ministère des Affaires Etrangères, 17
février 2004. [20] Réponse
à une question parlementaire, Ministère des Affaires
Etrangères, Journal Officiel, 8 mai 2003,
p.1538. [21] Conseil de
Sécurité de l'ONU, "Action against mines dynamic component of
peacekeeping operations, Under-Secretary-General tells Security Council", 13
novembre 2003. [22] "Conference on
Disarmament hears statements in fifth anniversary of mine Ban Convention", M2
Presswire, 26 février 2004. [23]
Intervention de la France, Comité Permanent sur le Statut
Général de la Convention, Genève, 25 juin 2004. La France a
fait part d'inquiétudes similaires lors du Comité Permanent du 9
février 2004. [24] Discours du
Ministère de la Défense, débat parlementaire, Journal
Officiel, 25 juin 1998, pp.5402-5403. [25]
Intervention par la France, Comité Permanent sur le Statut
Général de la Convention, Genève, 7 février 2003.
Voir aussi Landmine Monitor Report 2002,
p.265. [26] Voir le Landmine Monitor
Report 2002, p.265. [27] Fax de
l'Ambassadeur Gérard Chesnel, Ministère des Affaires
Etrangères, 22 avril 2004. Une déclaration similaire a
été faite en mai 2000 : lettre de Christian Lechervy,
Ministère de la Défense, 15 mai
2000. [28] Intervention de la France,
Cinquième Rencontre des Etats Parties, 15-19 septembre 2003.
[29]
Ibid. [30]
Ibid. [31] Lettre de l'Ambassadeur
Gérard Chesnel, Ministère des Affaires Etrangères, 17
février 2004. [32] Intervention de
la France, Quatrième Rencontre des Etats Parties, Genève, 16-20
septembre 2002. [33] Voir Landmine Monitor
Report 2000, pp.15-23. [34] CNEMA,
"Rapport 2000", 2001, p.15-23. [35] A
propos de la réponse de l'Ambassadeur à l'action contre les mines
à des critiques similaires de la part de Handicap International, voir
Landmine Monitor Report 2001, p.601. [36]
CNEMA, "Rapport 2001-2002", 2003. La raison de ce retrait n'a pas
été
précisée. [37] Ibid.,
pp.54-55. [38] Lettre de l'Ambassadeur
Gérard Chesnel, Ministère des Affaires Etrangères, 17
février 2004. [39]
Ibid. [40] "Handicap International et
l'action contre les mines : théorie, pratique et revendications
d'Handicap International", mars 2003. [41]
Lettre de l'Ambassadeur Gérard Chesnel, Ministère des Affaires
Etrangères, 17 février
2004. [42]
Ibid. [43]
Ibid. [44] Ibid., 30 mars
2003. [45] En avril 2004, l'Ambassadeur
Gérard Chesnel a déclaré que la dernière production
de mines antipersonnel avait eu lieu en 1987 (fax de l'Ambassadeur Chesnel,
Ministère des Affaires Etrangères, 22 avril 2004). En 1999, la
CNEMA a directement contacté les deux compagnies. SAE Alsetex a
répondu qu'elle avait cessé la production en 1982 et converti ses
sites en 1995. Giat Industries (qui a acheté la compagnie belge PRB en
1990) a déclaré qu'elle n'avait jamais produit de mines
antipersonnel et n'avait pas de site de production. La réponse de Giat
n'est pas satisfaisante. En mars 2001, le Ministère des Affaires
Etrangères a déclaré que Giat "ne niait pas" avoir produit
des mines antipersonnel (voir Landmine Monitor Report 2000, p.636, et Landmine
Monitor Report 2001, p.690). [46] Voir
Landmine Monitor Report 1999, pp.590-596, pour le détail des productions
dans le passé. [47] Rapport selon
l'article 7, formulaire E, 11 mai
2004. [48] Voir Landmine Monitor Report
1999, pp.596-598, pour le détail des exportations dans le passé.
Le Ministère de la Défense a déclaré en 1998 que
l'exportation des mines antipersonnel a cessé en 1986 ; toutefois,
certains éléments indiquent une autorisation d'exportation de
mines antipersonnel au Rwanda en
1992. [49] Voir Landmine Monitor Report
2000, p.636. [50] Voir Landmine Monitor
Report 1999, pp.597-598. [51] Rapport
selon l'article 7, formulaire F, 3 mai 2000, et Landmine Monitor Report 2000,
pp.638-639. Le stock total de 1 402 086 mines est calculé d'après
les sous-totaux indiqués dans les rapports selon l'article 7. Les quatre
types de mines sont : modèle 51M55/54, F1, 59 et
61. [52] Entretien avec l'Ambassadeur
Gérard Chesnel, Ministère des Affaires Etrangères, 21 mars
2003. [53] Rapport selon l'article 7,
Formulaire D, 11 mai 2004. Le total de 4 466 mines détenues à la
fin 2003 inclut 4 250 mines antipersonnel françaises (1 348 des
modèles 51M55 et 54M58 ; 1 260 du modèle F1 ; 1 612 du
modèle 59 ; 30 du modèle 61), et 216 mines antipersonnel d'origine
étrangères de 22 types. [54]
Lettre de l'Ambassadeur Gérard Chesnel, Ministère des Affaires
Etrangères, 17 février 2004, et fax, 22 avril
2004. [55] Rapport selon l'article 7,
Formulaire D, 30 avril 2003. [56] Loi
98-564, article 3, 8 juillet 1998. [57]
Rapport selon l'article 7, Formulaire D, 3 mai
2000. [58] Lettre de l'Ambassadeur
Gérard Chesnel, Ministère des Affaires Etrangères, 17
février 2004. Voir également "Rapport 2001-2002" de la CNEMA,
2003. [59] Fax de l'Ambassadeur
Gérard Chesnel, Ministère des Affaires Etrangères, 22 avril
2004. [60] Entretien avec Arnaud
d'Aboville, Capitaine de Frégate, Ministère de la Défense,
24 avril 2003. [61] Lettres de
l'Ambassadeur Gérard Chesnel, Ministère des Affaires
Etrangères, 31 mars 2003 et 17 février
2004 [62] Rapport selon l'article 7,
Formulaire D, 11 mai 2004 ; emails de l'Ambassadeur Gérard Chesnel,
Ministère des Affaires Etrangères, 1 mars et 10 juin 2004. La
France a informé le groupe de contact de la mobilisation des ressources
que sa contribution à l'action contre les mines totalisait 2 388 597
dollars en 2003 ("A review of resources to achieve the Convention's Aims",
Norvège, Coordinateur du groupe de contact de la mobilisation des
ressources, 25 juin 2004. Le taux de change pour 2003 utilisé dans ce
rapport est de 1 EUR = 1,1315 $ (Réserve Fédérale
américaine, "List of Exchange Rates (Annual)", 2 janvier
2004. [63] Entretien avec l'Ambassadeur
Gérard Chesnel, Ministère des Affaires Etrangères, 17
février 2004. [64] Le financement
de 260 000 EUR à HALO Trust pour du déminage d'urgence faisait
partie du budget 2002, mais a été effectivement
dépensé en 2003. Entretien avec l'Ambassadeur Gérard
Chesnel, Ministère des Affaires Etrangères, 14 avril
2004. [65] L'école de
déminage de Ouidah a été inauguré en avril
2003. [66] L'ITF a déclaré
avoir reçu 92 088 $ de la France en 2003 pour la formation Handicap
International et la supervision du Corps de Protection du Kosovo. ITF, "Annual
Report 2003", p.17. [67] Rapport selon
l'article 7, Formulaire D, 11 mai 2004 ; emails de l'Ambassadeur Gérard
Chesnel, Ministère des Affaires Etrangères, 1 mars et 10 juin
2004. [68] Email de l'Ambassadeur
Gérard Chesnel, Ministère des Affaires Etrangères, 20
février 2004. [69] Lettre et
entretien avec l'Ambassadeur Gérard Chesnel, Ministère des
Affaires Etrangères, 17 février
2004 [70] "Déminage, agriculture,
santé: la France va engager 3 millions d'euros en Angola", Agence France
Presse, 8 juin 2004 ; email de l'Ambassadeur Gérard Chesnel,
Ministère des Affaires Etrangères, 10 juin 2004. Le financement
pour l'Angola avait été annoncé une première fois en
juillet 2002, mais avait été gelé (Email de l'Ambassadeur
Gérard Chesnel, Ministère des Affaires Etrangères, 20
février 2004). [71] Montants issus
des rapports précédents de l'Observatoire des Mines, avec les taux
de change en vigueur pour chaque année. L'historique des financements
n'est pas donné ici en monnaie nationale, la France ayant fourni les
montants de financements uniquement en dollars certaines
années. [72] "Multi-year donor
Report : France", base de données de Mine Action Investments, accessible
à l'adresse www.mineaction.org au
18 juin 2004 (les données pour 2003 ne sont pas
enregistrées). [73] Données
issues des rapports précédents de l'Observatoire des Mines, avec
les taux de change en vigueur pour chaque année. Aucun financement de
projet d'assistance aux victimes n'a été identifié pour
1999. [74] Déclaration de la
France, Comité permanent sur l'Assistance aux Victimes et la
Réinsertion Socioéconomique, Genève, 13 mai
2003. [75] Rapport selon l'article 7,
Formulaire J, 11 mai 2004, p.2. [76]
Rapport selon l'article 13 du Protocole II amendé à la CCW,
Formulaire E, 6 octobre 2003. [77]
Entretien avec l'Ambassadeur Gérard Chesnel, Ministère des
Affaires Etrangères, 17 février 2004. A propos de la politique
précédente, voir le Landmine Monitor Report 2001, pp.692-693, et
Landmine Monitor Report 2002, p.265. [78]
Déclaration par la France, Comité permanent sur l'Assistance aux
victimes, 13 mai 2003. Pour le détail sur les trois départements,
voir Landmine Monitor Report 2003,
pp.261-262. [79] Voir Landmine Monitor
Report 2000, p.640. [80] Lettre de
l'Ambassadeur Samuel Le Caruyer de Beauvais, Ministère des Affaires
Etrangères, 27 mars 2002. [81]
Email de l'Ambassadeur Gérard Chesnel, Ministère des Affaires
Etrangères, 10 juin 2004. [82]
Entretien avec l'Ambassadeur Gérard Chesnel, Ministère des
Affaires Etrangères, 17 février 2004, et email, 20 février
2004. [83] Email de l'Ambassadeur
Gérard Chesnel, Ministère des Affaires Etrangères, 17 juin
2004 [84] Lettre de l'Ambassadeur
Gérard Chesnel, Ministère des Affaires Etrangères, 31 mars
2003 et 17 février 2004, et Rapport selon l'article 7, Formulaire J, 30
avril 2004 (pour l'année
2003). [85] Intervention par la France,
Comité Permanent sur le Déminage, l'Education au danger des mines
et les technologies d'action contre les mines, Genève, 22 juin
2004. [86] Rapport article 7, Formulaire
C, 11 mai 2004. [87] "9 000 habitants
évacués pour un déminage", Le Figaro, 28 avril 2003 ; "Un
quartier strasbourgeois sera évacué fin octobre pour cause de
déminage", Agence France Presse, 6 octobre 2003 ; "Déminage en
cours à Brest après l'évacuation de 5 500 personnes",
Agence France Presse, 26 octobre 2003 ; "Un village évacué", Le
Figaro, 10 novembre 2003. [88]
"Découverte d'armes de la dernière guerre dans une rivière
de l'Essonne", Agence France Presse, 27 août 2003 ; "Découverte et
neutralisation de 178 obus allemands dans l'Eure", Agence France Presse, 29
août 2003. [89] "Des mines sur la
plage", Sud Ouest, 24 avril 2004. [90]
"Une mine désamorcée à La Torche", Ouest France, 20
août 2004. [91] Lettre de
l'Ambassadeur Gérard Chesnel, Ministère des Affaires
Etrangères, 17 février
2004. [92] "Six démineurs
tués dans l'explosion de mines antipersonnel au Tchad", Associated Press,
17 novembre 2003. [93] "Two French
peacekeepers injured by landmine in Afghanistan", Agence France Presse, 29 juin
2004. [94] "Mine blast kills French
soldier", The Independent (quotidien anglais), 5 avril 2001 ; lettre de
l'Ambassadeur Samuel Le Caruyer de Beauvais, 27 mars
2002. [95] Lettre d'Alain Richard,
Ministère de la Défense, 17 décembre
2001. [96] Email de l'Ambassadeur
Gérard Chesnel, Ministère des Affaires Etrangères, 14 avril
2004 [97] Pour plus de détails,
voir les rapports concernant ces pays dans le Landmine Monitor
Report. [98] "Handicap International et
l'action contre les mines : théorie, pratique et revendications
d'Handicap International", mars 2003. [99]
Déclaration par l'ONG "Perspective on the Debris of War", Lyon, France 28
août 2003.